ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

40 42 18 40. Lucien GUITRY (1860-1925). Photographie avec dédicace autographe signée, 1920; 21 x 15 cm montée sur carte (33,5 x 24 cm à vue ; encadrée). 150 / 200 € Belle photographie par Charles Gerschel (signée par le photographe) : l’acteur âgé de profil, coiffé d’un bonnet. Dédicace au-dessous : « à Maniouche que je connais depuis toujours & ce n’est pas fini Lucien Guitry 22-2-20 ». 41. Charles KOECHLIN (1867-1950). L.A.S., Villers-sur-mer 3 janvier [1924, au flûtiste Louis Fleury] ; 2 pages oblong in-4. 200 / 250 € Il évoque le « temps du Conservatoire où je tenais les timbales à la classe d’orchestre (215 mesures à compter dans un 2/4 de final de Mozart, ça n’était pas une sinécure. Heureusement qu’on rentrait avec les trompettes !) Mais tranquillisez-vous. Si j’avais été ingénieur des tabacs, j’aurais quand même écrit de la musique. [...] Mais le destin a voulu que je fusse musicien plus rapidement, car je suis tombé malade à l’X – obligé de prendre un long congé, – et cela, chacune des deux années. Ce qui fait que je suis sorti environ 125e, au lieu de 15e ou 20e – et cela m’a déterminé à démissionner de suite, pour entrer peu après au Conservatoire ». Tout en rédigeant son Traité d’harmonie, il a écrit pendant l’été un divertissement pour 3 flûtes, et un trio flûte-clarinette-basson ; mais il veut « laisser reposer [...] je vois plus clair dans mes œuvres en les relisant à quelques mois de distance ». Il parle d’autres œuvres pour flûte, de sa sonate de cor... 42. Charles KOECHLIN. 4 L.A.S., vers 1938-1946, à Yvonne Astruc ; 4 pages oblong in-4 et in-8. 300 / 400 € Jolie correspondance du compositeur à la violoniste. Valmondois, mercredi : « Je ne sais si vous avez en ce moment l’occasion de jouer en quatuor, mais à tout hasard, je vous ai fait remettre la partition de mon 1er quatuor à cordes. […] Ma sonate p. et violon paraîtra en juin prochain » – 1er février [1938]. « Milhaud me dit que vous pensez jouer ma Sonate à la Radio, j’en serais ravi et je suis à votre disposition » ; mais il regrette de ne pas avoir écrit de Sonatine pour violon et piano ; il se réjouit qu’elle joue la Sonate de Gédalge, « beaucoup trop oubliée ».– 27 janvier 1939. Après le beau concert de la radio, en revoyant son Scherzo, il s’est aperçu qu’« en certains passages l’on peut presser sensiblement, en sorte que pour toute la partie du milieu, le mouvement gagnerait à être plus rapide, et vous n’aurez qu’à vous laisser aller pour animer. A part cela, pour tout le reste de l’œuvre c’était exactement mon mouvement, et l’exécution fut magnifique »… 3 juin 1946 : il envoie « quelques indications relatives à ma sonate de violon, pour le cas où vous auriez à la faire entendre à nouveau. Ce ne sont que de petits détails, et dans l’ensemble votre interprétation fut remarquable, car vous avez très bien compris cette œuvre difficile »… On joint l’engagement par la Radiodiffusion française d’Yvonne Astruc pour jouer les Sonates de Koechlin et Debussy (18 mai 1946).

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==