82 Alexandre Dumas, collection Kahn RTCURIAL 27 septembre 2023 14h30. Paris 83 Alexandre Dumas, collection Kahn RTCURIAL 27 septembre 2023 14h30. Paris 116 Alexandre DUMAS. La Femme au collier de velours. Paris, Cadot, 1851. 2 volumes in-8, demi-maroquin vert à grain long, dos à nerfs ornés, date dorée en pied, couvertures et dos conservés, non rognés (Reliure de Stroobants). [2] ff., 326 pp., [1] f. ; [2] ff., 333 pp., [1] f. Le sous-titre pourrait être : la morte amoureuse Édition originale (1850) avec nouvelles pages de titre et couvertures à la date de 1851. C’est la dernière histoire fantastique qui appartient à la série des Mille et un fantômes. Elle débute par une évocation émue de Nodier et de l’Arsenal où « tout mourut, joie, vie et lumière » le jour du décès Nodier. Celui-ci aurait raconté l’histoire à Dumas. Elle met en scène E.T.H. Hoffman, l’auteur des contes fantastiques, venu à Paris en mai 1793. Dans ce Paris de la Terreur, la guillotine est partout, même au cou des femmes. Elle sert ainsi de fermoir au collier de velours que porte la maîtresse de Danton qu’Hoffman, oubliant la promesse faite à sa fiancée Antonia de lui être fidèle et de ne pas jouer, décide de conquérir. Pour cela il lui faut de l’or… Il joue, gagne et… à partir de là le fantastique macabre des Mille et un fantômes joue à plein. Vicaire III, 387-388 ; Talvart, 102 ; Munro, 217. Menus frottements, aux coiffes, aux mors et aux coins, rares rousseurs. Bel exemplaire de ce roman terrifiant qui évoque le souvenir de Nodier. 300 - 400 € 117 M. Alexandre DUMAS et Auguste MAQUET. Le Comte de Morcerf. Drame en cinq actes et dix tableaux. Paris, Tresse, 1851. Grand in-8, demi-veau brun, dos à 3 faux-nerfs orné de fleurons et de fines roulettes dorées, date dorée en pied, pièce de titre en long de maroquin vert, couvertures imprimées conservées, non rogné (Reliure de Franz). [25] ff. (49 pp. numérotées de 89 à 138). Cette pièce créée sur le théâtre de l’Ambigu-Comique le 1er avril 1851 reprend la 3e partie du Comte de Monte-Cristo : depuis la présentation de Monte-Cristo aux commensaux de Morcef jusqu’au suicide de Morcef qui a enfin reconnu Dantès dans le comte, et le départ pour Marseille de Mercédès avec son fils. Une étiquette de Saintjorre libraire sur la couverture masque le nom de l’éditeur. Vicaire III, 367 ; Munro, 202. Dos légèrement passé, menues déchirures marginales, petites mouillures dans les marges intérieures de quelques feuillets. 60 - 100 € 118 Alexandre DUMAS. Ange Pitou. Bruxelles, Méline, Cans et Compagnie, 1851. 5 tomes en 2 volumes in-12, demi-veau à petits coins fauve, dos à fauxnerfs ornés, pièces noires, tranches jaunes (Reliure de l’époque). [2] ff., 255 pp. ; [2] ff., 270 pp. – [2] ff., 254 pp. ; [2] ff., 255 pp. ; [2] ff., 157 pp. Édition belge parue en même temps que l’édition originale à Paris chez Cadot. Ange Pitou est la suite de Joseph Balsamo et du Collier de la Reine. Le roman débute en 1789 juste avant la prise de la Bastille. Pitou, un jeune paysan venu de Villers-Cotterêts (lieu de naissance de Dumas), participera à l’attaque de la forteresse. Dorure un peu ternie, coins écrasés, rousseurs éparses. Munro, 236. Précieux exemplaire de la duchesse de Berry avec l’étiquette de sa bibliothèque au château de Brunsee. 400 - 600 € 119 Alexandre DUMAS. Dieu dispose. Bruxelles, Méline, Cans et Compagnie, 1851. 6 parties en 2 volumes in-18, demi-basane fauve à petits coins, dos lisses ornés de roulettes et de filets dorés, pièces de titre et de tomaison en maroquin fauve, tranches jaunes (Reliure de l’époque). [2] ff., 231 pp. ; [2] ff., 248 pp. ; [2] ff., 264 pp. – [2] ff., 264 pp. ; [2] ff., 260 pp. ; [2] ff., 288 pp. Contrefaçon. L’édition originale a paru la même année à Paris chez Alexandre Cadot. Ces 6 parties rassemblent Le Trou de l’enfer et Dieu dispose qui lui fait suite. Munro, 234-235. Le « trou de l’enfer » est le nom donné à un gouffre sans fond au milieu des montagnes que découvrent au cours d’une nuit d’orage en 1810 deux jeunes gens en route pour Heidelberg où ils s’apprêtent à intégrer l’université. Dès les premières pages, le ton est donné, et rien de viendra éclairer ce roman où l’on suit, fascinés, l’âme tourmentée et machiavélique de son héros, Samuel Gelb, supérieurement intelligent, mais ivre d’ambition et de jalousie, le « monstrueux frère de sang d’Edmond Dantès, une sorte de Monte-Cristo du mal », qui détruira tous et toutes sur son passage en défiant Dieu lui-même. La deuxième partie du livre qui débute en 1829 lors d’une fête donnée par la duchesse de Berry, se chargera de lui prouver que Dieu dispose. Pour arriver au terme du roman, les protagonistes affronteront de multiples rebondissements dont la réapparition d’une femme que l’on croyait morte. Ce roman que, malgré sa noirceur, le lecteur ne peut lâcher, montre une facette nouvelle du talent de Dumas. Le cynisme qui point semble aussi le reflet du pessimisme profond dans lequel Dumas était plongé à cette époque de sa vie, perclus de dettes mais surtout une fois de plus déçu par les promesses non tenues de la révolution de 1848. Dos pâlis avec de petites taches, légers frottements aux coiffes et aux coins, quelques rousseurs et taches sans gravité. Un grand roman méconnu de Dumas. Précieux exemplaire de la duchesse de Berry qui apparaît brièvement dans la deuxième partie de ce roman avec l’étiquette de sa bibliothèque au château de Brunsee. 1 000 - 1 200 € 116 117 118 119
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