ALDE. Paris LIVRES ANCIENS et LIVRES DU XIXe siècle

79 228 GUISE (Henri de Lorraine, duc de). Mémoires. Cologne [La Haye], Pierre de la Place [Daniel et Johannes Steucker], 1668. 2 volumes petit in-12, maroquin rouge, triple filet doré, dos orné aux petits fers, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure de l’époque). 300 / 400 Jolie édition à la sphère, parue l’année de l’originale parisienne, de ces curieux mémoires sur l’extravagante expédition à Naples d’Henri de Lorraine (1614-1664), duc de Guise, pour faire reconnaître les prétentions de sa maison sur le royaume des Deux-Siciles. Ils auraient été rédigés par Philippe Goibaud-Dubois à la demande de Saint-Yon, le secrétaire du duc. Élégant exemplaire en maroquin rouge de l›époque. De la bibliothèque des comtes de Cossé-Brissac au château de Crépan, avec ex-libris. Willems, n°1790. 229 [HANCARVILLE (Pierre-François Hugues dit d’)]. Monumens de la vie privée des douze Césars, d’après une suite de pierres gravées sous leur règne. À Caprées, chez Sabellus [Nancy, Leclerc], 1780. – Monumens du culte secret des dames romaines, pour servir de suite aux Monumens de la vie privée des XII Césars. Ibid., 1784. 2 ouvrages en un volume in-4, demi-maroquin rouge avec coins, dos orné, non rogné (Reliure du début du XIXe siècle). 300 / 400 Édition originale d›un des plus célèbres illustrés érotiques du xviiie siècle. Ces deux ouvrages complémentaires réunissent 2 frontispices e t 100 figures hors texte de camées aux sujets licencieux, accompagnées de leur explication par le nancéien Pierre-François Hugues (1719-1805), dit d’Hancarville. Ces pierres gravées que l’auteur présente comme des vestiges antiques sont en grande partie nées de son imagination, inspirée par les pièces découvertes lors des fouilles archéologiques dirigées par l’ambassadeur anglais William Hamilton à Herculanum et à Pompéi, auxquelles d’Hancarville avait collaboré. Menus frottements et marques d’usure à la reliure, quelques rousseurs et piqûres éparses. Cohen, 474-475 – Dutel, A-722 et A-729 – Pia, 882 – Éros au secret, 157. 230 HEISTER (Lorenz). Institutiones chirurgicæ. Amsterdam, Jansson-Waesberghe, 1750. 2 volumes in-4, veau marbré, dos orné, tranches rouges (Reliure de l’époque). 300 / 400 Seconde édition de cet excellent traité de chirurgie pratique. L’illustration se compose d’un portrait de l’auteur par J. G. Wolfgang et de 40 planches dépliantes, dont la dernière est signée C. de Putter, qui montrent divers instruments de chirurgie, des opérations et des malformations anatomiques. Le grand traité de Lorenz Heister (1683-1758), publié initialement en 1739, est demeuré durant plus de soixante ans le seul ouvrage général dont disposait la chirurgie moderne. Minimes mouillures marginales et quelques rares rousseurs. Blake, 204 – Wellcome, III, 237. 231 HÉLIODORE D’EMÈSE. Les Amours de Théagène et Chariclée. Histoire éthiopique. Paris, Samuel Thiboust, 1626. In-8, basane marbrée, dos orné, tranches rouges (Reliure du XVIIIe siècle). 80 / 100 Seconde édition de la traduction de Jean de Montlyard, reproduisant l’originale de 1623. Admirable illustration de Daniel Rabel, composée d’un titre-frontispice et de 52 figures à pleine page gravés sur cuivre par Michel Lasne, Isaac Briot, Jean Matheus et Crispin de Passe. De la bibliothèque Jean-Marie Sotty, médecin dijonnais, avec ex-libris. Reliure usagée, coiffes manquantes, mouillures, réparations anciennes, déchirures et légers manques en marge de quelques feuillets, des mots refaits à la plume pp. 21-22 et 577, un feuillet rapporté p. 595. Duportal, n°490. 232 [HELVÉTIUS (Claude-Adrien)]. De l’esprit. Paris, Durand, 1758. In-4, veau marbré, dos orné, dentelle intérieure, tranches jaspées (Reliure de l’époque). 300 / 400 Édition originale du chef-d‘œuvre de la pensée matérialiste des Lumières. De l’esprit est un des traités les plus radicaux et les plus systématiques de l’encyclopédisme, dont Diderot pensait déjà en son temps qu’il serait « compté parmi les grands livres du siècle ». C’est aussi le livre de cette période qui fit le plus scandale : censuré par la Sorbonne comme « contenant tous les poisons épars dans les différents livres modernes », il fut aussi condamné par le Conseil du roi, le Parlement, l’Université et la Congrégation de l’Index. Exemplaire de second tirage, bien complet de l’approbation royale. Coins et coiffes usés, frottements, rousseurs éparses. Smith : Helvétius, E.1B – Goldsmiths, n°9432 – Kress, n°5710 – Tchemerzine, III, 672.

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