ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

90 190. Simon BERNARD (1779-1839) général et ingénieur, il réalisa de grands travaux aux États-Unis, et fut ministre de la Guerre. 36 L.A.S., 1809-1836, à son père et à son ami le pharmacien Nicolas Guy Lecoynet, à Dôle ; env. 75 pages la plupart in-4, adresses (quelques défauts). 3 000 / 4 000 € Très intéressante correspondance qui couvre les 44 années de la carrière du général Bernard, du 15 août 1809 au 19 septembre1836 : 15 lettres à son père (jusqu’au 27 décembre. 1832), et 21 lettres à Lecoynet écrites depuis Anvers (1809-1812), Paris (1813-1816), New-York (1818-1824), Washington (1826-1831), et à nouveau Paris (18311836) ; plusieurs lettres sont complétées par sa femme Joséphine ; nous ne pouvons en donner qu’un rapide aperçu. Anvers (1809-1812). À son père. Il raconte l’attaque et la prise de Flessingue par les Anglais. « Néanmoins je suis encore accablé de besogne; l’Empereur ordonne d’immenses travaux dans cette place»… Le 17 août 1811, il annonce sa nomination au grade de Major du génie, qui le rapproche de celui de général : « J’ai eu une furieuse besogne cette année : près de trois millions à dépenser en cinq mois, sept bataillons de prisonniers espagnols à organiser, discipliner et administrer ; d’immenses travaux à exécuter et de plus grands encore à projeter », etc… Le 22 juillet 1812 il revient sur le fatal décès de son fils Charles, et annonce la naissance d’une petite Pauline. Il est toujours écrasé d’ouvrage… Paris (1813-1816). 15 février 1813, à son père. Suite à son heureuse nomination au poste d’aide de camp de l’Empereur, la famille est de retour à Paris : « Je voudrais déjà être entré en campagne pour prouver à Sa Majesté par mon zèle et mon dévouement à toute épreuve combien est grande ma gratitude pour la faveur insigne qu’elle a daigné me faire »… Septembre 1816 : il annonce à son ami Lecoynet sa décision de partir aux États-Unis y tenter fortune tout en servant la République… New York (1818-1824). 15 avril 1818, à son père. Il loue les « bontés du Gouvernement ainsi que du peuple américain à mon égard. […] je fais bien du mal aux Anglais, ce qui doit vous faire plaisir ainsi qu’à tout bon Français : cette jouissance de faire du mal aux ennemis éternels de notre patrie, et l’honneur d’être [utile] à l’Amérique libre me soutiennent dans mes fatigues et m’élèvent au dessus des obstacles »… Dans les lettres suivantes, il raconte ses différentes missions, le développement et les progrès admirables de « ce pays immense » : « Je continue de bon cœur et avec courage dans l’immense tâche à laquelle je me trouve honorablement associé, celle de fortifier et établir le système militaire des frontières de ce vaste pays, séjour de la liberté et des idées raisonnables et l’azile des hommes persécutés»… 17 octobre 1824: «nous avons commencé les reconnaissances nécessaires pour former un système national de routes et canaux pour tout l’Empire »…

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