160 Alexandre Dumas, collection Kahn RTCURIAL 27 septembre 2023 14h30. Paris 243 Alexandre DUMAS Fils. Ensemble de pièces de théâtre, la plupart en édition originale, reliées uniformément par Champs en demimaroquin à coins rouge, dos lisses, pièces de titre en maroquin fauve, dates dorées en pied, couvertures conservées, non rognés, soit 19 volumes. 1) - Deux pièces de théâtre ayant pour thème les relations compliquées qu’entretint Dumas Fils avec son père. - Le Fils naturel. Comédie en cinq actes dont un prologue. Paris, Charlieu, 1858. In-18, 150 pp., [1] f. blanc. La pièce a été créée au Gymnase-Dramatique le 16 janvier 1858 avec Rose Chéri dans le rôle principal. Dumas Fils souffrit beaucoup de sa situation d’enfant naturel (Dumas ne le reconnut que tardivement), et le thème de l’enfant naturel est récurrent dans son œuvre. Dumas Fils commença cette pièce en 1853 dont la tonalité, assez sombre, pouvait apparaître comme une revanche sur son père, puis il l’abandonna. La pièce qu’il reprend en 1857 a le ton de la comédie, genre dans lequel il ne cesse de triompher. Dumas Fils a mis beaucoup de sa mère dans le personnage d’ouvrière séduite et reléguée, et beaucoup de lui dans celui du fils bien éduqué qui a pu échapper à la pauvreté Vicaire III, 466 ; Talvart, 21 ; Carteret, 248 Quelques rousseurs sans gravité. - Un père prodigue. Comédie en cinq actes. Paris, Charlieu, 1859. In-12, [2] ff., 172 pp., [1] f. blanc. La pièce a été créée au Gymnase-Dramatique le 30 novembre 1859 avec Rose Chéri dans le rôle principal. Le corollaire du Fils naturel. Dumas Fils solde ses comptes sur le mode sur le mode souriant avec son père. Les deux hommes partagent une vraie complicité dans la vie, et cette complicité est présente dans la pièce même si l’insouciance et la légèreté du père obligent le fils à d’usantes démarches pour rétablir leurs affaires. Vicaire III, 467 ; Talvart, 22 A ; Carteret, 248. Couvertures usées, rousseurs sur les tranches. 2) - Francillon. Pièce en trois actes. Paris, Calmann Lévy, 1887. In-8, [2] ff., 153 pp. La pièce a été créée au Théâtre Français le 17 janvier 1887 avec une distribution prestigieuse : Coquelin cadet, Mmes Bartet, Pierson, Reichemberg… Il fallait de prestigieux acteurs pour faire admettre au public un sujet aussi scabreux. Octave Uzanne le résuma ainsi « Un homme du monde, marié à une femme charmante, la trompe pour une ancienne maîtresse, avec qui, une nuit de bal à l’Opéra, il va souper dans un cabinet de restaurant. La femme légitime l’apprend, se fait emmener par un «inconnu» et soupe dans un cabinet voisin. Puis le lendemain, elle raconte tout à son mari. «Je me suis vengée jusqu’au bout» dit-elle. Bref, quand tout va se dénouer par un scandale public, elle avoue n’avoir voulu que donner une leçon au mari infidèle, et tout est bien qui finit bien. » La pièce fut un triomphe et donna lieu à un « produit dérivé » : les restaurants à la mode servirent à leurs clients la « salade Francillon » d’après la recette qu’Annette la servante détaillait sur scène. Vicaire III, 484 (date de 1885 imprimée par erreur) ; Talvart, 60 ; Carteret, 249. Tache sur le titre (décharge du signet). Bel exemplaire d’une des pièces les plus réussies de Dumas Fils. 233, 241, 242 & 243 243 243
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