ALDE- LIVRES-15-11-2023

35 moulin, les actions étaient anonymes, et les actionnaires, qui recevaient des dividendes en nature (farines), devaient se réunir annuellement pour nommer un exécutif comprenant un régent et des officiers. Parmi ces officiers se trouvait le trésorier, qui devait recevoir, conserver et délivrer l'argent sans être le donneur d'ordre de ces opérations ; il devait aussi entre autres veiller aux réparations des moulins. L'anonymat des parts fit rapidement passer le capital des mains des meuniers à celles de la bourgeoisie toulousaine. L'« Honneur des moulins du Bazacle » subsista jusqu'au XXe siècle, quoiqu'ayant opéré une reconversion au XIXe siècle dans la production d'électricité. Cf. Germain Sicard, Aux origines des sociétés anonymes : les moulins de Toulouse au Moyen Âge, Paris, Armand Colin, 1953. Marchand de fer à Toulouse, Sanson Pérès appartenait à une famille de tuiliers originaire de Pibrac. Son fils accéderait au capitoulat, charge anoblissante. L'esclavage dans une plantation sucrière antillaise 50 [SAINT-DOMINGUE]. – Manuscrit intitulé « Registre de l'habitation, commancé le 1er janvier 1778 ». 17781792. 58 ff. dans un volume fort in-folio relié en parchemin rigide à rabat avec lien de toile grège ; cachet illisible apposé en 2 endroits ; quelques feuillets détachés. 3 000 / 4 000 Comptes de l'« habitation » du vicomte de Maillé, plantation sucrière située à Rocou dans le quartier du Trou à Fort-Dauphin (actuellement Fort-Liberté à l'Est du Cap), d'après une note manuscrite sur le premier plat. Le présent manuscrit, de plusieurs mains dont celles du vicomte lui-même et de son intendant en 1779 Henry de La Heuze, comprend différentes parties complémentaires : d'abord des comptes annuels pour les années 1779 à 1791, exposant les rendements des « roulaisons » (récoltes de canne à sucre), les volumes de sucre produits (cuits en sirops ou pilés), les produits des ventes, les naissances d'esclaves et d'animaux (en un terrible amalgame), les rendements des récoltes d'autres denrées comme les bananes ou la production de cassaves (galettes de farine de manioc) ; ces comptes sont suivis chacun d'un tableau de recettes et dépenses rendant compte du fonctionnement de l'habitation. Ensuite sont établis des états des esclaves de l'habitation (états nominatifs des « nègres », « négresses », « négrillons » et « négrites », avec précision des âges, fonctions, et diverses remarques dont les dates de naissance ou d'acquisition), ainsi que des états nominatifs des animaux. Ces états, établis en 1779, ont été complétés jusqu'en 1792. Enfin, le vicomte a dicté un vade-mecum, complété de sa main, énonçant les principes à suivre dans la gestion quotidienne de l'habitation, intitulé « Instructions et règlemens qu'on observera sur l'habitation de M. le vte de Maillé », concernant entre autres les esclaves, notamment ceux occupant des fonctions domestiques. Avec quelques textes annexes : une « Liste des meubles, effets, ustensiles, linges &a que M. le v[icom]te de Maillé a laissé sur son habitation de Rocour, à la fin de l'année 1779 », un état des papiers emportés en France par le vicomte de Maillé et un état des archives qu'il a laissées à Saint-Domingue, extrêmement détaillés et livrant de nombreuses informations de tous ordres sur les membres de la famille Leroux mais aussi sur diverses personnalités de l'île. Ancien page de la reine, le vicomte Jean-Louis de Maillé de La Tour-Landry (1736-1794) suivit la carrière militaire, fut fait colonel du régiment de Cambrésis-Infanterie, brigadier de dragons (1784) puis maréchal de camp (1786). Il avait épousé Perrine Jeanne Marguerite Leroux (née en 1753), d'une famille de colons de Saint-Domingue possessionnée à Rocou, laquelle avait eu les honneurs de la Cour en décembre 1776. Le vicomte fut tué sous la Terreur, et sa veuve, qui échappa à la mort en raison d'une erreur du Tribunal révolutionnaire, demanda à bénéficier des mesures d'indemnisation prises par le Gouvernement de Charles X en faveur des colons de Saint-Domingue ayant perdu leurs propriétés. Joint, 4 pièces concernant la Guyane, en état moyen : Thibault de Chanvalon (Jean-Baptiste Mathieu). Pièce signée en qualité d'intendant de Cayenne et de la Guyane. « Au camp de la nouvelle colonie », 30 août 1764. Nomination de JosephPilipppe Grot de Pezard comme « subdélégué général dans l'étendue des lieux où sont et seront formés [les] établissements et habitations de la nouvelle colonie de la Guianne sur les deux bords de la rivière de Kourou » (2 pp. in-folio, en-tête imprimé avec armoiries de France gravées sur bois, sceau armorié de cire rouge). — Macaye (Claude de). Pièce signée en qualité de procureur général au Conseil supérieur de Cayenne faisant fonctions d'intendant de Cayenne et de Guyane. Cayenne, 1er mai 1765. Nomination de Joseph-Pilipppe Grot de Pezard au même poste que ci-dessus, avec détails sur ses fonctions (une p. in-folio, sceau armorié de cire sous papier). — Macaye (Claude de). Pièce signée en qualité de procureur général au Conseil supérieur de Cayenne ayant fait fonctions d'intendant de Cayenne et de Guyane. Cayenne, 4 avril 1766. Certificat de bonne conduite octroyé à Joseph-Pilipppe Grot de Pezard, concernant les fonctions de subdélégué que ce dernier a exercées. — Jacau de Fiedmont (Louis-Thomas). Pièce signée en qualité de gouverneur de la Guyane. Cayenne, 21 mai 1766. Certificat attestant que Joseph-Pilipppe Grot de Pezard a exercé les fonctions de subdélégué, et que ce dernier se trouve alors dans l'obligation de retourner en France en raison de son état de santé (3/4 p. in-folio).

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==