ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

153 67 Première personne « qui vient de sortir et qui clôt – sur la note sombre – mon “triptyque” jaune-vert-violet »… 1er juin 1953. « Je comprends très bien tes scrupules et tes hésitations, au sujet de notre projet de livre » ; il prie de lui confirmer « que tu me rends ma liberté pour la recherche d’un éditeur susceptible de publier mes poèmes avec les dessins de Picasso », et de lui renvoyer les trois lettres de désistement des poètes Éluard, Guillevic et Frénaud… Etc. On joint une carte de visite autographe sous enveloppe, au même. 153. Paul-Jean TOULET (1867-1920). L.A.S. « pjean », [vers 1916], à sa « chère amie » [Mauricia Chaline] ; 3 pages et demie sur 3 cartes postales illustrées (vues d’Avignon), au crayon violet. 400 / 500 € Longue lettre de recommandations matérielles à sa cousine Mauricia Chaline, alors qu’il est en convalescence et en cure à Avignon (Mauricia fut sa grande pourvoyeuse en alcool, tabac et laudanum, et l’aida souvent pécuniairement) : vérifier les boutons d’un costume ; faire attention à une œuvre d’art : « J’espère que tu tiens clos mon chien de Caran d’Ache. C’est quelque chose d’assez rare » ; ranger et enfermer dans l’armoire ou le cajibi la boîte contenant sa correspondance ainsi que sa « boîte japonaise à cravate et le petit coffret maroquin », etc. Il lui recommande surtout de bien tout fermer à clef, « puis mettre toutes les clefs, armoire, cajibi, etc. dans le tiroir à clefs, refermer le secrétaire, et en garder la clef par devers toi ». Il faut faire repeindre le cabinet de toilette et en « cirer le parquet, après l’avoir passé au brou de noix (Tu n’es pas obligée de le faire toi-même) », etc. Il s’est acheté deux pardessus « dont le propriétaire est au front », avec les 120 F avancés par le docteur qu’il demande de lui envoyer rapidement, « avec de l’argent de poche »… Il parle ensuite de sa future épouse Marie Vergon, qui a été invitée par le Docteur à venir passer ici 3 à 4 semaines : « Repas à la villa, et chambre dans une maison modeste mais comme il faut, chez une vieille mercière jadis placée dans une bonne famille ». Il lui a envoyé le prix du voyage en seconde, mais Marie hésite et il prie Mauricia d’insister et de la convaincre de venir le rejoindre : « Je voudrais qu’elle vienne un peu s’occuper de moi»… Au recto d’une des cartes, à l’encre, il a ajouté : « J’ai pris un froid à N.D. des Doms mais cela va mieux. Je continue à mépriser l’alcool. Mais j’ai des difficultés, depuis le voyage, à remettre le lauda dans ses justes limites. Tu vois que j’ai besoin d’une garde malade ». On joint une L.A.S., Guéthary 30 août 1918, condoléances à une dame qui vient de perdre son fils au combat ; – et 2 notes autographes (4 pages in-12 au crayon), conseils d’achats de livres et de lectures (A. de Noailles, Fromentin, Nerval, Maupassant, Schwob, Giraudoux, Laforgue, Jammes, etc.). 154. Tristan TZARA (1896-1963). L.A.S., 23 mai 1949, à Paul Eluard ; 1 page in-12, adresse au dos avec en-tête Hôtel du Pas-deCalais. 200 / 250 € « Erik Blomberg un des grands écrivains suédois voudrait te voir (ainsi que le poète Lindegren) ; il veut traduire de tes poèmes et t’en parler. A tout hasard il passera chez toi demain […] dans l’espoir de te rencontrer »… Avant sa signature, il dessine un cœur.

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