156 les collections aristophil – Digression : «Précis de la campagne, et de la conquête du Senegal par Mr le marquis de Vaudreuil, en 1779»… – L’Espagne entre en guerre contre l’Angleterre, 1er septembre 1779: état de sa marine, ses canons, ses commandants des vaisseaux… – Tableau des pertes et mutations dans le bataillon que Cadignan commande, 1775-1779; tableaux des armées navales britannique, et franco-espagnole. Réflexions sur la supériorité de ces dernières, et cependant la Grande Bretagne «n’avoit encore eprouvé à cette epoque d’autre revers notable que la defaite de l’amiral Byron, et la prise des isles St Vinçent et de la Grenade, qui apres tout n’etoient pas des evenements irreparables, d’autant qu’ils avoient à nous Pondichery dans les Indes, et Ste Lucie aux Antilles. Il n’ÿ eut pas un moment de decouragement dans les ministres anglois. Ils chercherent seulement à reveiller adroitement dans toutes les cours de l’Europe, l’idée de l’ambition de la France, idée née sous Louis XIV, eteinte dans un regne de 60 ans, et dont les vestiges auroient surtout dû être effaçés par la moderation que la France montroit sous Louis XVI. Cest peut être à cette moderation que nous dûmes le silence observé dans toute l’Europe dans la querelle de ce temps-la. En effet que demandoit la France à cette epoque ! la liberté du commerçe, et de l’Amerique !»… Campagne d’Amérique. – Exposé des motifs de la conduite de la France relativement à l’Angleterre dans la guerre de 1778, concluant à la droiture des intentions de Louis XVI… – Précis de la campagne de Mr le comte Destain dans l’Amerique septentrionale et aux Antilles en 1778, et 1779 : vibrante relation des exploits de l’amiral d’Estaing, où l’on rencontre les noms de WASHINGTON, SULLIVAN, BARRINGTON, VAUDREUIL, GRASSE, NOAILLES, PRÉVOST, DILLON, etc. État comparatif de ses forces, et de celles de l’amiral Howe, à son arrivée. Blocus de Rhode Island. Manifeste adressé par d’Estaing, au nom du Roi de France, aux «anciens françois de l’Amérique». Prise de l’île de Saint-Vincent. Combat naval et conquête de la Grenade. Préparatifs pour donner l’assaut à Savannah (Géorgie); erreurs stratégiques; blessures reçues par d’Estaing : «Sa retraite jetta nos troupes dans la consternation, surtout lorsqu’on le vit passer tout ensanglenté porté sur un brancar par six grenadiers. Il seroit impossible de rendre jusques à quel point il s’etoit consilié l’amour des soldats, par sa bravoure, et son affabilité, je crois bien aussi que la maraude qu’il avoit toleré dans le prinçipe ÿ avoit un peu contribué»… Levée du siège. Jugement sur cette «fameuse expédition» de d’Estaing : «On ÿ voit les lauriers qu’on se proposoit de ceuillir se convertir en cÿprés. L’armée de terre n’eut qu’à sen louer. Il fit tout ce qui etoit en son pouvoir pour soulager les soldats tant que le siege dura, il n’epargna ni sa personne ni sa bourse. Mrs de la marine n’en firent pas le même eloge»… Cadignan souligne cependant que d’Estaing «fut constament persecuté par les vents», et il accuse l’ambivalence des Américains : «chez le peuple l’on ÿ decouvroit toujours la même anthipatie contre la nation françoise. Je doute que les americains sÿmpatisent jamais avec les françois, qu’autant que leur interet personnel les ÿ portera […], ils oublieront bien vite que cest à la Françe, à qui ils sont redevables de leur independence. Il est à craindre que par la suite des temps, lorsque les 13 cantons unis de l’Amerique se seront peuplés, ce qui doit avoir lieu neçessairement, vu la liberté generale de consciençe qui ÿ est accordée, ce peuple ne vienne à calculer ses forçes et ses ressourçes, et combien il lui seroit facile de reunir à sa domination, la plus grande partie des possessions que les diverses puissançes de l’Europe possedent dans les Antilles. Ils pourroient tres certainement s’emparer de St Domingue, la Martinique, et la Guadeloupe avant que la Françe n’eut songé à faire sortir un seul vaisseau de Brest. Je desire me tromper dans mes conjectures»… 1780-1781, reprise du journal de Saint-Domingue. Mort du gouverneur général d’ARGOUT, 8 mars 1780; mort à 120 ans (et éloge) du capitaine VINCENT OLIVIER, nègre et ancien esclave affranchi, vétéran de la guerre de la succession d’Espagne et capitaine des milices de couleur à Saint-Domingue. Relation du combat naval du 19 mars au large de l’île par LA MOTTE-PICQUET. Appréciation de LILLANCOURT, gouverneur général par intérim, qui fit promptement reconnaître M. de REYNAUD dans le commandement général de l’île. Arrivée d’un convoi de 90 bâtiments (23 avril 1780). Trois combats au large des îles du Vent, entre les flottes commandées par GUICHEN et RODNEY, juin-juillet 1780… Trahison du général Benedict ARNOLD, fameux patriote, «un de ceux qui contribua le plus avec le general Gatés, à la destruction de l’armée roÿaliste commandée par le general Burgoigne, et qui n’evita sa perte totale que par la capitulation honteuse qu’elle fit à Sarratoga. C’etoit enfin le meilleur ami, le bras droit du general Wasingthon»…; tentative manquée de Lord CLINTON, commandant en chef des forces britanniques, de s’emparer du fort de West Point, «le Gibraltar de l’Amérique septentrionale» : détails abondants sur le complot, sa découverte, les suites tragi-comiques… Échec d’une attaque anglaise sur Saint-Vincent. Prise par l’amiral RODNEY de la colonie hollandaise de Saint-Eustache (îles du Vent). Relation du combat naval du 16 mars 1781, dans la baie de Chesapeake, entre l’escadre aux ordres du chevalier DESTOUCHES, et celle commandée par l’amiral ARBUTHNOT. Détails relatifs à l’escadre de M. de MONTEIL, partie du Cap en décembre 1780, rentrée en juillet 1781 : expédition franco-espagnole au fort de Penascola (île de Sainte-Rose)… Précis des opérations de l’armée navale du comte de Grasse aux îles du Vent… Journal de la campagne du comte de Grasse dans l’Amérique septentrionale dans l’an 1781. 2 août, embarcation d’un corps de 3300 hommes, sous les ordres du marquis de SAINT-SIMON, sur la flotte commandée par le comte de GRASSE. Cadignan en fait partie, avec le Régiment d’Agénois. Récit détaillé du voyage jusqu’à leur arrivée, le 30 août, dans la baie de Chesapeake. Siege de la ville d’Yorck par l’armée americaine et françoise, aux ordres du generalissime Wasingthon. Exposé de la position du marquis de LA FAYETTE, en Virginie. 2 septembre, description de Jamestown (Virginie), détruite par les barbares anglais : foyers abandonnés, maisons incendiées, cadavres de femmes et enfants dans la rue, violation des sépultures… 4-5 septembre, observations sur les troupes américaines sous les ordres de WASHINGTON: montures superbes, armement limité, habillement tout personnel. «Le general Wasingthon n’a jamais pu les familiarizer avec le canon, encore moins les faire rester en raze campagne. Nous les comparions aux corses, dans leur maniere de faire la guerre, dailleurs excellents tireurs comme eux, ne manquant jamais à une bonne portée le bût auquel ils visent, tres sobres, et tres endurçis à la fatigue»… Nouvelles des Anglais, par une patrouille capturée par les Américains : préparatifs du général anglais CORNWALLIS, pour se retrancher à York [Yorktown]. Nuit du 7 au 8 septembre, départ pour Williamsburg. 9-10 septembre, revue des troupes par LA FAYETTE et SAINT-SIMON; admiration à la vue de Williamsburg, désertée, mais dotée d’un College et d’un Capitole magnifiques. 13 septembre, fourniture de chevaux réquisitionnés par NELSON, gouverneur de la Virginie. Arrivée du comte de STUBENS, ancien aide de camp du Roi de Prusse, passé major général au service du Congrès; il a donné aux Américains «les premiers elements de la tactique militaire»… 14 septembre, arrivée du généralissime WASHINGTON et du général ROCHAMBEAU; portrait élogieux de Washington, qui n’a jamais désespéré du salut de la République… Préparatifs secrets de cette bataille qui doit libérer la Virginie… 15 septembre, visite par Washington et Rochambeau des postes avancés de l’armée français; éloge public de LA FAYETTE. 16 septembre, réception d’une dépêche du comte de GRASSE: sa flotte s’est réunie avec l’escadre du comte de BARRAS, et ils ont eu un combat naval avec l’armée anglaise commandée par les amiraux GRAVES et HOOD. «Précis» de ce combat. 17 septembre, Washington et Rochambeau se rendent dans la baie de Chesapeake, pour préparer avec Grasse les opérations du siège d’York. «Lorsque le generalissime eut debordé de la Ville-de-Paris, on le salua de 3 cris de Vive-le-roi, et de 13 coups de canon»… 21 septembre, arrivée de 600 hommes aux ordres de M. de CHOISY, venus de Rhode Island sur l’escadre de Barras. 22 sep-
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