189 89 le Bonaparte, un plus grand opprobre encore pour notre pays est qu’un pareil misérable figure parmi les chefs d’un parti qu’il a trahi. Ce serait vraiment à désespérer du bon sens de l’humanité et de la justice du peuple ! » En postscriptum, il ajoute qu’il attend sa mise en accusation : « S’il doit y avoir jugement, ce ne sera sans doute qu’après la nomination du président. Mais n’y aura-t-il pas une bataille avant ?… » On joint une autre L.A.S. 7 novembre 1852, au citoyen Charles Delescluze (2 pages in-8), lui envoyant un bon pour la somme de dix francs : « Faites parvenir ce bon, je vous prie, au greffe sans qu’il passe sous l’œil des prisonniers, car tout fournit ici matière à cancan et à méchanceté »… 189. Adolphe de BELLONET (1789-1851) général du génie et homme politique. Manuscrit autographe, Memento ; carnet in-8 de 92 pages, broché. 800 / 1 000 € Intéressant manuscrit sur sa famille et sa carrière militaire. Après avoir évoqué les origines de sa famille originaire de Béthune, du côté paternel et maternel (famille de Surmont), et les épreuves de la Révolution et de la Terreur, il retrace sa propre histoire, après la mort de son père en 1792 : ses études, son entrée à Polytechnique en 1807, et sa carrière militaire dans le génie, sous l’Empire, notamment à Ebersdorf, où il confectionna, sous les ordres du général Bertrand, les ponts de bateaux pour le passage du Danube, et où il accompagna Napoléon sur l’île de Lobau, et à la bataille de Wagram ; il travaille à la démolition des remparts de Vienne… Il s’était retiré à Béthune sous la Restauration, quand on le rappelle pour s’occuper du camp de SaintOmer, puis on le nomme chef du génie à Belfort, où il s’occupe à perfectionner les défenses de la ville et du château, puis à La Rochelle. Il est envoyé ensuite en Algérie avec le duc d’Orléans pour l’expédition des Portes de fer ; le récit s’achève en 1842, où il entre en politique.
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