Histoire 253 ALEXANDRE II (1818 - 1881) Tsar de Russie. L.A., S.P. [Saint Petersbourg] 7/19 janvier 1868, à Catherine DOLGOROUKI, « Katia » ; 4 pages in8. Lettre d’amour à sa maîtresse. Il lui reproche de lui faire une scène, et il a la mort dans l’âme. Il cite longuement la lettre de Katia, et ajoute : « Après tout cela je te laisse juger toi même ta conduite, envers l’être qui vit et ne respire que par toi ». Il ne peut lui en garder rancune, car il l’aime « plus que la vie […] je veux que tu viennes, car ce serait par trop vilain de ta part de me priver du bonheur de te revoir et comme preuve, que tu ne gardes rien sur le cœur, je te supplie, quand tu m’apperceveras, de toucher de ta main ton médaillon au cou et moi en réponse je toucherai ma croix de St George. Tu me rendras la vie par là »… 600 - 800 € 254 ALEXANDRE II (1818 - 1881) Tsar de Russie. L.A., S[aint]. P[etersbourg] 26 janvier/7 février 1868, à Catherine DOLGOROUKI (Katia) ; 8 pages in-8 remplies d’une petite écriture ; en français, avec quelques lignes ou mots en russe. Longue lettre amoureuse et érotique à sa maîtresse Katia. La lettre est commencée à 9 h. ½ du matin ; elle est continuée à plusieurs reprises dans la journée, et achevée à 11 h. ½ du soir. « Bonjour, mon Ange, je t’aime, je t’aime, je t’aime et suis heureux de t’aimer. J’ai très bien dormi grâce à toi et me suis réveillé sous 255 BARRAS Paul (1755 - 1829). L.A.S. « PBarras » », aux Aigalades 24 septembre 1808, à Victor GRAND ; 3 pages in-4. Au sujet de la vente de ses bois. Il n’a reçu aucune réponse à sa lettre à Dufour et au maréchal LEFEBVRE. « Je demandois de suite la révocation de l’ordre donné à mon garde et je demandois qu’on se lie et qu’on s’explique sur le champ pour l’achat des bois au prix de 450000 fr. quoique je fusse autorisé à demander la coupe de l’année dernière aussy »... Il n’a reçu aucune réponse... « Il est inconcevable pour ne pas dire indécent qu’on laisse ainsi un propriétaire dans l’indécision, qu’on exerce des actes qui sous tout autre gouvernement, fairoient craindre pour le droit de propriété. Au reste […] si Mr BERTHIER ne veut pas des bois sur le champ et que vous trouvez à les vendre au moins 478000 fr comme vous me le mandés, traités et passés un compromis »… Le maréchal Lefebvre a sa procuration pour vendre au prince BERTHIER ses bois pour 450.000… Etc. 600 - 800 € 256 [Henri-Gatien, comte BERTRAND (1773 - 1844) général, grand-maréchal du Palais, compagnon de Napoléon à Sainte-Hélène.] Environ 80 lettres provenant de la Martinique ou relatives à la Martinique, adressées au général BERTRAND (quelques-unes à son fils Arthur), avec de nombreuses notes ou minutes autographes de réponse, 1827-1844. Intéressant dossier à propos du voyage et du séjour du général en Martinique ; la succession Dillon (famille de sa femme) ; l’économie de l’île et le mémoire du général Sur la détresse des colonies françaises ; l’écroulement de l’hôpital du Fort-Royal ; commissions et recommandations diverses, etc. Lettres de Constant d’Abzac, H. Beaufond (des Trois-Ilets), Billouin (de Bordeaux), Brière de Bretteville (Macouba), Brière de l’Île (Frégate), Dizac (avec poème sur Napoléon), M. d’Escoublant (Fond Moustique), M. de Fitz-James, P.C. Jouannet (poème sur Napoléon), H. de La Borderie (propriétaire à Pointe à Pitre), Emmanuel de Las Cases, Latuillier (du Lamantin), baron de Mackau (5), E. Martineau (Saint-Pierre), amiral de Mogel (gouverneur de la Martinique, 5), Jules Paulin, Pocquet de Luppé (Saint-Pierre), F. Rivière (Fort-Royal), vicomte de Rosily, Sinson Saint-Albin (Trinité), G.D. de Sanois (Saint-Pierre, invitation à présider une commission pour élever une statue à l’Impératrice Joséphine), Vidal de Lingendes (procureur général à la Martinique), vicomte de Villarson, etc. 1 000 - 1 500 € 257 BROSSOLETTE Pierre (1903 - 1944) journaliste, homme politique ; héros de la Résistance, il se suicida pour ne pas parler. L.A.S. « Pierre Brossolette », Royan 27 août 1930, [à G. PELLETIER, de l’Agence économique de Madagascar] ; 1 page in-8. Très rare lettre du grand résistant, au début de sa carrière journalistique. « J’ai fait beaucoup de copie pour une foule de revues, achevé un bouquin pour POMARET, assuré la permanence rue Oudinot. L’amitié a souffert de tout cela – et je m’en excuse. L’activité “ministérielle” demeure toujours aussi vague et incoordonnée. Il “tient” plus que jamais aux projets qui nous sont chers. Nous savons tout cela. Et ça devient plutôt exaspérant. Serez-vous à Paris au début de septembre. J’y passerai, après quelques jours de mer (il fait beau par hasard) et avant quelques jours de campagne… hélas quasi électorale. Je serais heureux de vous voir »… 400 - 500 € la bonne impression de notre soirée d’hier et dans ce moment j’ai eu la joie d’avaler ta chère lettre. Oh ! merci, merci pour toutes tes bonnes paroles qui m’ont inondé de soleil. Je vois avec bonheur que j’ai su aussi t’en donner hier ». Il s’interrompt pour se remettre à ses besognes. Plus tard : « Mes pensées te suivent maintenant dans ta chambre de toilette, où j’aurais voulu remplacer ta femme de chambre. Je vois dans mon imagination tout ce qui m’appartient et ce que j’adore »... Qu’elle ne se tourmente pas des bêtises dites par Wittgenstein… « Quant à la bonne Louise, cela me fait plaisir qu’elle t’ait dit qu’elle ne doutait pas de moi et que je ne croirais jamais le mal qu’on aurait pu me dire »... Il attend avec impatience le moment de rencontrer Katia à la promenade... L’après-midi : « Nous devons avouer que nos rencontres nous ont réussi en plein aujourd’hui, et je sens que nous sommes plus fous que jamais l’un de l’autre […] Je dois t’avouer aussi, cher adorable lutin que j’ai la rage de nos bingerles [leurs ébats érotiques] et demain coûte que coûte nous devons nous retrouver. Pardonnes moi d’être si déraisonable, mais tu n’as qu’à t’en prendre à toimeme, car c’est toi seule qui m’as rendu une telle не рыба, comme si je n’avais que 20 ans. Oh ! mon Ange, je t’aime avec passion et ne peux plus vivre sans toi et je veux que tu saches que je suis heureux, heureux, heureux, de t’aimer et de me sentir aimé par l’Ange que Dieu m’a accordé pour le bonheur de ma vie. [...] Si nous pouvions nous retrouver dans ce moment ensemble, nous n’aurions pas pu y résister et aurions joui l’un de l’autre comme des fous. Hélas ! nous devrons patienter jusqu’à demain, mais aussi je m’imagine avec quelle rage ns ns précipiterons l’un sur l’autre »... Etc. 800 - 1 000 € 55 54 Lettres & Manuscrits autographes • 15 mai 2024 253 254
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