17 — [Navigation sur le lac Léman] : Hordeñana (Agustín de). [Sans titre]. À Chambéry, par l’imprimeur Jacques Gorrin, [1743]. Placard in-plano, belle initiale gravée sur bois à sujet militaire. En qualité de premier commis de la Secrétairerie d’État & Guerre, chargé par intérim de la correspondance de l’Infant Philippe d’Espagne (futur duc de Parme), il transmet les ordres de celui-ci concernant le contrôle des départs et arrivées des bateaux sur la côte savoyarde du lac Léman. Don Philippe dirigea les forces espagnole d’occupation dans le duché de Savoie (1743-1749) durant la guerre de Succession d’Autriche. — Victor-Emmanuel Ier de Sardaigne. Acte d’abdication par lequel S. M. le roi Victor-Emmanuel choisit et nomme régent de ses États le prince Charles-Amédé-Albert de Savoie, prince de Carignan, lui conférant à cet effet toute son autorité, et renonce irrévocablement par le même acte à la Couronne et de cette manière à l’exercice et à tous droits de souveraineté qui lui compètent, tant sur les États qu’il possède actuellement, que sur ceux qui pourraient lui écheoir à l’avenir à forme des traités, ou par succession. En date du 13 mars 1821. Chambéry, chez Pierre Albera, [1821]. In-folio, en feuilles. La politique réactionnaire répressive qu’il mena après l’époque révolutionnaire et impériale, souleva une forte résistance et, plutôt que de céder au courant libéral, il abdiqua en faveur de son frère Charles-Félix. Celui-ci, après la courte régence du prince de Carignan, poursuivit cependant une politique absolutiste et paternaliste, ouvrant la période dite du buon governo, précédant celle du Risorgimento. — Casazza di Valmonte (Vittorio). Manifeste du Gouvernement de la division de Savoie pour le maintien du bon ordre. En date du 1er janvier 1842. [Chambéry], Imprimerie du Gouvernement, [1842]. In-4, broché. Vignette gravée sur bois aux armoiries de Savoie au titre. Le comte di Valmonte était gouverneur de la Savoie. — Etc. 10 [VAUGELAS (Claude Favre de)]. – BORDEAUX (Henry). Manuscrit autographe signé intitulé « La grammaire de l’Académie ». Une p. 2/3 in-folio. 100 / 150 Henry Bordeaux évoque le célèbre grammairien Vaugelas, savoyard comme lui, dans un texte destiné à la rubrique « Billet de minuit » du journal Le Figaro, écrit à l’occasion du discours d’Abel Hermant devant l’Institut, le 25 octobre 1930, au sujet de la grammaire de l’Académie – qui ne connaîtrait une nouvelle édition en deux volumes qu’en 1932-1935. « ... Bien avant lui [Abel Hermant], un de mes compatriotes savoyards joua précisément le rôle principal dans la rédaction du dictionnaire et la défense de la langue, au point qu’il mérita le beau surnom d’oracle de la langue française. Ce fut Vaugelas. Trente ans avant Richelieu qui fonda notre Académie, son père, le président Favre, avait avec s[ain]t François de Sales, fondé à Annecy l’Académie florimontane qui comptait déjà quarante membres, lesquels choisissaient dans leur nombre un président et un censeur parmi des gens habiles en tous genres et bien près de l’encyclopédie, et aussi un secrétaire qui devoit avoir des idées nettes et claires, un esprit fin et délié, des pensées nobles et être bien versé dans les belles-lettres. Ne nous sommes-nous pas inspirés de ces précieuses recommandations ?... [Vaugelas, à qui Richelieu avait retiré sa pension, fut désigné pour diriger la rédaction du dictionnaire de l’Académie française qui traînait en longueur, et le cardinal lui rendit cette pension.] Quand Vaugelas le vint remercier, il lui dit : «Je pense que vous n’oublierez pas le mot dans le dictionnaire.» – «Certes non, Monseigneur», promit l’académicien. – «Le mot pension». – «Ah !», reprit l’autre, «c’est le mot reconnaissance à quoi je songeais...»... » Joint, une pièce autographe signé de la comtesse Anna de Noailles (page de faux-titre avec envoi).
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