ARISTOPHIL INAUGURALE 20 DECEMBRE 2017

151 84 LENOIR, ALEXANDRE (1761-1839) Essai sur l’histoire des arts en Égypte pouvant servir d’appendice au grand ouvrage de la Commission En français, manuscrit autographe avec de nombreux béquets et corrections. S.l.n.d. [France, après 1827, vers 1830] In-folio, 5 tomes en 5 vol., 681 ff. numérotés et écrits seulement au recto, sur papier, écriture cursive régulière à l’encre brune, nombreux béquets, papillons, inserts et corrections (ratures et repentirs), anciennement reliés en volumes séparées, les différents cahiers demeurent cousus et le dernier volume conserve sa reliure de demi-toile avec pièce de titre «A. Lenoir. Galerie égyptienne Histiore des arts et mythologie» et pièce de tomaison «5», portrait gravé lithographique de Charles de Lasteyrie figurant Alexandre Lenoir (daté 1817 ?) avec la légende suivante : «Le Chevalier Alexandre Lenoir administrateur des monumens de l’Eglise royale de St-Denis membre de plusieurs sociétés savantes» (Papier légèrement jauni; quelques mouillures; feuillets se détachant, coutures défaites). Dimensions : 335 x 220 mm. Essai sur l’histoire des Arts en Egypte pouvant servir d’Appendice au grand ouvrage de la Commission In French, autograph manuscript with numerous additions and corrections. Undated [France, after 1827, circa 1830] In-folio, 5 tomes in 5 vol., 681 ff. (recto only), on paper, with four first vol. unbound and fifth vol. with its half-binding and title «A. Lenoir. Galerie égyptienne Histiore des arts et mythologie» (paper with some foxing; a few waterstains; some leaves unbound). Dimensions: 335 x 220 mm. Unpublished work by the famous medievalist and curator Alexandre Lenoir. 40 000 / 50 000 € Important manuscrit de travail du célèbre archéologue. Cette somme est inédite. Médiéviste français, conservateur de musée, Alexandre Lenoir est connu pour avoir créé et administré le Musée des monuments français. Ce manuscrit inédit est une véritable compilation des connaissances égyptologiques de l’époque. C’est à partir du «grand ouvrage de la Commission» comme Lenoir le désigne, c’est-à-dire la Description de l’Egypte…, publiée dès 1809 sous l’impulsion de l’expédition de Napoléon, que Lenoir effectue des recherches personnelles en Egyptologie. C’est sur la base de cette publication (et avant la parution de la deuxième édition) que Lenoir a rédigé le présent manuscrit dans le but «de servir d’appendice au grand ouvrage de la Commission» qu’il considère comme «se bornant à la description de l’Egypte moderne, c’est-à-dire… à l’état actuel des anciens monumens…». Ne s’étant jamais rendu en Egypte, Alexandre Lenoir développe ses observations et analyses personnelles à partir des travaux d’autres savants, et en se rapportant aux planches de la Description de l’Egypte, et au «Musée de Charles X» [au Louvre] dont les salles d’antiquités égyptiennes ont été inaugurées en décembre 1827. Il est fait mention du Musée de Charles X au tome V, offrant ainsi un terminus post quem pour ces volumes manuscrits. Le manuscrit considérable de Lenoir se divise en deux parties, d’une part les tomes 1-3 (328 ff.) qui contiennent l’Avertissement; le Discours préliminaire; l’Antiquité des monumens égyptiens prouvée par l’histoire; Troisième époque. Considérations générales. Prospérité de l’Egypte; d’autre part les tomes 4-5 (353 ff.) qui comprennent des «Observations supplémentaires pour servir de complément à l’ouvrage» et «Mœurs, usages, religion, littérature». Ce manuscrit comporte de très nombreux béquets, ajouts de texte et modifications suggérant que l’ouvrage était destiné à l’impression ou du moins devait faire l’objet d’une publication à venir. Lenoir a écrit dans la plupart des revues et journaux scientifiques de son époque : cet essai sur l’histoire de l’Egypte reprend différentes idées qu’il a déjà développées dans des publications antérieures («Usage présumé de la grande pyramide»; «Examen du zodiaque quadrangulaire de Denderah» etc.). Lenoir annonce son plan dans l’introduction : «Ne serait-il pas en effet une chose utile que de rechercher l’origine des arts dans cette antique terre d’Egypte, de se reporter par de rigoureuses inductions, à la naissance de l’architecture, de la sculpture, et enfin de la peinture; d’observer la marche suivie par les artistes égyptiens dans le premier, le second et le troisième style; de considérer les formes observées en Egypte dans les arts du dessin; enfin, de prouver l’antiquité des monumens égyptiens par l’histoire même, et de rattacher ces monumens à l’astronomie, à la mythologie, à l’agriculture et à toutes les sciences morales, et religieuses» (tome I). Signalons la section dévolue aux «Caractères hiéroglyphiques de l’inscription de Rosette» (tome V, pp. 314-251 [sic, pour 451]). Lenoir fait des «observations sur la lecture proposée des hiéroglyphes» par Champollion en 1822 et donne son analyse toute personnelle. bibliographie Poulot Dominique, «L’Égypte imaginaire d’Alexandre Lenoir», in Chantal Grell, dir., L’Égypte imaginaire de la Renaissance à Champollion: actes du colloque, Paris, 21-22 mai 1991, Paris, 2001, 2 vol., II, pp. 127-149. – Froissart, Jean-Luc. Alexandre, Albert et Angéline Lenoir : une dynastie en A majeur (1761-1891), Paris, 2012. – Bresc, G. et Béatrice de Chancel-Bardelot (dir.). Un musée révolutionnaire: le musée des Monuments français d’Alexandre Lenoir, Paris, 2016. Catalogue de l’exposition éponyme au musée du Louvre du 7 avril au 4 juillet 2016. origine(s)

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