43 61 BOSSUET (Jacques-Bénigne). Traitez du libre-arbitre et de la concupiscence. Paris, Barthélémy Alix, 1731. 2 parties en un volume in-12, maroquin rouge, triple filet doré, armoiries au centre, dos orné, dentelle intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure de l'époque). 1 500 / 2 000 Édition originale de ces deux écrits posthumes. Le Traité du libre arbitre est un des ouvrages composés pour l'éducation du Dauphin, dont « l'aigle de Meaux » avait été nommé précepteur en 1670. Ce texte peu connu donne la juste mesure d'une période de tolérance officielle, bientôt vaincue par le raidissement des libertés en matière de religion. Le Traité de la concupiscence, composé vers 1693, reflète quant à lui l'esprit de l'époque suivante. Bel exemplaire en maroquin rouge aux armes de Louis-Henri de Bourbon-Condé (1692-1740), prince de Condé, duc de Bourbon, d'Enghien et de Guise. Prince du sang, « Monsieur le Duc » fut Grand Maître de France, chef du Conseil de Régence et premier ministre de Louis XV de 1723 à 1726. Des bibliothèques du baron Anatole de Claye (1904, I, n°6), avec ex-libris, et Paul Baudouin (1978, n°7), avec ex-libris. Charnières légèrement frottées. Tchemerzine, I, 905 – Rochebilière, n°289 – OHR, 2632/1. 62 [BRET (Antoine) ou Claude VILLARET]. La Belle Allemande, ou les galanteries de Thérèse. S.l.n.d. [vers 1745]. In-12, veau marbré, triple filet doré, armoiries au centre, dos orné, tranches rouges (Reliure de l'époque). 1 000 / 1 200 Une des premières éditions de ce roman libertin qui a été attribué à Antoine Bret, mais aussi à Claude Villaret, le continuateur de l'Histoire de France de l'abbé Velly. C'est un récit à la première personne de la vie d'une courtisane conduite par sa mère sur les chemins de la galanterie. L'ouvrage a été réimprimé à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe sous différents titres, tels Adeline ou la belle Strasbourgeoise, ou encore La Belle Alsacienne ou telle mère telle fille. La présente édition occupe 117 pp., précédées seulement d'un faux-titre sans indication de lieu ni de date, conformément à la description de Pia. C'est vraisemblablement la première édition de l'ouvrage. Elle ne renferme que la première partie du roman, la seconde partie ayant paru séparément, avec la deuxième édition de la première partie, d'après le catalogue de la BnF. Bel exemplaire aux armes de la marquise de Pompadour, maîtresse en titre de Louis XV entre 1745 et 1751. Le catalogue des livres de la favorite royale décrit un autre exemplaire réunissant les deux parties du roman (1765, n°1854). De la bibliothèque de l'industriel Paul Darblay (1825-1908), à la tête de la papeterie d'Essonnes et des moulins de Corbeil, avec l'ex-libris de Val Coquatrix, sa propriété à Saint-Germain-les-Corbeil. Il a figuré dans la vente Contenu d'une propriété d'Île de France (Paris, Christie's, 4 juillet 2006, n°42). Coiffe supérieure habilement restaurée, coiffe inférieure légèrement rognée. Pia, 116 – Gay-Lemonnyer, I, 367. 62 61
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