AGUTTES NEUILLY. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES – LIVRES ANCIENS et MODERNES

166 PECHSTEIN Max (1881 - 1955). L.A.S. « Max » avec DESSIN, Berlin 28.X.1923, à Walter MINNICH ; 3 pages in-4 à l’encre violette ; en allemand. Lettre illustrée d’un grand dessin en tête. Au médecin et collectionneur d’art allemand Walter Minnich, sur ses malheurs personnels et les angoisses nées de la montée du nazisme. Pechstein venait d’être informé qu’un de ses amis, l’astronome allemand Erwin Finlay-Freundlich (1885-1964, collaborateur d’Einstein et directeur d’un observatoire à Potsdam), avait été contraint de quitter l’Allemagne. et avait émigré à Istanbul. L’un des frères de Pechstein décède, suite à d’anciennes blessures de guerre, et il doit lui-même s’occuper de sept proches avec un revenu en baisse constante... Même si les moments difficiles le submergent parfois, le bonheur sans nuages de nombreuses heures de travail l’élève vers le ciel… Le grand dessin en tête de la lettre représente un jeune homme qui sort de la mer d’un pas énergique. 2 000 - 2 500 € 167 PISSARRO Camille (1831 - 1903). L.A. (minute), [vers 1892 ?] ; 2 pages in-12. Il a reçu de Berlin « une invitation personnelle à une exposition d’une société que je ne connais pas le Verein Berliner Künstler dans Bellevuestr. 3. N’ayant aucun renseignement à ce sujet vous seriez bien aimable de me dire si cette société est sérieuse et si ma peinture ne serait pas trop en désaccord avec les artistes qui y exposent »… Il a pensé « à votre petit tableau », dont il a parlé avec Portier, qui est à nouveau alité suite à une nouvelle crise de sa maladie… Il espère qu’il ira bientôt mieux pour « nous occuper de notre petite affaire »… [Cette exposition organisée par l’Association des Artistes Berlinois eut lieu en 1892 ; elle fut la première de cette taille pour l’artiste, évènement qu’il qualifia lui-même de « sensation ».] 500 - 700 € 168 PISSARRO Camille (1830 - 1903). L.A.S. « C. Pissarro », « Rouen Hôtel d’Angleterre » 30 octobre 1896, à SA FEMME Julie ; 2 pages in-8. Il évoque les tensions entre deux de leurs fils Georges et Lucien : « Il vaut mieux ne pas faire attention à toutes ces blagues là, aussitôt que Georges sera mieux il ira en Espagne ou à Barcelonne ou à Sn Sébastian, mais je crains bien que ce sera avec Dario [de REGOYOS] la même mésaventure qu’avec Théo [Van RYSSELBERGHE] à Bruxelles, il ne faut pas aggraver les choses, laisses ces histoires stupides. J’ai bientôt fini mes tableaux, j’espère à présent que DEPEAUX ne va pas me faire trop attendre sa visite, je n’ai que juste l’argent pour aller jusqu’aux premiers jours de la semaine prochaine. Je vais faire mes caisses et je les enverrai à Eragny ». Il doit se procurer une nouvelle seringue, la sienne s’étant cassée. « Voilà le temps au froid, le gros paletot, le jersey ne sont pas de trop »… [En 1896, Camille Pissarro effectue deux séjours à Rouen ; il y réalisera notamment Les toits du vieux Rouen, temps gris. François Depeaux était un grand collectionneur rouennais.] 600 - 800 € 169 PISSARRO Camille (1830 - 1903). 3 L.A.S. « C.P. » (une incomplète du début, et 2 minutes dont une non signée), 1902 et s.d. ; 5 pages et demie in-8. Ensemble concernant la propriété de ses parents à Saint-Thomas aux Antilles, et des problèmes de succession. L.A.S. à son beau-frère ISAACSON (mari de sa demi-soeur Esther), non datée (brouillon, encre violette). Il évoque un problème de dette de son père, remercie Isaacson de recevoir son fils Georges et enfin promet un portrait de sa fille pour Esther... Fin de L.A.S. à sa femme Julie. Il évoque l’affaire de la succession puis termine : « J’ai visité plusieurs marchands de gravures, j’ai encore une recommandation de Duret pour un autre, je cherche un représentant parmi ces messieurs, je ne suis pas encore décidé, j’y réfléchis »... Paris 28 place Dauphine 3 janvier 1902. Brouillon autographe à son neveu Alfred, concernant la succession et la vente de la propriété familiale de Saint-Thomas. « Quant à la demande que tu me fais d’aller à St Thomas et à nos frais pour mettre un peu d’ordre dans la gestation de la propriété, j’accepte avec empressement ta proposition sachant bien que je ne saurais avoir un meilleur et plus juste représentant de nos intérêts et j’espère que nos cohéritiers sauront profiter aussi de cette bonne occasion. Pendant que tu serais à St Thomas je te saurai grés, mon cher Alfred de me mettre au courant de la vente de St Thomas aux États-Unis et des conditions qui seront stipulées »… 500 - 700 € 170 REDON Odilon (1840 - 1916). L.A.S. « Odilon Redon », 21 mars 1885, [à Émile HENNEQUIN]; 2 pages et demie in-8 (deuil). Il le remercie pour le « bienveillant article que vous avez fait sur mon dernier album. […] Vous avez activé mon ardeur à l’ouvrage un peu au-delà de mon zèle ordinaire, ce sont là de doux moments que je vous dois aussi. Vous êtes avec les premiers qui fassiez entendre une voix forte pour l’artiste un peu seul, que l’on oublie. Croyez bien Monsieur, qu’il est sensible doublement à ces éloges et qu’il n’oublie pas, lui, le sympathique écho qu’il vient d’éveiller »… ». 250 - 300 € 171 RENOIR Auguste (1841 - 1919). L.A.S. « AugRenoir », Paris Jeudi, à son ami et mécène Paul BÉRARD ; 1 page et demie in-8. Il a commencé ses recherches d’appartement : « Je suis allé au 29 rue des Martyrs, je n’ai pas vu l’appartement, le concierge n’ayant rien pu me dire au sujet du déménagement de votre ami ce qu’il y a de certain, c’est qu’il l’habite encore »… Il cherche autre part en attendant mais n’a encore rien trouvé… Il est allé revoir un tableau : « Je suis allé ce matin chez Ignace. J’ai trouvé le portrait acroché dans le salon à la grande satisfaction de tout le monde. Charles a trouvé que c’était un peu… (Cabanel). […] Les cailles sont arrivées à bon port et vous coûtent 75 centimes »… 600 - 800 € 169 170 171 19 18 Lettres & Manuscrits autographes • 15 mai 2024

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