51 136 TURPIN DE CRISSÉ Lancelot. Commentaires de César, avec des notes historiques, critiques et militaires. Montargis, imprimerie de Cl. Lequatre ; Paris, Leclerc, de Bure et Jombert, 1785 ; 3 vol. gr. in-4 de xxiv-481 pp ; [1]- 534 pp. ; 662-[5] pp., reliure de l’époque demi-basane marbrée, dos à nerfs orné. 400 / 600 Magnifique ouvrage bien imprimé sur papier fort, illustré de 2 portraits gravés (l’auteur et César), d’une vignette allégorique répétée aux trois titres et de 40 planches repliées gravées en taille-douce. Depuis le XVIe siècle, la redécouverte des tactiques militaires de l’Antiquité n’avait cessé d’alimenter les commentaires sur l’art de la guerre. Turpin de Crissé s’inscrit dans cette perspective : il donne le texte latin avec en regard la traduction française de Wailly et ses propres notes et corrections à chaque fois qu’il le juge nécessaire, visant à donner au public « le plus beau traité sur l’Art de la Guerre » (préface). Ex-libris Daniel Pichon. Coiffes élimées, mors fendus, coins usés. 137 URFÉ Honoré d’. Le Sireine, de Messire Honoré d’Urfé (...). Iouxte la copie imprimée à Paris, Jean Micard, 1618 ; in-8 de [3] ff. n. ch., [101] ff. mal ch. 109, maroquin violine, dos à nerfs orné de caissons à froid, encadrement de filets à froid sur les plats, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrures (Duru 1846). 1 500 / 2 000 Édition corrigée, publiée avec plus de soin que l’originale (parue vers 1604, inconnue même de Tchemerzine). Il y eut en tout sept éditions séparées de ce poème allégorique chantant les amours d’Urfé, toutes rares. L’auteur lève le voile sur ses amours avec sa belle-sœur, Diane de Châteaumorand, qu’il épousa après la séparation entre celle-ci et son frère. Tchemerzine-Scheler V, 936 (éditions de 1611, 1615, 1617 et 1618). Le bibliographe cite notre exemplaire, vendu 1 520 francs à la vente de Backer. – Cioranescu, XVII, 65 144 (édition à la date de 1618, mais titre et collation différents). L’exemplaire a appartenu plus tard à l’éditeur et poète Auguste-Pierre Garnier (1885-1966), avec ex-libris. Note manuscrite vers 1820 sur la garde, signée N. Très bel exemplaire. 138 VÉRONE François de, Jean Boucher dit. Apologie pour Jean Chastel, parisien exécuté à mort (…). Sans lieu ni nom (Hollande ?), 1610 ; in-8 de [8] ff., 323 pp., 1 f. bl., reliure vers 1800, veau moucheté, filet et roulette dorés, dos lisse orné, pièce verte, tranches marbrées. 200 / 300 Célèbre invective dirigée contre le roi Henri IV. L’auteur prend la défense de Jean Chastel qui avait tenté d’assassiner le roi en 1594 et qui fut écartelé en place de Grève deux jours après l’agression. Édition originale des 4 pièces ajoutées occupant 76 pp. Bon exemplaire, d’un collège de Jésuites. La Compagnie de Jésus est constamment évoquée dans le livre, les Jésuites ayant vraisemblablement guidé la main de l’assassin. – Ex-libris Von Der Mulhen. 139 VERTOT René Aubert de. Histoire des chevaliers hospitaliers de S. Jean de Jérusalem, appellés depuis les Chevaliers de Rhodes, et aujourd’hui les Chevaliers de Malte. Paris, Rollin, Quillau, Desaint, 1726 ; 4 forts vol. in-4, reliures de l’époque veau granité, dos à nerfs orné, pièces de titre, tranches mouchetées. 1 000 / 1 200 Première édition qui « est naturellement la plus belle et la plus estimée », la seule de grand format. Elle est bien complète de toutes ses parties et des 77 planches hors texte, dont 7 cartes et 70 beaux portraits gravés sur cuivre de chevaliers et de maîtres de l’ordre. L’ouvrage demeure l’un des textes de référence sur les Chevaliers de Malte, en dépit de son caractère de commande et des libertés que l’auteur a parfois pris avec les faits. On y trouve les annales de l’ordre depuis sa fondation jusque dans les années 1720. Le dernier tome contient les anciens et les nouveaux statuts de l’ordre et la liste des chevaliers. Ex-libris manuscrit L. Michon. Coiffes arasées, début de fente au mors supérieur du tome 1. Saffroy I, 5420. Hellwald, p. 35. 137 139
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