ALDE. Paris. Bibliothèque du Château du C. et à divers.

46 123 PORTALIS Joseph-Marie. Mes Souvenirs politiques. Manuscrit S.l., s.d., 8 parties in-8 ou in-4 formant [826] ff., couverts de diverses écritures fines, en feuilles conservés dans grand étui-boîte à dos de chagrin rouge, intérieur de daim gris. 10 000 / 12 000 Exceptionnel dossier manuscrit, conservé dans la famille Portalis, contenant des souvenirs inédits du fils de Jean-EtienneMarie Portalis (1746-1807), considéré comme un des Pères du Code civil, Joseph-Marie Portalis (1778-1858). Ils ont été probablement rédigés sous l’Empire, peut-être pendant la période de repos forcé que lui valut sa retentissante disgrâce de janvier 1811. En tout cas, il fait mention à un moment de Joseph Bonaparte, connu pendant la Révolution, et donne la date de 1807. Il évoque de nombreux souvenirs personnels de son père. Jamais terminées, jamais vraiment mises au propre, ces notes, parfois très confuses sous les variantes et corrections, sont passées après la mort du Premier Président de la Cour de cassation à sa famille. La mention de «mon cher beau-père» en plusieurs endroits du document oriente vers le gendre de Portalis, Rodolphe Saillard (1789-1878), époux de sa fille aînée Stéphanie (1802-1865). Il s’agit du seul manuscrit connu des mémoires de Portalis. Le dossier se compose de plusieurs strates rédactionnelles successives : I. Le manuscrit autographe de l’auteur proprement dit, composé de façon désordonnée sur un grand nombre de feuillets volants. Sous une chemise orangée, a été composée et réunie une table des matières, qui couvre l’ensemble de ce premier jet rédactionnel et permet de repérer quelques lacunes. II. Une première mise au propre, toujours manuscrite, datant du milieu du XIXe siècle, exécutée à plusieurs mains, dans une chemise sous le titre Copie des Mémoires de mon cher beau-père. III. Une mise au propre posthume sous forme de publication imprimée partielle : ces Souvenirs ont en effet fait l’objet d’une édition très fragmentaire dans Les Séances et travaux de l’Académie des sciences morales et politiques (1859 et 1860). Cette publication a échappé à Fierro. La période sur laquelle portent ces extraits imprimés couvre les années pré-révolutionnaires (1787-1789) et la Révolution elle-même, de la convocation des Etats Généraux au mois de septembre 1797, date à laquelle le jeune Joseph-Marie, âgé de seulement dix-neuf ans, accompagna son père en exil. La conduite de Portalis père pendant la Révolution de 1789 et la Terreur se trouve éclairée par ces pages. De même, les répercussions des grands bouleversements révolutionnaires en Provence, spécialement dans la région d’Aix, sont bien documentées. Sauf ces deux chapitres, les souvenirs, auxquels ont contribué plusieurs générations successives de Portalis sont demeurés inédits et mériteraient d’être publiés. Exemplaire bien présenté dans une luxueuse boîte en forme de reliure, doublée de daim gris, parfaitement exécutée.

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