ALDE. Paris. Bibliothèque du Château du C. et à divers.

49 129 SAINT-DISDIER Alexandre-Toussaint de. La Ville et la République de Venise. Amsterdam, Daniel Elzevier, 1680 ; in-12, reliure ancienne maroquin à long grain rouge, encadrement doré et à froid sur les plats, dos lisse orné de faux-nerfs et de motifs dorés, dentelle intérieure, tranches dorées (Rel[ié] p[ar] Bozerian jeune). 400 / 600 Première édition elzévirienne, revue et corrigée par l’auteur. Elle est assez rare avec ce titre car Daniel Elzevier étant mort peu après l’impression, Adrien Moetjens racheta le fonds, fit changer le titre pour y placer son nom et la date de 1685 et changea les feuillets préliminaires. Cf. Nodier, Mélanges tirés d’une petite bibliothèque, pp. 23-27. Plaisant exemplaire relié en maroquin rouge par Bozérian fils. 130 [SAINTE-FOIX D’ARCQ Philippe-Auguste de]. Mes loisirs. Paris, Desaint & Saillant, Vincent, 1755 ; in-12 de 244 pp., [6] ff., reliure de l’époque maroquin vieux rouge, plaque d’encadrement à décors floraux sur les plats, armes au centre, dos à nerfs orné de pièces d’armes, pièce de titre verte, dentelle intérieure, gardes de tabis bleu. 2 000 / 3 000 Édition originale. Le chevalier d’Arc ou d’Arcq (1721-1795) était l’un des fils naturels de Louis-Alexandre de Bourbon, comte de Toulouse, lui-même fils légitimé de Louis XIV. Il fit une carrière militaire assez brillante dans la cavalerie, et quitta le service en 1748 pour se consacrer aux lettres. Il offre au lecteur un recueil raffiné de sentences et de réflexions, à la suite duquel se trouve l’Apologie du genre humain (pp. 203-244). Très bel exemplaire dans une reliure à plaque de Dubuisson aux armes de Jean-François Joly de Fleury (1718-1802), contrôleur des finances de 1781 à 1783. Christian Galantaris, dans son Manuel du Bibliophile, reproduit cette plaque (tome 2, page 286, n°17). – Olivier, Hermal et Roton, pl. 1955 (proche des fers 5 et 7). 131 SATYRE MÉNIPPÉE de la vertu du Catholicon d’Espagne, et de la tenue des Estats de Paris. Ratisbonne, Mathias Kener, (Bruxelles, Fr. Foppens), 1664 ; petit in-12 de [4] ff., 336 pp., maroquin janséniste rouge de la fin du XIXe siècle, dos à nerfs, dentelle intérieure dorée, tranches dorées (Hardy-Mennil). 300 / 400 Jolie édition de ce fameux pamphlet politique en faveur du roi Henri IV, dû à la collaboration de Pierre Leroy, Jacques Gillot, Florent Chrestien, Pierre Pithou, Nicolas Rapin et Jean Passerat. « Parmi les pamphlets qui combattent la Ligue, un seul, par sa verdeur, par le génie de l’invention, par la richesse du vocabulaire, a passé le cap des événements et s’est installé dans notre littérature nationale sur le rayon de Montaigne et de Rabelais. […] La Satyre, mieux qu’une armée fidèle, a contribué aux ultimes succès d’Henri IV » (Yves Cazaux). Trois curieuses planches, dont une dépliante, la procession de la Ligue. Bon exemplaire, dos un peu foncé. Tchemerzine, III, p. 389. Brunet, V, col. 144.Yves Cazaux, Henri IV ou la grande victoire, 1977, p. 164.

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