ALDE. Paris. Livres de Gastronomie et Vin & Viticulture

10 12 BLEGNY (Nicolas de). Le Bon usage du thé, du caffé et du chocolat pour la préservation & la guerison des maladies. Lyon, Thomas Amaulry, 1687. In-12, basane brune, dos à nerfs orné, tranches jaspées (Reliure de l’époque). 600 / 800 Édition originale, très rare. L’illustration comprend un frontispice par Bouchet et treize figures à pleine page par Johann Hainzelmann. La première figure reprend, avec des variantes, le sujet du frontispice : un Chinois cueillant les feuilles et buvant la liqueur de thé ; les autres montrent les plantes dont on tire le thé, le café et le chocolat, des théières et des cafetières, la préparation de la pâte de cacao et les instruments du chocolatier. Sur Nicolas de Blegny (1643-1722), « personnage curieux qui peut se ranger dans la catégorie des charlatans », on consultera l’intéressante notice de Gérard Oberlé dans Les Fastes de Bacchus et de Comus. Le présent traité est son meilleur ouvrage. Il comprend quatre parties dont les trois premières sont respectivement consacrées au thé, au café et au chocolat, tandis que la quatrième renferme l’explication des figures et un catalogue assez singulier des « marchandises qui sont actuellement dispensées par les artistes du laboratoire royal des Quatre-Nations », telles l’eau d’ognon, le diabotanum, l’orviétan catholique et jusqu’aux bésicles à ressort pour redresser les yeux bigles. Ex-libris de Dufour (ex-libris manuscrit sur le titre) lui-même auteur d’ouvrages sur le sujet. Ex-libris (étiquette) Ludovic de Belot à Bousseuil. Petites craquelures sur un mors. Vicaire, 97 – Oberlé, n°734 – Cagle, n°83 – Bitting, 44 – Hunt, n°376. 13 BOIS (Désiré). Les Plantes alimentaires chez tous les peuples et à travers les âges. Paris, Lechevalier, 1927-28-3437. 4 volumes grand in-8, cartonnage éditeur. 200 / 300 Édition originale, illustrée de 698 figures. 14 BOSREDON (Alexandre de). Manuel du trufficulteur. Exposé complet de la méthode pratique pour l’entretien et la création des truffières, suivi de la description des principales variétés de truffes, et de l’histoire gastronomique et commerciale de ce tubercule. Périgueux, Laporte, 1887. In-8, demi-chagrin brun, dos à nerfs orné d’un fleuron doré entre les nerfs, couvertures conservées (J.P. Laurenchet). 500 / 600 Rare exemplaire de cette monographie sous la plume du député de la Dordogne Alexandre Dupont de Bosredon (18311903), illustrée de gravures dans le texte et de 13 planches hors texte. Si l’auteur fut bien propriétaire d’une truffière, ce ne fut qu’après sa rencontre avec le vieux Père Chénier, instituteur à Nadaillac passionné par la truffe, qu’il avoue pourtant avoir tout d’abord éconduit. Délaissant les théories plus ou moins fumeuses de son époque, Alexandre de Bosredon plonge les mains dans la terre à la suite du Père Chénier et décrit une méthode aussi simple qu’efficace. Le traité se termine par 12 recettes de truffes. « Le meilleur ouvrage, malgré sa date, que nous connaissions sur ce sujet », nous dit Jean Gaignebet, (in Revue de botanique appliquée, 26, 1923). Envoi autographe signé de l’auteur à A. De Bourg, qui a indiqué son adresse en tête de la première de couverture. De la bibliothèque Pierre de Crombrugghe, avec ex-libris. Infime petite restauration à la pl. 11, correction au crayon en marge p. 120. MikoLibri, 215 – Bitting, 50 (ne cite que l’Almanach de la truffe de Bosredon) – Vicaire, 101 (n’indique que 12 pl.). 15 [BOURBON (Louis-Auguste de)]. Le Cuisinier gascon. Nouvelle édition. Amsterdam [Paris], 1747. In-12, veau marbré, dos lisse orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 600 / 800 Deuxième édition, enrichie de la Lettre du Patissier anglois par le fils d’un ambassadeur de Constantinople, Desalleurs l’aîné. Celui-ci raille avec esprit l’Avertissement placé en tête des Dons de Comus et en particulier « les cuisiniers savants qui prétendent régler la cuisine comme les autres sciences » (Oberlé). L’Avis au lecteur signale : « On trouvera ici un choix judicieux de mets les plus exquis, avec la manière détaillée de les apprêter. L’Auteur des Dons de Comus est sçavant : le Patissier Anglois a de l’esprit : je ne me pique que de goût. » Selon la tradition, ce livre est sorti de la plume même de ce prince. Petit-fils de Louis XIV et de Madame de Montespan, LouisAuguste de Bourbon, a exercé ses talents de cuisinier à la table du roi Louis XV ; il serait l’introducteur de la cuisine gasconne dans la littérature culinaire. Le Cuisinier gascon donne deux cent dix-sept recettes dont certaines sont « désignées sous des noms pittoresques » (Vicaire), tels les Bignets bachiques, les Yeux de veau farcis au gratin, le Poulet en Chauve-Souris, le Veau en crotte d’âne roulé à la Neuteau, etc.

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