83 BOLLIOUD DE MERMET (Louis). De la corruption du goust dans la musique françoise. Lyon, Aimé Delaroche, 1746. Bel exemplaire agréablement relié, enrichi au xviiie siècle d’une clef manuscrite en marge du texte, identifiant les personnages raillés dans l’ouvrage de La Mettrie et dans celui de Godard d’Aucour, et d’une table des pièces inscrite sur une garde. De la bibliothèque de Peigney (Normandie, XVIIIe siècle), avec ex-libris. Un mors légèrement fendillé, trois piqûres de ver sur le dos, quelques feuillets jaunis. Stoddard, nos 21 et 19 – Drujon, II, 795. 247 [LA METTRIE (Julien Offray de)]. La Faculté vengée. Comédie en trois actes. Paris [Hollande], Quillau, 1747. In-8, veau marbré, dos orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 80 / 100 Édition originale de cette satire de la médecine. Une partie du tirage a été remis en vente en 1762 sous un nouveau titre : Les Charlatans démasqués, ou Pluton vengeur de la Société de médecine. Au dernier feuillet, une clef imprimée (reportée à la plume dans la liste des Noms des acteurs) dévoile l’identité des contemporains parodiés : Dionis, Helvétius, Procope, Falconet, Astruc, etc. L’auteur s’y désigne lui-même sous le nom de Chat-huant. Coiffe de tête et coins usés, quelques feuillets légèrement roussis. Stoddard, n°25. 248 [LA METTRIE (Julien Offray de)]. Ouvrage de Pénélope, ou Machiavel en médecine. Berlin, s.n., 1748-1750. 3 volumes in-12, veau marbré, dos orné, tranches mouchetées (Reliure de l’époque). 150 / 200 Édition originale d›un des livres les plus rares de l›auteur, publié sous le pseudonyme d’Aletheius Demetrius. Médecin lui-même, La Mettrie (1709-1751) livre dans cet ouvrage une violente satire des principaux médecins de l’époque, tels Boerhaave, Linné, Astruc, Winslow, etc. ; satire dont la matière avait été préparée dans les précédents pamphlets de La Mettrie : Saint Côme vengé en 1744, Politique du médecin en 1746 et La Faculté vengée en 1747. Son extrême virulence suscita toutefois l’indignation de la corporation, qui le fit proscrire. Exemplaire de premier tirage, à l’adresse de Berlin, bien complet du volume de supplément. Il comporte une longue note manuscrite du temps évoquant Machiavel et La Mettrie sur la garde et le faux-titre du premier tome. De la bibliothèque Jules Bobin (1834-1905), bibliophile et ami de Huysmans, avec ex-libris manuscrit. Deux coiffes restaurées et une abîmée, menus frottements, gardes brunies, quelques rousseurs. Stoddard, n°35 – Tchemerzine, III, 950. 249 LA MOTTE (Antoine Houdar de). Fables nouvelles. Paris, Grégoire Dupuis, 1719. In-4, veau brun, dos orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 200 / 300 Édition originale, illustrée par Claude Gillot, le maître de Watteau. Cette « très belle édition, rare et recherchée » (Cohen) est ornée d’un frontispice de Coypel, d’une vignette de titre par Vleughels et de 101 jolies et spirituelles vignettes à mi-page, en premier tirage, dont 56 ont été dessinées et gravées par Gillot lui-même, 6 interprétées d’après ses dessins et les autres exécutées par Cochin, Edelinck, Picart, Ranck ou non signées. Coiffes et coins abîmés, un mors fendu, déchirure sans manque au feuillet de titre et avec manque de texte p. 237, quelques taches éparses. Cohen, 594. 250 LA RUE (Charles de). Carminum libri quatuor. Venise, Lorenzo Baseggio, 1699. In-12, basane fauve, dos orné, tranches dorées (Reliure ancienne). 50 / 60 Septième édition de ce recueil de poèmes néo-latins composés par le jésuite Charles de La Rue (1643-1725). Le troisième livre est orné de 26 médaillons emblématiques gravés sur bois. Exemplaire placé dans une reliure ancienne restaurée.
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