ARISTOPHIL INAUGURALE 20 DECEMBRE 2017

213 159 VOLTAIRE (1694-1778) L.S. «V», [Ferney] 11 novembre 1776, au comte de TRESSAN; la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis WAGNIÈRE; 1 page ¾ in-4. Signed letter, signed «V», [Ferney] 11 November 1776, addressed to the Count of TRESSAN;; the letter is written by his secretary Jean-Louis WAGNIÈRE; 1 page ¾ in-4. 1 000 / 1 200 € Il a vu l’historien Emmanuel de TOULONGEON recommandé par Tressan, qui lui a donné «la plus grande envie de sa charmante société, mais mon age et mes maux ne me l’ont pas permis. Je ne suis plus de ce monde. […] Mr de Toulongeon m’a paru infiniment aimable, et bien digne de votre amitié. Il a les graces, la politesse, les talents, que je vous ai connus. Avec tout cela on n’est pas toujours heureux. Il y a, comme vous savez, une distance immense entre être heureux et être aimable». Il est heureux d’apprendre que Tressan passe sa vie avec Saint-Lambert. «Mais j’ai peur que l’hiver ne vous sépare. Il n’y a que nous autres ours des Alpes et du mont Jura, qui passions notre vie à la campagne. Les beaux oiseaux de vos cantons doivent se retirer à la ville quand les feuilles sont tombées». Et il cite HORACE, ajoutant : «J’aime à citer Horace à un homme de sa famille». Il signe : «Le vieux malade V». Correspondance (Pléiade), t. XII, p. 678. 160 VOLTAIRE (1694-1778) L.S. «V», Paris 19 février 1778, au comte de TRESSAN; la lettre est écrite par son secrétaire Jean-Louis WAGNIÈRE; 1 page in-4. Signed letter, signed «V», Paris 19 February 1778, addressed to the Count of TRESSAN; the letter is written by his secretary JeanLouis WAGNIÈRE; 1 page in-4. 800 / 1 000 € Trois mois avant sa mort (30 mai 1778). «Le vieux malade de Ferney est incapable d’avoir passé trois jours sans répondre aux bontés de Monsieur le comte de Tressan, et sans lui avoir témoigné sa tendre et respectueuse reconnaissance. Je suis entre les mains de Mr TRONCHIN. Mais quoi qu’il m’ait deffendu tout, il ne pourait m’empêcher de vous écrire. Je suis dans un tourbillon qui ne convient ni à mon age, ni à ma faiblesse. Mon ame serait plus à son aise à Franconville. Votre ami Mr de VILLETTE a raison d’aimer le monde; il y brille dans son étonnante maison, il l’a purifiée par l’arrivée d’une femme aussi honnête que belle. Je l’abandonnerai bientôt à son nouveau bonheur. Mais je compte bien être témoin du vôtre dans votre retraitte, si je puis disposer de moi un moment. Il y a longtemps que j’aspire après cette consolation. Je serai, jusqu’au dernier moment de ma vie, Monsieur le Comte, le plus attaché, le plus respectueux de vos serviteurs V.» Correspondance (Pléiade), t. XIII, p. 168. 161 [VOLTAIRE]. NÉE FRANÇOIS-DENIS (1732-1817) DESSINATEUR ET GRAVEUR L.A.S., Paris 6 décembre 1781, au comte de TRESSAN; 3 pages et demie in-4 (mouillure). Signed autograph letter, Paris 6 décembre 1781, addressed to the comte de TRESSAN; 3 pages and a half (waterstain). 300 / 400 € Le marquis de Villette l’a autorisé à «graver la chambre du cœur de M. de Voltaire au château de Ferney», et il veut «conserver dans la gravure les differents portraits dont cette chambre est ornée». Désirant que ces portraits aient «le mérite de la ressemblance», il prie Tressan de lui confier un portrait «qui pouroit me servir à perfectionner ma gravure». Il fait la liste des 31 «Portraits contenus dans un des côtés de la chambre du cœur de Voltaire à Ferney». 162 WATSON WILLIAM (1715-1787) BOTANISTE ET PHYSICIEN BRITANNIQUE, AUTEUR D’IMPORTANTS TRAVAUX SUR L’ÉLECTRICITÉ L.A.S. comme «Fellow of the royal Society», Londres 22 juillet 1749, au comte de TRESSAN; 3 pages et demie in-fol., adresse; en anglais. Signed autograph letter, as «Fellow of the royal Society», London, 22 July 1749, addressed to the Count of TRESSAN; 3 pages and a half, in-fol. 1 200 / 1 500 € Il remercie de l’aimant artificiel que le comte de Tressan lui a offert par l’intermédiaire de Mr Barton : il l’a déposé parmi les trésors de son cabinet, honoré de cette marque d’estime d’un noble adepte de recherches philosophiques. Il l’a communiqué à son ami le Dr KNIGHT, que M. de Maupertuis appelle «le grand créateur de magnétisme» : il rend compte de leurs essais pour soulever des poids, et de la conclusion du Dr Knight, que l’aimant ne retiendra pas longtemps sa puissance accrue, étant composé d’acier vénitien… Puis il le remercie pour ses sentiments favorables à l’égard de ses expériences sur les propriétés de l’électricité; si ses travaux reçoivent l’approbation de Tressan, et des philosophes de sa classe, ce sera sa récompense, et il espère que l’Académie des Sciences sanctionnera ses tentatives pour établir un système. Il lui envoie ses expériences et observations publiées l’hiver dernier : Tressan verra quelle peine il a prise, pour déterminer la vélocité de l’électricité, et pour augmenter considérablement l’expérience de Leyden… Le Dr Knight lui a communiqué une lettre de Tressan : l’observation concernant l’aiguille magnétique agitée par le frottement du verre qui excité l’électricité est très juste, et il le renvoie à un compte rendu d’un correspondant de Robins dans les Philosophical Transactions. Il termine en faisant part de son intention, et celle de Mr Folkes, président de la Royal Society, de proposer Tressan comme membre; le Dr Knight appuiera leur proposition; il l’invite à communiquer tout écrit qu’il souhaiterait lui faire présenter à la Royal Society… 159 sciences humaines

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