ALEXANDRE DUMAS COLLECTION Kahn.

98 Alexandre Dumas, collection Kahn RTCURIAL 27 septembre 2023 14h30. Paris 99 Alexandre Dumas, collection Kahn RTCURIAL 27 septembre 2023 14h30. Paris 136 [Alexandre DUMAS]. La Jeunesse de Pierrot par Aramis. Paris, A la Librairie Nouvelle, 1854. In-16, demi-percaline cerise, pièce de titre en vélin frappée à froid, couvertures imprimées conservées, non rogné, 2 ex-libris.VII pp., 150 pp., [1] f., vignette au titre d’après Eustache Lorsay gravée par Perrichon reprise sur la couverture. Édition originale. Dos légèrement pâli avec petite tache claire, coins frottés, rousseurs, traces de pliures aux couvertures. Des bibliothèques : - Paul Arnaudet avec son ex-libris gravé par Bracquemond à sa devise « Nunquam Amicorum ». - Docteur Lucien-Graux avec sa petite étiquette contrecollée sur la garde volante. 300 - 350 € 137 Alexandre DUMAS. Le Marbrier. Drame en trois actes. Musique de M. Montaubry. Paris, Michel Lévy Frères, 1854. In-18, demi-veau havane, dos orné de fines roulettes, fleurons dorés et à froid, date dorée en pied, pièces en maroquin noir, couvertures imprimées conservées, non rogné (Reliure de Canape). 48 pp. Édition originale. La pièce, écrite en collaboration avec Paul Bocage, a été créée au théâtre du Vaudeville le 22 mai 1854 avec Bocage, Lagrange, Allié, Bastien, Mlle Eugénie St-Mars et Mme Chambéry. La pièce, inspirée de Kotzebue, repose sur un quiproquo. Ignorant que sa fille vient de mourir, Gervais de retour d’Amérique après de longues années, prend pour sa fille une jeune institutrice de sa famille. Personne ne le détrompe. Mais quand son fils Edmond s’éprend de la jeune fille, craignant un inceste, il tâche de la marier à un Américain de sa connaissance. L’arrivée du marbrier porteur de la pierre tombale rétablira la vérité. Une des pièces qui, en 1854, marquèrent le retour en force de Dumas au théâtre après trois ans d’absence dus à la faillite du Théâtre-Historique. Vicaire III, 400-401 ; Talvart, 125 ; Munro, 272. Coiffes légèrement frottées. 100 - 150 € 138 Alexandre DUMAS. La Conscience. Drame en cinq actes et six tableaux. Paris, Alphonse Taride, 1854. In-18, demi-veau aubergine, dos à nerfs orné de fleurons et de roulettes dorées, date dorée en pied, couvertures imprimées et dos conservés, non rogné (Reliure de Franz). 108 pp. Édition originale. Lockroy a touché des droits d’auteur pour cette pièce (Catalogue général des œuvres dramatiques et lyrique, 1863), mais sa participation aurait consisté en de minimes modifications au cours des représentations. La pièce, qui se passe en Allemagne – Mannheim et Munich – en 1810, a été représentée pour la première fois au théâtre de l’Odéon le 4 novembre 1854. Elle fut acclamée longuement par les étudiants au cours de la première. Dumas la dédia à Victor Hugo : « C’est à vous, mon cher Hugo, que je dédie mon drame de la Conscience. Recevez-le comme le témoignage d’une amitié qui a survécu à l’exil, et qui survivra, je l’espère, même à la mort. Je crois à l’immortalité de l’âme. » Dumas s’inspira d’une pièce du dramaturge allemand Iffland (1759-1814). La Conscience se scinde en deux parties. « Le crime » est un vol commis par Édouard pour tenter de rétablir la situation de sa famille ruinée en partie par sa faute. « L’expiation » : quelques années plus tard, assagi et honnête, ayant changé de nom, Édouard est devenu le conseiller du Premier Ministre du roi de Bavière. Amoureux de sa fille adoptive, il devance la révélation de son passé par des jaloux en le lui avouant lui-même. La jeune fille à son tour lui avoue son amour. Vicaire III, 401 ; Talvart, 126 ; Munro, 274. Menus frottements aux coiffes, petits manques aux couvertures réparés, dos doublé. Un drame contemporain qui obtint un beau succès au théâtre en 1854, année faste pour Dumas. Bon exemplaire. 100 - 150 € 139 Alexandre DUMAS. El Salteador. Paris, Alexandre Cadot, 1854. 3 volumes in-8, demi-veau cerise, dos à faux-nerfs ornés de petits fleurons à froid et de roulettes dorées, pièces de titre et de tomaison en maroquin bordeaux, têtes dorées, non rognés (Reliure de Canape et Corriez). [2] ff., 313 pp., [1] f., 2] ff. (catalogue) ; [2] ff., 299 pp., [1] f. ; [2] ff., 333 pp., [1] f. Édition originale (Munro), première édition française (Vicaire et Talvart qui donnent l’édition Cadot pour l’originale). Le roman se passe au début du XVIe siècle, en Andalousie, terre bénie des dieux, que Dumas célèbre avec enthousiasme dans les premières pages du livre : « Salut à l’Andalousie ! la sœur de la Sicile, la rivale des îles Fortunées. Vivez, aimez, mourez joyeusement, vous qui avez le bonheur d’habiter Séville, Grenade ou Malaga. » C’est un véritable roman de cape et d’épée dans lequel El Salteador, un brigand gentilhomme, est traqué impitoyablement par le roi Don Carlos (futur Charles Quint) et est sauvé par l’amour d’une jeune bohémienne qui se trouve être… la demi-sœur de Don Carlos. El Salteador n’est d’ailleurs pas un brigand mais le fils d’un grand d’Espagne et se nomme Don Fernand… Les péripéties s’enchaînent rapidement : un fils qui refuse d’obéir à son père et le soufflette, des duels, une mort certaine arrêtée in extremis, des relations complexes entre les personnages. Dumas, dans ce pays qu’il aime et où il avait longuement voyagé en 1845, réussit un roman historique haletant. En 1860, Dumas en tirera une pièce, le Gentilhomme de la montagne, représentée pour la première fois au théâtre de la Porte-Saint-Martin, le 12 juin 1860. Vicaire III, 401 ; Talvart 127 B ; Munro, 267. Dos passés, infimes piqûres. Bel exemplaire, malgré les dos brunis, de ce roman de cape et d’épée dans la grande tradition du genre. 600 - 800 € 138 139 137 136

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