ALDE. Paris LIVRES ANCIENS et LIVRES DU XIXe siècle

42 91 PÉTRARQUE. Li Sonetti, Canzone e Triumphi del Petrarcha, con li soi commenti non senza grandissima evigilantia et summa diligentia correpti et in la loro primaria integrita et origine restituti noviter in littera cursiva studiossi mamente impressi. Venise, Bernardino Stagnino, 1513-1519. 2 parties en un volume petit in-4, vélin rigide, dos lisse orné, pièces de titre rouge et fauve, tranches lisses (Reliure italienne du XIXe siècle). 1 000 / 1 200 Édition rare donnée par Bernardino Stagnino. Elle est ornée de sept remarquables gravures sur bois à pleine page, représentant Pétrarque couronné par Apollon et chacun des six triomphes (le même bois illustre le triomphe de la Chasteté et celui de la Renommée). « Cette édition, écrit Brunet, a été faite sur un manuscrit autographe du poète, et les leçons en sont presque entièrement conformes à celles de la célèbre édition de Padoue, de l’an 1472. » Le Canzioniere en forme la première partie, accompagné des commentaires de Francesco Filelfo et de Girolamo Squarciafico et de la Vie de Pétrarque attribuée à Antonio da Tempo. Les Trionfi, qui occupent la seconde partie, sont enrichis du commentaire de Bernardo Lapini dit Glicino. Exemplaire composite dans lequel la première partie provient de l’édition de 1513, et la seconde partie, de la réimpression à l’identique publiée en 1519 par Stagnino. De la bibliothèque Marco Lazzari, avec cachet ex-libris au titre. Réparations marginales à quelques feuillets et dernier feuillet doublé (verso blanc) avec pertes de quelques lettres, mouillures et taches éparses, inscriptions anciennes sur le titre, piqûres de ver aux derniers feuillets. Marsand, pp. 31 et 35 – Sander, nos 5616 et 5621 – Brunet, IV, 545. 92 PIERRE DE SAINT-LOUIS (Père). La Madelaine au désert de la Sainte Baume en Provence. Lyon, Jean-Baptiste & Nicolas de Ville, 1694. In-12, velours rouge sur ais de bois aux plats ornés d’importantes plaques de laiton richement ouvragé et ajouré, deux fermoirs métalliques, dos lisse muet orné de deux plaques de laiton couvrant les coiffes, gardes de papier d’Augsbourg, tranches dorées (Reliure du XVIIIe siècle). 800 / 1 000 Troisième édition. Pierre de Saint-Louis (1626-1684), né à Valréas dans le Comtat Venaissin, entra dans les ordres après avoir perdu sa fiancée, enlevée par la petite vérole. Devenu carme dans un couvent près de Marseille, il composa ce long « poème spirituel et chrétien » en l’honneur de sainte Madeleine, patronne de la femme qu’il avait aimée, qu’il fit publier à Lyon en 1668. « La Magdalenéïde est dans son genre une chose aussi complète que L’Iliade ou L’Odyssée. Il serait impossible à qui que ce soit de faire volontairement dix vers aussi étranges que ceux du père Pierre de Saint-Louis, car son détestable n’est jamais commun ; c’est un détestable exquis, savant, consciencieux. Ce poème aux vers abracadabrants est l’ouvrage le plus excentrique qui ait jamais paru dans aucune langue du monde », écrivait Théophile Gautier dans Les Grotesques. Très riche reliure en velours et laiton richement ouvragé à motifs ajourés de rinceaux, d’oiseaux et de paniers de fruits. Quelques rousseurs ; velours frotté sur les mors.

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