32 45 [SAUMIÈRES (Jacques de Langlade, baron de)]. Mémoires de la vie de Frédéric Maurice de la Tour d’Auvergne, duc de Bouillon, avec quelques particularitez de la vie et des mœurs de Henri de La Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne. Paris, Pierre Trabouillet, 1692. In-12, veau fauve, triple filet doré, supralibris Bibliothec. Bignon dans un cartouche doré au centre, dos orné du chiffre BB répété, cote dorée en queue, tranches jaspées (Reliure de l'époque). 500 / 600 Édition originale des mémoires du duc de Bouillon, rédigés par son ancien secrétaire Jacques de Langlade, baron de Saumières. Élevé dans le calvinisme, Frédéric-Maurice de La Tour d'Auvergne (1605-1652), duc de Bouillon, prit part aux guerres civiles de Flandres et compromis dans la conspiration de Cinq-Mars. Arrêté à Lyon, il dut céder à Louis XIII ses principautés de Sedan et de Raucourt, et se retira à Pontoise. Cette relation est suivie d’intéressants éléments biographiques sur son frère, le célèbre maréchal de Turenne. Très bel exemplaire au supralibris et au chiffre de l’abbé Bignon, le savant bibliothécaire de Louis XIV. Jean-Paul Bignon (1662-1743) choisit l’état ecclésiastique comme le plus conforme à son amour des lettres. Il fut directeur du Journal des savants et bibliothécaire du roi. Il accrut considérablement les collections de la Bibliothèque royale, les organisa en départements et ouvrit les collections à la consultation publique. Il fut également membre de l’Académie française. Minimes et habiles restaurations à la reliure. Picot-Rothschild, n°3355. 46 SENAULT (Louis). Heures nouvelles dédiées à Madame la Dauphine. Paris, l'auteur, s.d. [vers 1680]. In-8, maroquin noir, décor à la Du Seuil, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées sur marbrure (Reliure de l'époque). 400 / 500 Premier tirage de ce beau livre d'heures entièrement gravé, conçu et exécuté au burin par le célèbre calligraphe Louis Senault. De beaux ornements décorent chaque page : guirlandes de fleurs, traits de plumes, lettres ornées à sujets, etc. Le succès en fut si grand qu'il fut continuellement réimprimé. Les armes de la Dauphine, décédée en 1680, ornent le titre du volume et les deux naïades de la p. 210 ont la poitrine découverte – nudité qui fut jugée inconvenante dans un livre de piété et censurée dans les nombreuses rééditions de l'ouvrage. Exemplaire relié en maroquin noir à la Du Seuil. De la bibliothèque Jean-Jules-Athanase Bobin (1834-1905), bibliophile et érudit, ami de Huysmans, avec ex-libris manuscrit. Reliure restaurée et un peu craquelée. 47 SERRES (Olivier de). Le Theatre d'agriculture et mesnage des champs. Seconde édition, reveuë et augmentée par l'auteur. Paris, Abraham Saugrain, 1603. In-4, basane racinée, dos lisse orné (Reliure vers 1800). 3 000 / 4 000 Seconde édition, en partie originale et la première complète, du « premier grand traité français d'agronomie » (Pierre Berès). « Cette seconde édition, qui est également fort belle, est au moins aussi rare que celle de 1600. C'est la première complète ; elle est augmentée de nombreuses additions dans divers livres » (Thiébaud). L'illustration se compose d'un beau titre-frontispice à portique gravé sur cuivre par Charles de Mallery et de 24 gravures sur bois, dont 8 bandeaux montrant des scènes champêtres, 15 figures dans le texte et une planche hors texte présentant des parterres de jardins d'agrément ou de jardins médicinaux. Le Théâtre d'agriculture, ouvrage monumental et d’intérêt universel, est divisé en huit « lieux » abordant l'ensemble des matières agricoles. Maintes fois réimprimé, l’ouvrage eut une grande influence dans la production de la soie et la culture de la betterave, du maïs et de la patate. Il renferme de très nombreux chapitres et passages consacrés à la nourriture et aux boissons, traitant dès le second lieu du pain et des légumes, « qui servent beaucoup à l'entretenement du mesnage champestre » ; dans le troisième, il aborde la fabrication du vin et, dans le quatrième, celle du beurre et des fromages ; enfin, dans le huitième et dernier lieu, les deux premiers chapitres concernent « l'usage des aliments » et donnent de nombreuses recettes de pain et de vin. Il s’intéresse particulièrement aux « techniques de salaison des différentes viandes d'une part, de l'autre procédés de mise en conserve des fruits (au sel, au vinaigre, au moût, au vin cuit, au sucre, au miel). Le second chapitre du livre VIII constitue ainsi un véritable traité de confiture » (Livres en bouche). Enfin, l'ultime chapitre du livre traite De la chasse et autres honnestes exercices du gentilhomme.
RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==