94 198. Boniface de CASTELLANE (1788-1862) maréchal de France. 9 L.A. (certaines dictées en partie autographes), 1815 et 1830-1835, à son père le général comte Boniface de Castellane-Novejean (3), ou à son fils Henri de Castellane (4) ; 27 pages petit in-4, adresses. 250 / 300 € Reuil 19 mars 1815. Il ignore où se trouve son régiment, qui n’est ni à Nancy ni à Metz ; il dînera ce soir chez le baron de Lagny à La Ferté... Acosta 9 juillet 1815. Le sous-préfet ordonne le prompt versement des contributions foncières «pour le payement d’une contribution de deux millions imposée au Dept de Seine-et-Oise par les Prussiens »... Reuil 8 juin 1830. Anecdote concernant le baron de Lagny : « Beaucoup de probité, un ministérialisme gravement visible... une politesse que certains croyent fille d’un amour propre gravement flatté... au reste cela vaut bien la grossièreté révolutionnaire, et même la politesse mal apprise »... 22-23 janvier 1832, sur la plaidoirie d’Hennequin contre Mme de Feuchères, au nom des princes de Rohan: «Cet assassinat du pauvre duc de Bourbon qu’on a voulu faire passer pour un suicide révolte toutes les circonstances de cet épouvantable crime !... et l’on assure que la position légale où elle se trouve protège cette scélérate qu’elle gagnera son procès et restera couverte d’or et d’infamie. C’est pourtant un malheur public que l’acquittement d’un tel monstre »... Q.G. de Merckem 23-24 décembre 1832, sur le siège d’Anvers : « Ce matin à 8h le gal Chassé a écrit au mal Gerard pour lui demander à capituler à 9h on a cessé le feu. Le dernier coup de canon a emporté le bras d’un lieut. d’artillerie. Cette arme depuis 36 heures avait eu 7 officiers tués ou blessés »... Perpignan 17 décembre 1833. « Morella a été pris le 10 Xbre par les troupes de la Reine ; c’était un point du royaume de Valence, où les insurgés avaient établi une junte carliste »... Aix-en-Savoie 16 mai [1834]. Rapide tableau d’Aix et de Spa, où les Anglais dominent et l’argent coule à flots. Il se rend à Genève... Nice 15-16 mars 1835. Son fils a raison de dire qu’ils sont moins sérieux dans ce lieu de plaisir qu’ailleurs : il évoque « les marionettes du pape » de la veille... 199. CHARLES X (1757-1836). P.S. « Charles Philippe » comme comte d’Artois, duc et comte d’Auvergne, Versailles 17 janvier 1775 ; contresignée par Poret de Blosseville ; vélin in-plano en partie impr. (qqs taches). 100 / 120 € Lettres de foi, hommage et serment de fidélité pour le prieuré de Doutreix, dépendant de son duché d’Auvergne. On joint un brevet de chevalier de la Légion d’honneur, portant la griffe de Louis XVIII (1817), contresigné par Macdonald. 200. Altarice Sébastiani, duchesse de CHOISEUL-PRASLIN (1807-1847) fille du maréchal Sébastiani, elle mourut assassinée par son mari, le duc de Choiseul-Praslin. Manuscrit autographe signé, Extraits de littérature, 1822 ; cahier petit in-4 de 215 pages environ, rel. cartonnée dos basane noire (étiquette du papetier Lejard). 200 / 250 € Rare manuscrit de jeunesse. Notes sur « l’éloquence de la chaire », notamment sur Bossuet ; puis sur La Fontaine, Molière, Regnard, etc. Brouillons de compositions. Nombreuses ratures et corrections. On joint une L.A.S. « Sébastiani-Praslin », 19 septembre [1832], à une duchesse ; 2 pages in-8, adresse (nom de la destinataire découpé), cachet cire noire aux armes. Elle annonce, de la part de son père, la nomination du frère de sa correspondante à la place de troisième secrétaire d’ambassade à Vienne. Elle est heureuse de lui être agréable, « surtout d’après ce que vous m’aviez dit la dernière fois que j’ai eu le plaisir de vous rencontrer. Hélas je ne prévoyais guère ce jour-là que le malheur qui m’est arrivé depuis, me menaçait ! »… 201. CHRESTIENNE DE FRANCE (1606-1663) duchesse de SAVOIE ; fille d’Henri IV, elle épousa VictorAmédée Ier, duc de Savoie, et devint Régente à la mort de son mari. 4 L.S. avec compliments autographes (une avec 5 lignes autographes), Coni et Fossano 1642-1644, à la Marquise Villa ; 6 pages et demie infol. ; en français. 500 / 600 € Coni 25-29 septembre et 8 octobre 1642. Au sujet de sa fille Louise, malade, à laquelle elle envoie son médecin, et de l’estimation des pierreries qu’elle lui a offertes. Elle prie la marquise de sermonner sa fille au sujet des cadeaux que lui fait son mari qu’elle doit estimer et « garder soigneusement afin qu’il connoisse par là comme elle chérit tout ce quoi vient de sa part & quil aye occasion de l’en aymer davantage car si elle en usoit autrement il auroit lieu de demeurer peu satisfait, ce qui ne pourroit que produire de mauvais effects »… [La Princesse Louise (13 ans) épouse le 29 septembre 1642 son oncle le Prince Maurice de Savoie (49 ans) pour sceller la réconciliation de Chrestienne avec ses beaux-frères.] Fossano 4 avril 1644, au sujet d’un jugement concernant le comte Mazin.
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