ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

122 50 119. François MAURIAC (1885-1970). L.A.S. « Fr. M. », Paris 29 mars [1935], [à Jacques Laval] ; 1 page ¾ in-8 à son adresse. 120 / 150 € Il assure son jeune ami, alors séminariste, que « je ne vous ai jamais retiré mon amitié. Je vous ai seulement averti qu’elle s’établissait sur un plan différent – parce que vous l’avez voulu ». Il n’en ressent aucun remords, « Mais je connais cette habitude des “spirituels” de tout tourner en “croix” que les autres leurs imposent » ; il ne peut avoir avec un ami de son fils la même attitude qu’avec un étranger, ce n’est pas de sa faute : « cela se comprend, se sent. C’est une affaire de raisonnement et aussi d’épiderme »… Il le plaint de tout son cœur de l’épreuve que le jeune homme va bientôt traverser, « et si je pouvais quoi que ce fut »… Il l’attendra mercredi, après que son correspondant ait vu son fils Claude… 120. Frédéric MISTRAL (1830-1914). L.A.S., Maillane 19 septembre 1905, à A Coulange, directeur de La Provence à Marseille ; 1 page et demie in-8, enveloppe contrecollée. 200 / 250 € Il accepte le titre de « “président d’honneur” du concours littéraire de l’Ermitage de Provence. Cette fonction m’est dévolue si souvent qu’elle doit commencer à perdre de sa valeur aux yeux du public. Mais je suis heureux quand même de faire plaisir à La Provence »… On joint 2 photographies (formats carte de visite) d’Alexandre Dumas (par Reutlinger) et George Sand (par Nadar). 121. Henry MONNIER (1799-1877). L.A.S. ; 1 page in-12. 100 / 120 € Il regrette de ne pas avoir été chez lui lors de la visite de son correspondant, et passera chez lui demain. Il le prie d’accepter « une épreuve d’une vignette de Béranger que vous avez vue chez Denain et qui a paru vous faire plaisir »… 122. Xavier de MONTÉPIN (1823-1902). 76 L.A.S. et 2 reçus, Paris et Cabourg, 1861-1891, à divers ; 90 pages in-8 ou in-12. 500 / 700 € Importante correspondance qui témoigne des diverses activités de Montépin, et dans laquelle il évoque nombre de ses œuvres. Il s’adresse à des imprimeurs, comme Charles et Alexis Lahure, au sujet des corrections des épreuves du Marquis de Loc Ronan, et un reçu pour L’homme aux figures de cire ; à des éditeurs comme Huillery autorisant la publication de divers ouvrages, comme Louis Lacour (reçu pour 50 exemplaires de Bas de Cuir, avril 1866) ; à des directeurs de théâtre, demandant des places ou intervenant dans le choix des comédiens et les répétitions d’une pièce ; à des acteurs, comme Adolphe Laferrière, au sujet du drame La Tour St Jacques, en collaboration avec Alexandre Dumas, et lui proposant des rôles dans ses pièces ; à des directeurs de journaux, leur envoyant des manuscrits et demandant des articles sur ses œuvres... En 1856, il est chargé du feuilleton de théâtre du Mousquetaire d’Alexandre Dumas… Il évoque son collaborateur Jules Dornay, qui en 1876, prend la direction du Théâtre du Château d’eau, et doit donner sa pièce Le Béarnais. Le 20 janvier 1889, il recommande chaudement La Porteuse de Pain, qui a été « le plus grand succès du Petit Journal » et il espère que le drame qui en est tiré aura le même succès. En septembre 1891, on donne à l’Ambigu Le Médecin des Folles, tiré du roman du même titre publié par le journal La France ; en janvier 1894, c’est L’Eléphant blanc «nouveau crime en 10 tableaux perpétré avec mon complice habituel J. Dornay », et un roman en cours Le Mendiant de Saint-Eustache. On trouve aussi de courtes lettres donnant des rendez-vous pour des lectures ou des repas, une lettre à sa tante, une à son médecin (1898) lui recommandant d’aller voir Fualdès à l’Ambigu et La Joueuse d’Orgue, et même une commande de vins

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