178 179 180 181 183 184 23 22 Lettres & Manuscrits autographes • 15 mai 2024 178 LISZT Franz (1811 - 1886). L.A.S. « F. Liszt », Weymar 20 mars 1851, à un journaliste 4 pages petit in-4. Il rompt « un silence de plusieurs années », cédant « à l’intérêt que je suis en devoir de prendre à une pensée et une fondation qui, tant par les sympathies qu’elles ont déjà rencontré que par le patronnage qui leur semble assuré, s’annoncent comme destinées à occuper une large place dans le développement de l’art en Allemagne ». Il prie le journaliste de « trouver quelque moment pour parcourir ma brochure sur la Fondation-Goethe » [De la Fondation Goethe à Weimar (Leipzig, F. A. Brockhaus, 1851)], et de lui accorder « quelques colonnes de la Gazette d’Augsbourg, dont le haut crédit et l’universelle influence pourraient contribuer si efficacement à hâter la réalisation définitive de la FondationGoethe, et de donner des extraits traduits (de la 2de et 3me partie) de la brochure », qui avait intéressé M. Dingelstadt lors de son séjour à Weimar pour les fêtes de Herder et Goethe ; mais ce dernier n’a pas fait le résumé promis. Liszt rappelle à son correspondant « l’honorable proposition il y a 9 ans, d’accepter pour la Gazette d’Augsbourg, quelques correspondances, peu fréquentes, sur des sujets spéciaux de musique, datées de Weymar, et signées de mon nom ou marqué d’un signe particulier, selon que vous le jugerez à propos ? – Ma gaucherie invétérée en fait de maniement de la phraséologie allemande m’obligerait à écrire d’ordinaire en français, mais cette difficulté serait fort minime pour votre feuille et n’occasionnerait qu’à de rares intervalles un léger embarras de traduction »… En post-scriptum, il signale les passages de sa brochure qu’il conviendrait de citer… 1 500 - 2 000 € 179 MENDELSSOHN Felix (1809 - 1847). 2 L.A.S. « Felix Mendelssohn Bartholdy », Frankfurt et Leipzig 17 mai et 21 septembre 1847, à l’éditeur N. SIMROCK à Bonn ; 1 page et demie et 1 page in-4, adresses ; en allemand. Lettres écrites l’année de sa mort, sur l’édition de son oratorio Elias. [Mendelssohn revient alors d’Angleterre, où il a plusieurs fois dirigé, avec un grand succès, Elias, son ultime chef-d’œuvre. Il mourra le 4 novembre.] Frankfurt a.M. 17 mai. Il remercie l’éditeur pour sa gentillesse à Bonn. Comme il semblait impatient de recevoir les corrections, Mendelssohn s’est immédiatement mis au travail et renvoie ce jour même la réduction de piano, et les parties de chœur de la première partie, corrigées. Il faut corriger toutes les erreurs qu’il a remarquées. Une fois cela fait, l’impression peut commencer. Il enverra tout ce qu’il a de la deuxième partie dans quelques jours, et demande qu’on lui envoie à Francfort, où il reste quelques jours, le reste de la 2ème partie (réduction du clavier), car cela lui sera utile pour corriger les parties de chœur… Puis il partira pour Vevey… Il n’a rien contre la publication de le très insignifiant chant du Rhin (« das sehr unbedeutende Rhein-Lied » [Warnung vor dem Rhein]). Puis il évoque une demande de l’Accademia de Sainte-Cécile à Rome, qui avait demandé à Mendelssohn d’être son représentant au Festival Beethoven de Bonn… Leipzig 21 septembre. Au sujet de la correction des épreuves. Il n’a revu que les endroits où plusieurs planches ont été réduites en une seule. Il faut vérifier que les erreurs constatées ont bien été correctement corrigées. Il n’a pas révisé ce qu’il avait déjà revu (« Ich habe nur die Stellen noch einmal durchgesehen, wo mehrere Platten in eine reducirt worden sind; haben Sie die Güte recht darauf zu halten, daß die angemerkten Fehler genau corrigirt werden. Die übrigen Platten habe ich nicht noch einmal revidirt »). Il signale une indication pour les cors ; dans les parties tout est correct. Il n’y a également aucune erreur dans les indications du métronome dans la première partie. En revanche, dans la deuxième partie ces indications n’ont pas été portés sur plusieurs morceaux, et ne réapparaissent que vers la fin ; il rectifie deux tempi, dans l’Allegro du n° 26 et l’Allegro moderato du n° 30, et l’indication métronomique du n° 32 (66 et non 60). Plus rien ne s’oppose désormais à l’impression de la première partie, et il renverra la deuxième partie dans les prochains jours, quand il l’aura reçue. Sämtliche Briefe, Band 12, n° 5751 et 5818. 1 500 - 2 000 € 180 PAËR Ferdinando (1771 - 1839). MANUSCRIT MUSICAL autographe signé « F. Paër », Le Dépit ; titre et 2 pages in-fol. Romance pour chant et piano, sur des paroles d’Eugène Hanappié : « Pourquoi me reprocher sans cesse d’être insensible à votre amour ? »… En sol mineur, à 4/4 (C), elle est marquée Andantino (l’indication Allegretto a été biffée), elle compte 21 mesures pour la voix avec l’accompagnement de piano, puis les 2 couplets avec la partie vocale seule. Le manuscrit, à l’encre brune sur bifeuillet à 16 lignes, présente des ratures et corrections. 100 - 150 € 181 PUCCINI Giacomo (1858 - 1924). P.A.S. MUSICALE, Paris 9 juin 1910 ; sur 1 page in-fol. Belle page d’album avec 3 mesures de La Fanciulla del West. Puccini a inscrit le titre en italien et en anglais : « La Fanciulla del West (The Girl of the golden West) », la ligne de musique, puis signé et daté : « Giacomo Puccini Paris 9.VI.10 ». 500 - 700 € 182 RAVEL Maurice (1875 - 1937). L.A.S. « Maurice Ravel », 27 novembre 1906, à Eugène DEMETS ; 3 pages et demie in-8. À son éditeur. « Ça avance, les copies ? » Il a des commissions à confier à Demets : envoyer à son ami Cipa GODEBSKI « l’exemplaire des Miroirs qui lui est dédié », et « au même, critique musicale de la Dépêche Tunisienne, une entrée pour la “Soirée d’art” de Jeudi prochain […] et, en général, pour les concerts que vous organisez ». Il prie aussi d’envoyer à sa tante Édouard Ravel, à Genève, un exemplaire du dernier numéro du Mercure musical « celui à l’article américain sur moi » [article d’Edward Burlingame Hill]. Enfin Gabriel GROVLEZ « pleure pour avoir des Miroirs. Je lui ai promis de faire mon possible auprès de mon rapiat d’éditeur pour lui en obtenir. Ce serait assez juste, car lui joue de ma musique »… L’intégrale. Correspondance, n° 170. 600 - 800 € 183 RAVEL Maurice (1875 - 1937). L.A.S. « Maurice Ravel », Montfort-l’Amaury 26 juillet 1922, à G. JEAN-AUBRY à Londres ; 4 pages in-8 à son monogramme et l’adresse Le Belvédère, enveloppe. Au retour de son voyage à Londres, il est depuis deux jours à Montfort-l’Amaury, « essayant de rattraper un sommeil qui ne se laisse pas faire. À force de me coucher, je finirai bien par l’avoir. Et puis, La musique et les Nations [ouvrage de G. Jean-Aubry] sont là, n’est-ce pas ? […] Vous savez sans doute […] qu’un beau soleil et une mer d’huile m’attendaient au bout de l’île, qu’ils m’ont accompagné jusqu’à la côte française, où ils ont pris gentiment congé de moi. Maintenant, après deux jours tropicaux ce sont des cataractes. La ménagerie des fourmis-lions elle-même est menacée. Et je ne vous ai pas encore remercié de tout le mal que vous vous êtes donné pour me rendre le séjour de Londres agréable et fructueux »… Il évoque, à propos d’En marge des marées, Joseph CONRAD (dont Jean-Aubry était le traducteur) : « Si vous voyez Conrad, dites combien j’ai été touché de son présent de cigarettes : c’est des choses qu’on n’oublie pas. J’ai même l’intention de lui envoyer une carte de remerciements si vous me donnez son adresse, et me dites s’il faut l’appeler “cher maître” ». Il a reçu la visite de Roland-Manuel qu’il a chargé de « la record’smusic » demandée par Aeolian »… L’intégrale. Correspondance, n° 1481. 500 - 600 € 184 ROSSINI Gioacchino (1792 - 1868). L.A.S. « Rossini », Passy de Paris 25 septembre 1864, au marquis Domenico CAPRANICA, « Celebre Compositore Dilettante di Musica » ; 1 page in-4, adresse (2 petites taches) ; en italien. Il ne laissera pas partir pour Rome le neveu de Capranica sans ces quelques lignes. Il espère le marquis en meilleure santé et qu’une rapide guérison lui laissera du temps pour s’occuper de musique (« ad’occuparsi un po di musica »). Quant à lui, il écrit de la musique pour tuer le temps comme on dit (« vado scrivere chi ando musica per tuer les temps comme si vuol dire). Il espère, s’il est encore de ce monde à la prochaine visite, si vivement désirée, du marquis à Paris mettre à contribution son indulgence pour entendre une de ses compositions (« mettere a contribuzione la di lei indulgenza per sentirme qualche brano »)... 500 - 700 € 182
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