34 89 [MANUSCRIT]. DUC DE BERRY (plus tard Louis XVI). État et Menu général de la dépense ordinaire de Monsieur le Duc de Berry. Année 1763. In-4 (236 x 180 mm) : titre, [84] pp. écriture cursive à l’encre brun foncé ; veau havane raciné, dos à nerfs, orné aux petits fers dorés dans les entre-nerfs, supra-libris avec lettrage doré : « État de Monsieur le Duc de Berry Année 1763 », tranches rouges (Reliure de l’époque). 2 000 / 3 000 Colophon (copie de l’original) : « Fait à Versailles le pier janvier 1763 signé Louis Joseph de Bourbon et plus bas par Monseigneur Felix ». On y trouve : Etat des personnes qui ont droit de manger à la Table de la Desserte de Monseigneur le Duc de Berry. – Le Prince de Condé (…) Il est ordonné… - Menu du Pain – Menu du Vin de table. – Livrées en nature et ordinaire des officiers. – Sommaire général de la viande qui se fournie chés (sic) Monseigneur de Duc de Berry les jours gras. – etc. On y trouve aussi : Chandelle par jour tant l’été qu’en hiver. – Etat du vin excellent qui se distribuë la veille des Rois et le jour de Carèmeprenant. – Hipocras. – Distribution de l’hipocras. En dépense extraordinaire, on y trouve le Pain bénit, les cires blanche et jaune, etc. Ex-libris Le Maréchal Beauvais. 90 [MANUSCRIT]. LOUIS-PHILIPPE. Nouveau tarif de l’entreprise. Pour la table des Princes, le même. Pour celle des enfans... Mars 1828. Manuscrit autographe de 2 pp. in-4. 80 / 100 Pièce très curieuse. Détail, composition et prix des déjeuners, diners ou soupers... « en cas de suppression des deux tables, l’entrepreneur reçoit 2 fr. par jour par tête nourrie à la cuisine aussi bien qu’à l’office... il est exonéré du payement du porteur d’eau, mais il ne reçoit plus les fixe, c’est-à-dire 12 fr. par diner et 6 fr. par déjeuner... » Suivent de véritables comptes d’apothicaire aboutissant à une différence de 100 fr. 96 centimes. Les opérations relatives à ces calculs du futur « roi bourgeois » figurent dans un coin. Théodore de Banville écrivait à ce propos que ce « roi-citoyen » faisait venir ses repas de chez un traiteur à raison de 6 fr. par tête. (Les Salons d’autrefois, t. III, p. 121). 91 [MARIN (François)]. Les Dons de Comus, ou Les Délices de la table… Paris, Prault fils, 1739. In-12, basane fauve marbrée, dos à nerfs orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 1 000 / 1 200 Édition originale rarissime de ce traité capital pour la cuisine moderne, illustrée d’un frontispice gravé par Le Bas (non signé) : Les Attributs de la bonne-chère. Épuisé dès sa sortie, cet ouvrage connaîtra plusieurs rééditions, considérablement augmentées. Elle comporte en avertissement, une intéressante histoire de la cuisine attribuée par Barbier et Vicaire à deux jésuites, les Pères Brumoy et Bougeant ; dans le catalogue Livres en bouche, elle est nouvellement attribuée à Meusnier de Querlon. François Marin, protégé de Madame de Pompadour, dirigea les fourneaux de Madame de Gesvres avant de devenir le maître d’hôtel du maréchal Charles de Rohan-Soubise (1715-1787). C’est également un des plus importants recueils de recettes du xviiie siècle, avec plus de 1500 créations ; elles sont remarquables surtout par l’attention portée à la qualité de l’assemblage des goûts. Bel exemplaire, discrètes restaurations. 91 89
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