30 62 [MANUSCRIT]. JOACHIM DE FLORE. [Vaticinia sive prophetiæ]. Précédé de : Vita dell’abbate Gioachino scritta da Gabriele Barrio franciscano. – Et suivi de : MALACHIE (Saint). Prophetia sancti Malachiæ Archiepiscopi Armachani totiusque Hiberniæ primatis... Manuscrit du XVIIe siècle. Grand in-8 de 13, 30 et XV pp., basane granitée, dos lisse titré en long, étui (Reliure moderne). 4 000 / 5 000 Intéressant et rare manuscrit des célèbres prophéties du moine cistercien Joachim de Flore, illustré de 29 dessins originaux à la plume, beaux et très curieux, interprétés à l’époque d’après les gravures sur cuivre de l’édition originale des Vaticinia sive prophetiæ, publiée à Venise en 1589. Le dessin de la p. 18 n’a pas été exécuté, bien qu’il existe une gravure correspondante dans l’édition vénitienne. Dans ce manuscrit, les prophéties de Joachim de Flore, qui occupent 30 pp., sont précédées d’une biographie du prophète sicilien par l’humaniste calabrais Gabriele Barrio, et de commentaires sur ses première et quatrième prédictions, rédigés en italien par une autre main, sur 13 pp. Elles sont suivies du texte de la prophétie de saint Malachie ou prophétie des papes, anciennement attribuée à Malachie d’Armagh mais considérée de nos jours comme un apocryphe du XVIe siècle. Cette dernière partie, en XV pp., comprend une liste des papes et de leurs devises depuis Célestin II jusqu’à Alexandre VII, élu en 1599. Elle est ornée d’un dessin à pleine page, ajouté postérieurement, qui représente la roue de Pie IV. Des bibliothèques du château d’Ham-sur-Heure, en Belgique, avec ex-libris gravé daté 1912 ; Jean Storch, avec ex-libris gravé par P. Gandon ; et Gonzague de Marliave (2019, n°68). Plats de la reliure d’origine réappliqués sur une reliure moderne. Rousseurs et taches éparses, menues réparations anciennes aux premiers feuillets. 63 [MANUSCRIT]. GRASSI (Orazio). Modo breviss[i]mo da far orioli orizontali, et verticali. [XVIIe siècle]. 8 ff. in-4 (dont le dernier blanc) et un f. in-16, en italien, reliés en un volume de demi-veau crème avec coins et pièce de titre sur le premier plat, placé dans un portefeuille de percaline marron avec pièce de titre sur le premier plat, les feuillets in-4 réemmargés (Reliure et portefeuille modernes). 800 / 1 000 Manuel pratique pour la confection de cadrans solaires, à plat ou muraux : comment on le trace, comment on le place, comment on l’adapte à une surface inclinée, comment on détermine la marque des heures, etc. La dernière phrase indique qu’il est tiré des œuvres du Père Grassi (« ex Patre Horatio Grassio Socie[tatis] Jesu », et quelques erreurs typiques indiquent clairement qu’il s’agit d’une copie. Manuscrit illustré de 5 croquis : diagrammes et représentations en trois dimensions. Célèbre contradicteur de Galilée, le jésuite Orazio Grassi (1583-1654) se signala comme architecte, mathématicien et physicien. Passé par le Collège romain où il fréquenta l’« Académie mathématique » de Christoph Clavius, il enseigna lui-même dans ce collège l’astronomie, l’optique géométrique, l’architecture, et fut un temps recteur du collège jésuite de Gênes. Il mena des recherches scientifiques assidues, rédigeant notamment un traité d’optique non publié, aujourd’hui perdu, et donna les plans de plusieurs bâtiments dont ceux de l’église Saint-Ignace à Rome. Surtout, il soutint une longue polémique avec Galilée sur l’origine des comètes, polémique bientôt élargie à des questions concernant les phénomènes physiques perceptibles par les sens. De la prestigieuse collection Robert B. Honeyman (1979, III, n°1195).
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