ARISTOPHIL INAUGURALE 20 DECEMBRE 2017

198 les collections aristophil 126 BUFFON GEORGES-LOUIS LECLERC, COMTE DE (1707-1788) NATURALISTE ET ÉCRIVAIN. L.A.S., 11 décembre 1774, au comte de TRESSAN; 1 page in-4. Signed autograph letter, 11 December 1774, addressed to the Count of TRESSAN; 1 page in-4. 1 000 / 1 200 € Il a lu «pour la seconde fois et avec tout autant de plaisir qu’à la premiere» son discours académique : «la seconde partie surtout est traittée bien philosophiquement et le tout est ecrit avec autant de facilité que de noblesse; produisez toujours en six jours d’aussi grandes œuvres et soiez sur qu’aucun prince meme de ceux de l’Academie n’en produiroit autant en six mois, souvenez vous donc de ce que vous m’avez dit aujourd’huy et sentez à quel point je dois admirer votre modestie»… On joint une lettre dictée, au Jardin du Roi 5 avril 1775, remerciant Tressan pour ses beaux vers: «je désirerois que M. de VOLTAIRE qui doit vous regarder comme son disciple vous donnat sa recommendation pour être son confrere. Il peut tout à l’académie et chacun doit s’empresser de lui donner des marques, surtout dans sa vieillesse, de la vénération qu’on a pour lui»… (1 page in-4). 127 CASSINI DE THURY CÉSAR-FRANÇOIS (1714-1784) GÉODÉSIEN ET CARTOGRAPHE L.A.S. et 3 L.A., au comte de TRESSAN; 3 pages et demie in-8 et 1 page et quart in-4, une adresse. Signed autograph letter and 3 autograph letters, addressed to the Count of TRESSAN; 3 pages and a half, in-8 and 1 page and one quarter in-4. 800 / 1 000 € Il cite les vers louangeurs que VOLTAIRE avait adressés à Tressan, et lui donne ce conseil : «vous etes encore dans lage de la jeunesse, il vous faut une fanchon, mais donnés luy plutôt des bonbons que des vers, et elle vous rajeunira»… [1776] Le prince l’a envoyé chercher à propos du livre de DELISLE DE SALES (Philosophie de la nature) : «Je laisse liberté à tout le monde de penser comme il veut, mais non d’écrire, il faut être conséquent, s’il est question de la nouvelle philosophie, que je puis croire bonne, mais qui attaque les principes de la religion, tel que les pretres le soutiennent, je ne puis me declarer protecteur de M. de Lisle, mais sil n’est point question de la religion, je ferai ce que vous voudrés»… À l’académie 9 juillet [1777] Il demande un service : «les intendans des finances sont supprimés»; il apprend que M. de Trudaine a abandonné le détail des ponts et chaussées, et que M. NECKER se réserve l’administration»; Cassini voudrait être chargé «de la partie qui regarde les routes, parce que cela me mettroit à portée de terminer la Carte de France, en employant les ingenieurs des ponts et chaussées. […] ce ne sont point les appointemens qui me touchent, mais c’est une place qui convient plus à moy que tout autre, puisque mes cartes ont fourny les meilleures materiaux pour les grandes routes»; Mme d’Houdetot pourrait le recommander... S.d. Ils vieillissent : «vous allez avec deux bequilles, et vous navez point de chevaux; je ne peux pas marcher et jai donné mes chevaux à mes commissaires»… Il aimerait dîner avec lui… On joint un feuillet autographe avec trois poémes (2 pages in-8) : à M. de Voltaire en luy envoyant la relation de son Voyage en Allema[gne]; Epitre à la chienne de Madme Tauvay; Reponse a une demxxx d’un certain age qui me soupçonne detre jaloux de mon fils. 128 CASSINI IV JEAN-DOMINIQUE (1748-1845) ASTRONOME ET CARTOGRAPHE L.A.S. «Le Cte de Cassini», 1er décembre 1780, au comte de TRESSAN; 1 page et quart in-4. Signed autograph letter, signed « Le Cte de Cassini », 1 December 1780, addressed to the Count of TRESSAN; 1 page and a quartert in-4. 500 / 600 € Il apprend avec joie l’élection de Tressan à l’Académie Française. «J’en fais mon compliment à vous et à l’academie dont le choix, pour cette fois, recevra la sanction et l’approbation du public. À quand votre reception ? J’espère que vous nous le ferez scavoir, je vous previens même que Mme de Cassini ose se flatter d’un billet de votre part pour aller vous entendre; elle n’a jamais assisté à une seance de l’académie françoise»… Il apprend la publication de son ARIOSTE [Roland furieux. Poème héroïque de l’Arioste. Nouvelle traduction par M. le comte de Tressan, Pissot, 1780] : «Je ne vous en dirait rien ne l’ayant pas encore lû, mais je ne doute pas du succez qu’une pareille traduction doit avoir»… 126 128

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