ADER Nordmann. Paris. MANUSCRITS et LIVRES ANCIENS

63 Livres du XIXe siècle 59 BARBEY D’AUREVILLY (Jules). Les Prophètes du passé. Paris : Louis Hervé, 1851. — In-16, 164x117: XXXVI, 160. Cartonnage papier marbré à la Bradel, dos lisse, non rogné (Howland). 400 / 600 € Édition originale tirée à petit nombre, dédiée à la baronne Almaury de Maistre, de ce recueil de portraits critiques d'écrivains, de philosophes et d'hommes politiques qui ont marqué leur temps. Exemplaire enrichi de cet envoi autographe signé de l’auteur sur le faux titre : hommage de respect // à Mr l’abbé Chastenay = Vicaire Général // Jules Barbey d’Aurevilly L’exemplaire fut par la suite acquis par l’écrivain, librettiste et romancier Ludovic Halévy (1834-1908) qui le fit relier par un certain Howland. Dos bruni, déchirures du papier marbré au bord du dos. Frottement et petit manque angulaire sur le faux titre, touchant très légèrement la dédicace, brunissures dans la marge intérieure des premiers feuillets. Provenance : Abbé de Chastenay, avec envoi autographe. - Ludovic Halévy, avec ex-libris. 60 BORGET (Auguste). La Chine et les chinois. Paris : Goupil et Vibert, 1842. — In-folio, 558 x 383 : titre, (3 ff.), 26 planches. Demi-chagrin marron, dos lisse orné (reliure de l’époque). 5 000 / 7 000 € Édition originale, dédiée au roi Louis Philippe, de ce bel et rare album composé d'un titre et de 25 planches comprenant 32 sujets dessinés par le peintre et illustrateur Auguste Borget (1808-1877) et lithographiés en deux teintes par Eugène Cicéri (1813-1890). Borget entreprit un long voyage autour du monde de 1836 à 1840. Il resta dix mois en Chine, notamment à Macao, Canton et Hong-Kong, ou il fit de nombreux dessins qui servirent à illustrer cet album. En tête figure l’explication des planches composée sous la forme de « fragments de lettres inédites de l’auteur ». Balzac fit l’éloge de Borget et de l’ouvrage dans un compte-rendu de lecture publié dans le quotidien La Législature en octobre 1842 : « Je suis rentré chez moi, j’ai trouvé la Chine et les Chinois : trente-deux lithographies faites à deux teintes sur les dessins d’un Berrichon, par un jeune homme qui porte un nom cher aux arts et artistes, Cicéri. […] De lithographie en lithographie, il se faisait un changement dans mon esprit. À la troisième, j’entendais bien encore le Stella maris de l’ami de collège d’Édouard Ourliac ; mais, à la septième, je ne l’entendais plus ; à la vingtième, j’étais dans les eaux de la Chine ; et, à la trentième, je concevais parfaitement que le roi des Français eût accepté la dédicace de cet ouvrage, eût acheté le paysage chinois que nous avons vu à la dernière Exposition, eût commandé à Sèvres une table ronde, ornée de douze vues de Chine qui seront peintes sur leur patrie, la porcelaine ! […] Tous ceux qui liront les fragments de lettres qui précèdent ces trente-deux dessins regretteront que M. Auguste Borget n’ait pas publié toutes les lettres qu’il a écrites sur son voyage en Chine. » Exemplaire dérelié, nombreux frottements d’usage, coins émoussés, manque la coiffe inférieure. Feuillets de texte brunis, rousseurs. Mouillures sur les gardes. Petite mouillure sur le bord des deux dernières planches. Livres du XIXe siècle

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