216 les collections aristophil commis 11 crimes pendant les années 1914 à 1919, sur les personnes de 10 femmes et d’un jeune homme de 18 ans. Ce criminel, sous prétexte de mariage, attirées les veuves et après les avoir conduites dans une villa isolée soit à Versailles soit à Gambais, les faisaient périr soit par le poison ou en les tuant d’une manière quelconque. Après avoir découper leurs corps en morceaux, les faisaient brûlés dans une cuisinière pour faire disparaître toute trace du crime. Tous ces crimes avaient pour mobile le vol. Il s’emparait de leurs meubles, bijoux, linge, vêtements et économies. Les 11 crimes ont rapporté à Landru environ 35 642 f,50. Bien qu’on est retrouver les fragments d’os humains calcinés dans les cendres de la cuisinière de Landru à la villa de Gambais, l’assassin n’a jamais avouer au cours des débats. Liste des victimes : 1. Veuve Suchet 40 ans [...] Landru repris de justice a été condamné à 10 condamnations pour escroqueries [...] Malgré ses déplorables antécédents et ses 11 crimes, le jury versaillais, sur les instances du défenseur du condamné, signe d’une manière déplorable un recours en grâce»… (Condamnations années 1914 à 1922). «Exécuté à Versailles le 25 février 1922. Samedi. Temps clair. 6h10» (Exécutions 1921 à 1925). Violette Nozière. Anatole Deibler semble regretter de voir lui échapper Violette Nozière, cette «jeune vicieuse» condamnée à mort pour parricide puis grâciée: «Paris. Cour d’assises de la Seine. Audience du 12 octobre 1934 [...] Elle met le contenu de 20 cachets dans le verre à son père, 10 cachets dans le verre à sa mère. Les malheureux parents boivent le poison [...] La criminelle assis sur le lit de ses parents attend patiemment. A minuit elle fouille sa mère inanimée, et, sous la jupe, dans une poche cousue à la ceinture, elle prend le billet de 1000 f qu’elle y savait cacher; dans l’armoire elle va chercher 2000 f [...] Après 36 heures d’absence, elle rentre au domicile de ses parents, rue de Madagascar. Elle ouvre le robinet à gaz, attend que l’air soit irrespirable et court appeler le voisin M. Mayeul [...] Pendant 7 jours l’abominable jeune fille fait une noce à tout casser […] La malheureuse mère réchappe à la mort, seul le père succombe. [...] Au prononcé du jugement la condamnant à mort, au moment où les gardes l’emmènent, elle se débat rageusement: “Laissez-moi ! Laissez-moi ! C’est honteux ! J’ai dit la vérité ! On l’emporte; elle gesticule, elle griffe, elle mord, elle hurle. “Vous n’êtes pas pitoyable; c’est honteux ! Je maudis mon père ! Je maudis ma mère !” Le défenseur de la misérable réussit, au comble d’imbécilité, à faire signer à 10 jurés un recours en grâce» (Condamnations années 1934 à 1939). Maurice Pilorge. Quand Deibler succomba à une embolie sur un quai de métro, il partait à Rennes pour exécuter Maurice Pilorge, «condamné pour avoir le 6 août 1938, à l’hôpital du Pavillon-Vert, à Dinard, tranché d’un coup de rasoir la gorge d’un mexicain, nommé Hector Escuredo dont il partageait la chambre. Pilorge, au cours de l’audience de la Cour d’assises de Rennes, s’est montré très arrogant et n’a exprimé aucun regret de son crime. La veille de sa condamnation, le 16 novembre 1938, Pilorge avait été condamné à vingt ans de travaux forcés pour avoir commis à Dinard et dans les environs sept cambriolages» (carnet Condamnations années 1934 à 1939)… [La figure de Maurice Pilorge a beaucoup marqué Jean Genet, qui lui a dédié son poème Le Condamné à mort.] ON JOINT 23 photographies d’exécutés ou condamnés; la photo de mariage de Deibler; plus divers papiers administratifs: – arrêté du Bureau des frais de justice criminelle (12 mai 1897), accordant à Deibler un «abonnement concernant tous les frais d’exécutions des arrêts criminels sur le continent français […] pour six années»; il «sera tenu de fournir à ses frais les chevaux et voitures pour transporter les dits échafauds […] pour conduire les condamnés au lieu du supplice»; – acte signé du Directeur des Affaires criminelles et des Grâces (27 décembre 1898), nommant Deibler «à partir du 1er Janvier 1899, exécuteur en chef des arrêts criminels en France», avec «six mille francs de gages annuels»; – divers papiers concernant sa vie professionnelle (1885-1939), nominations, commandes de matériel, correspondances avec différents ministères, états de gages, etc.; – des papiers professionnels ayant appartenu à d’autres bourreaux de sa famille (1824-1931) : son père Louis Deibler, ses grands-pères Antoine Rasseneux et Joseph Deibler, son beau-frère Louis Rogis; – des papiers familiaux et personnels (1822-1939), faire-part de décès, certificats, etc. bibliographie : Gérard A. Jaeger, Anatole Deibler (1863-1939). L’Homme qui trancha 400 têtes (Paris, Éditions du Félin, 2001).
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