ADER Nordmann. Paris. LIVRES ANCIENS et MODERNES – VENDREDI 28 JUIN 2024

57 Livres du XIXe siècle suis enchanté quand j’ai écrit une bonne petite page naïve, qui a l’air d’avoir seize ans. Pourtant, je n’affirme pas que, çà et là, un pet-en-l’air ne m’enlève pas dans des choses peu honnêtes. Mais c’est là l’exception. Je convoque les lecteurs à une fête de famille, où l’on rencontrera des bons cœurs. Enfin, la première partie se terminera par un Paris à vol d’oiseau, d’abord noyé de brouillard, puis apparaissant peu à peu sous un blond soleil de printemps, qui est, je crois, une de mes meilleures pages, jusqu’ici. Voilà pourquoi je suis content, et je le dis, vous le voyez, sur un ton lyrique. » Il aborde ensuite le théâtre : « Je m’en occuperai cet hiver, si je termine vite mon roman. Puis, le théâtre continue à me terrifier. Je sens la nécessité de l’aborder, et je ne sais vraiment par quel point commencer l’assaut. Il faudra voir. » Il termine en ayant une pensée pour ses amis : « Poussez Céard à abattre quelque besogne. Si vous voyez Maupassant, serrezlui la main et dites-lui que je suis sans aucune nouvelle de Flaubert, auquel je vais écrire d’ailleurs. Des poignées de main à tout le monde. » Cette lettre a été publiée dans la plupart des éditions de la correspondance de Zola depuis celle donnée chez Charpentier en 1908. Exemplaire de premier tirage, achevé d’imprimer en fin d’année de 1876, dont les deux feuillets de la préface datée du 1er janvier 1877, ont été ajoutés après coup. Très bel exemplaire en reliure doublée de Georges Mercier. Dos légèrement passé. Petites traces de mouillures claires sur un bord des deux feuillets de la préface. Provenance : Joris-Karl Huysmans, avec envoi de l’auteur.

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