ARISTOPHIL INAUGURALE 20 DECEMBRE 2017

203 d’acier trempé, les étincelles que l’on en tire soient plus vives ou d’une autre nature que celles que l’on tire d’une barre de fer ordinaire; car il est très vraisemblable que ces étincelles varient selon la nature du corps, d’où elles partent, et qu’il ne nous manque des moyens pour nous apercevoir de ces variétés. Votre expérience sur les étincelles, dont l’intensité augmente à mesure que l’on approche de la partie supérieure d’un corps est fort curieuse. [...] La conséquence que vous en tirez, que le feu tend toujours à s’élever, paroit assez naturelle; quant à celle qui vous fait penser que le feu qui a perdu son mouvement de projectile, gravite vers le Soleil […], il est vrai […] qu’en regardant la terre comme élastique, et le feu comme le fluide électrique il pourroit être regardé comme l’atmosphère de la terre qui s’en éloigneroit toujours par la répulsion»… Mr d’ARCY et lui ont lu avec beaucoup d’attention son Système et souhaiteraient se procurer son mémoire afin d’en savoir plus. «On avait bien déjà pensé que l’Électricité pouvait être l’agent universel ou la cause qui retient les Planètes dans leur orbite»… Paris 5 novembre 1743. Il s’inquiète de la chute de Tressan : «Si cette vilaine attraction fait tant de bien dans la nature elle y fait aussi bien des maux»... Il le félicite pour son nouveau commandement en Lorraine: «il y a longtems que je sais Monsieur que la Reine prend soin de votre fortune, on peut dire que c’est une princesse qui a le cœur excellent». Le Roi STANISLAS doit également se réjouir de «pareille acquisition»… Diminué par une fièvre, il ne perd pas de vue le mémoire sur son électromètre et envisage «d’envoyer à la Société Royale un précis de ce que nous pouvons découvrir par la suite ou de suite des expériences que j’ai commencées»… On joint une L.A.S. de Gowin KNIGHT (1713-1772, physycien anglais, inventeur d’un procédé pour magnétiser l’acier, et fabricant de boussoles), 4 décembre 1749, au comte de Tressan (2 p. in-4), annonçant qu’il a retardé son envoi de bars et de terrellas, pour Tressan et pour le duc d’Orléans, car de nouvelles épreuves ont entretemps donné des résultats. 139 LITTÉRATURE 50 lettres, la plupart L.A.S., au comte de TRESSAN. 50 letters, mostly signed autograph letters, addressed to the Count of TRESSAN 1 200 / 1 500 € Jean-François de BASTIDE (3 l.a.s., 1779-1780, louanges pour les écrits de Tressan et sa Bibliothèque des romans, partagées par Mme Riccoboni). Laurent-Pierre BÉRENGER (2 l.a.s. et un poème autogr., L’Hiver, dédié à Tressan). Louis Feudrix de BRÉQUIGNY (3 l.a.s., 1780-1782, éloge de son Petit Jehan de Saintré, de sa traduction de l’Arioste…). François de CHENNEVIÈRES (l.s., 1754, avec poème). François-Antoine CHEVRIER (l.a.s., 1756). Jacques DELILLE (l.a.s.). François-Antoine DEVAUX (2 l.a., Lunéville 1775-1776, sur le roi Stanislas, dont il est le lecteur, et Mme de Boufflers). Stéphanie-Félicité de GENLIS (l.a., 1782, sur la visite du comte et de la comtesse du Nord à Saint-Leu, les Conversations d’Émilie, son Théâtre d’éducation). Élisabeth-Sophie Lalive comtesse d’HOUDETOT (2 l.a.s., 1 l.a. et 1 l.s., 1777 et s.d., évoquant d’Alembert, Morellet, Saint-Lambert, Diderot). Jean-François de LA HARPE (3 l.a.s.). Jacques LE BRIGANT (l.a.s., Tréguier 1783, longue lettre sur la langue bretonne). Antoine-Marin LEMIERRE (l.a.s., 1771, sur l’élection de Chamfort à l’Académie contre Bailly). Jean-François MARMONTEL (l.a.s., il sera heureux de recevoir le comte dans sa «bicoque»…; l.s., 9 avril 1786, il a présenté à l’Académie française son Essai sur le fluide électrique). François-Augustin de Paradis de MONCRIF (5 l.a. au «sublime mouton», charmantes, faisant l’éloge des écrits de Tressan, parlant de la Reine Marie Leszczynska, de Duclos, du comte d’Argenson, etc.; plus une au R.P. de Menou, 1774, parlant de Tressan et du Roi Stanislas). Louis-Jules duc de NIVERNOIS (2 l.a.s et 1 l.s., 1778-1782). Charles PALISSOT (3 l.a.s., longue lettre de 1769 contre les philosophes et l’article Parade de l’Encyclopédie, sur ses comédie Le Cercle et Les Philosophes, et sur ses projets en 1782). Charles de POUGENS (l.s., 1783, sur la mort de D’Alembert). Jean-François de SAINT-LAMBERT (5 l.a., lettres amicales, évoquant les écrits de Tressan, son vote à l’Académie en faveur de Condorcet…). Louis Poinsinet de SIVRY (3 l.a.s., 1776; plus une de son fils). Jean-Baptiste SUARD (l.a.s., 1780). Antoine-Léonard THOMAS (l.a.s., 783, sur l’éloge de Fontenelle). Emmanuel de TOULONGEON (l.a.s, parlant de la comtesse d’Houdetot). On joint une douzaine de manuscrits de poèmes et pièces fugitives adressés au comte de Tressan. 140 MABLY GABRIEL BONNOT DE (1709-1785) PHILOSOPHE L.A.S., Paris 13 février 1781, au comte de TRESSAN; 1 page in-4. Signed autograph letter, Paris 13 February 1781, addressed to the Count of TRESSAN; 1 page in-4. 300 / 400 € Il remercie Tressan de l’envoi de son discours, «et principalement pour mon frère [CONDILLAC] à qui vous avez élevé un monument dans le temple même de mémoire. J’espère que la postérité ne seavouera point un éloge que vous avez donné à un philosophe dont le nom durera autant que celui de la philosophie»… 138 sciences humaines

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