ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

74 75 32 74. Paul COLINET (1898-1957). 3 poèmes autographes signés et 2 L.A.S., Bruxelles 1930-1946 ; 3 pages et demie in-4 (lég. fentes au pli) et 1 page in-12. 400 / 500 € Trois poèmes inspirés par Marie de Vivier (1899-1980). Fable : « Un clocher de village avait sommeil »… ; Rose de minuit : «Secrète comme un regard»…, dédié «à M. de V. », daté 31 déc. 1930 (non signé) ; « Je vous salue, Marie »… (signé P.). Les lettres sont adressées à H. Matarasso : 2 août 1932, parlant de ses poèmes et de Marie ; 23 mars 1946, pour une rencontre. On joint des lettres adressées à H. Matarasso, par Louis Piérard, André Sauret, et René Verboom (5 L.A.S., une avec notes autogr. de Marie de Vivier, et 2 poèmes autogr., 1932-1933). Plus un bifeuillet avec dessins à la plume de Marcel Stroobants. 75. Georges COURTELINE (1858-1929). Manuscrit autographe signé, Préface, [1902] ; 5 pages et quart in-fol. (légères fentes aux plis et petite déchirure à la dernière page). 400 / 500 € Manuscrit, avec ratures et corrections, de sa Préface au livre de Bertol-Graivil, Main droite et main gauche, publié en 1902. « Bertol-Graivil n’y va pas avec le dos de la cuiller […] et se donne mission de préconiser le cocuage et d’en chanter les avantages ». Courteline fait référence à Molière dans L’École des femmes et avoue avoir lui-même « vivement apprécié les agréments du cocuage» jusqu’au jour où, ayant pincé « un inconnu caché dans le placard de linge sale d’une personne chère à mon cœur, je passai sans transition du doux au grave, du plaisant au sévère ». Loin de lui de faire le procès du livre de Bertol-Graivil : « Notre chère gaîté ne court pas tant les rues, qu’ayant eu la bonne fortune de tomber sur un livre gai, je me puisse donner le luxe de l’éplucher comme un oignon, de le gratter comme un salsifis, de lui marchander, en un mot, les tenants, les aboutissants, le pourquoi et le parceque de sa précieuse belle humeur. […] Le livre est, je le répète, délicieusement amusant, plein à la fois de la verve bouffonne […] et de l’observation délicate, narquoise, mélancolique un peu, qui fit, il y a quelques mois le succès du Monsieur de Madame »…Courteline rappelle en conclusion la théorie de La Fontaine : « Quand on ne le sait pas, ce n’est rien ; quand on le sait, c’est bien peu de chose », et la phrase d’Armand Silvestre : «Je ne vois pas pourquoi mes amis ne joueraient pas de la musique sur le même violon que moi»… 76. Georges COURTELINE. 6 L.A.S., [1909]-1918, à Pierre Wolff ; 8 pages in-8 et une carte postale (trous de classeur). 300 / 350 € Correspondance amicale entre les deux hommes de théâtre et collaborateurs. Sur leur collaboration (pour La Cruche en 1909) : Courteline n’est pas d’accord avec Wolff, et lui demande de garder un passage qui « n’ajoute rien si tu veux, mais il allège singulièrement le “Je couche avec Margot” qui suit, en donnant un côté blagueur à la brutalité du mot […] Les répétitions nous diront qui a raison de toi ou de moi »… – « Tu as, toi, ta pièce en trois actes chez Porel, ce qui t’assure ton hiver ; moi je n’ai que les deux actes avec Poe [Lugné-Poe], mais je n’ai nulle hâte de les voir représenter. L’important c’est qu’ils soient bons », et il ne

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