ARISTOPHIL INAUGURALE 20 DECEMBRE 2017

56 les collections aristophil des Mille et une nuits ou du Décaméron) «tous les écarts les plus extraordinaires de la débauche» par quatre maquerelles expérimentées: Mme Duclos, Mme Champville, la Martaine et la Desgranges, chacune chargée du récit de 150 passions, dans une gradation allant des plus simples jusqu’aux plus atroces supplices et au meurtre. On choisit ensuite avec soin les «accessoires», soit «huit jeunes filles, huit jeunes garçons, huit hommes doués de membres monstrueux pour les voluptés de la sodomie passive, et quatre servantes». Tout ce monde va vivre enfermé pendant quatre mois d’hiver dans le château de Silling, perdu dans la Forêt Noire, dont Sade décrit longuement l’aménagement luxueux, avant de transcrire les «Règlements», puis le discours du duc aux jeunes victimes. Sade va pouvoir enfin commencer le «récit le plus impur qui ait jamais été fait depuis que le monde existe». Il termine son «introduction» par des récapitulatifs : «Personnages du roman de l’École du libertinage», «Sérail des jeunes filles», «Sérail des jeunes garçons», et «Huit fouteurs». Une courte note relève quelques points à développer. Commence alors la «Première partie» des 120 journées de Sodome, intitulée : «Les 150 passions simples ou de première classe composant les trentes journées de novembre remplies par la narration de la Duclos auxquels sont entremêlés les événemens scandaleux du château en forme de journal pendant ce mois là» : «1ère journée. On se leva le 1er de 9bre à 10 heures du matin ainsi qu’il étoient prescrit par les règlements dont on s’étoit mutuellement juré de ne s’écarter en rien. Les quatre fouteurs qui n’avoient point partagé la couche des amis leur amenèrent à leur lever Zéphirine chez le duc, Adonis chez Curval, Narcisse chez Durcet, et Zélamir chez l’évêque. Tous quatre étoient bien timides, encore bien empruntés, mais encouragés par leur guide, ils remplirent fort bien leur devoir, et le duc déchargea. Les 3 autres plus réservés et moins prodigues de leur foutre en firent pénétrer autant que lui, mais sans y rien mettre du leur»… À la fin de la «Trentième journée», Sade ajoute une note des «Fautes que j’ai faites», qui devront être corrigées.

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