ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

102 103 45 101. Victor HUGO (1802-1885). L.A.S. « Victor », lundi matin [1830 ?], à un « cher ami » ; 1 page in-8 (froissée avec quelques déchirures, traces de colle au dos). 400 / 500 € Il ne pourra dîner avec son ami, étant invité chez Mlle Mars. «Ma femme ne vous en attend pas moins aujourd’hui; mais il me faut à moi me décommander, et je voudrais que vous vinssiez demain dîner avec moi»… [Mlle Mars a créé le rôle de Doña Sol dans Hernani le 25 février 1830.] 102. Victor HUGO. L.A.S., mardi 31 août [1841], à Hippolyte Cogniard, directeur de la Porte SaintMartin ; 1 page in-8. 500 / 700 € Il demande une loge pour sa femme qui «doit revoir Ruy Blas et revient exprès pour cela de la campagne. Soyez assez bon pour me l’envoyer par la poste le plus tôt qu’il vous sera possible »… 103. Victor HUGO. L.A.S., Hauteville house 12 juin [1860], à Auguste Nefftzer ; 2 pages in-8 sur papier fin, adresse (petit manque à la dernière ligne). 700 / 800 € Belle lettre d’exil sur Dieu. … « Vos lettres dans l’exil sont pour moi ce qu’était votre apparition dans la prison : – de la joie – il y a en vous tout ce que j’aime : la pensée haute, le ferme esprit, le brave cœur. Nous causions de Dieu autrefois ; je suis sûr que nous serions d’accord aujourd’hui. Il faut défendre toutes les religions afin de reconstruire Dieu. J’entends le reconstruire dans l’homme. Dieu, c’est la Vérité, c’est la justice, c’est la Bonté, c’est le droit et c’est l’amour ; c’est pour lui que je souffre, et c’est pour lui que vous luttez. Je le remercie à toutes les heures de ma vie, aujourd’hui surtout qu’il me fait cet immense honneur de m’éprouver : l’adversité, quelle élection ! Nous vous aimons ; et nous parlons bien souvent de vous ; mes fils vous regrettent et je vous désire aussi. Quand vous m’écrivez, il me semble que vous me serrez la main »... 104. Victor HUGO. L.A.S., [1876, à Léon Cladel] ; 1 page in-8. 600 / 800 € À propos de L’Hercule, une des nouvelles de son recueil Les Va-nu-pieds que Cladel a dédiée à Victor Hugo. « Mon jeune et cher confrère, […] votre Hercule est vraiment bien beau. Le coup de foudre final fait plus que briser le cœur, il le serre. On sent derrière cette mère la pauvre femme qui va mourir de faim. Quel contrecoup! Je vous remercie d’avoir attaché mon nom à cette page tragique et puissante»…

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