60 Livres modernes Précieux exemplaire, un des rarissimes tirés sur papier vergé, dont le tirage n’est pas mentionné à la justification. Celui-ci est l’exemplaire offert au critique et écrivain René Martineau (1866-1948), portant cet envoi autographe de Bloy, signé par l’auteur et Frédéric Brou : à René Martineau // l'Initiateur // Léon Bloy // Frédéric Brou Martineau était un ami proche de Léon Bloy. Il publia notamment en 1901 un ouvrage intitulé Un vivant et deux morts consacré à Villiers de l’Isle-Adam, Ernest Hello et Léon Bloy. Selon Natacha Galpénine : « C’est grâce à cette publication, qui comportait un portrait de Villiers sur son lit de mort, que Léon Bloy put voir le visage de son ami dont l’avait écarté Huysmans en août 1889, peu avant sa rencontre avec Jeanne » (Natacha Galpénine, Jeanne et Léon Bloy. Une écriture à quatre mains, 2017). Exemplaire enrichi de deux corrections (pp. 20 et 24) et d’un ajout (titre) autographes de l’auteur, ainsi que de deux photographies originales collées, en tirage argentique d’époque, l’une, de 212 x 132 mm, du monument dans un angle différent de celui figurant sur la photo reproduite en frontispice, et l’autre représentant un très beau portrait du sculpteur (158 x 113 mm). Dos passé et plats décolorés par endroits. Provenance : René Martineau, avec ex-libris. - Bibliothèque J.C.D., amateur normand, avec ex-libris (Vente Artcurial, 23 mai 2005, n° 179). 60 BLOY (Léon). La Résurrection de Villiers de L’Isle-Adam. Paris : Librairie E. Lecampion, A. Blaizot, 1906. — Plaquette in8, 243 x 159 : frontispice, (4 ff.), 32 pp., couverture imprimée. Percaline brique à la Bradel, dos lisse, non rogné, couverture conservée (reliure de l’époque). 500 / 700 € Édition originale de cette plaquette destinée à susciter des contributions pour l’érection d’un monument réalisé par le sculpteur Frédéric Brou à la mémoire d’Auguste Villiers de L’Isle-Adam. « La Résurrection est un article élogieux, ébloui de Villiers mais, en même temps, Bloy persiste à consigner tout ce qu’il détestait des idées de Villiers (quinze ans après sa mort !). À notre avis, les mots les plus sentis du texte sont ceux qu’il consacre à l’idéal féminin de Villiers. Ces deux hommes avaient eu une liaison avec une femme du peuple et un mode de vie très semblable : ils ont su recréer cette illusion d’un être doué d’une intelligence extraordinaire et d’une beauté inouïe (une femme qui serait Dieu, ou le Saint-Esprit pour Bloy). Les passages des ouvrages de Villiers que Bloy cite montrent bien que le créateur de La Femme pauvre a bien compris les rêves et les obsessions de Villiers » (Marta Giné Janer, Bloy et Villiers de L’IsleAdam, in : Léon Bloy au tournant du siècle, 1992, p. 40). L’édition est illustrée en frontispice d’une héliogravure représentant la maquette du monument sculpté par Frédéric Brou (1862-1926) (une beauté dénudée arrachant les planches du cercueil de Villiers).
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