ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

39 17 37. Henry DECOIN (1890-1969) cinéaste. 4 L.A.S. et 5 L.S., Neuilly-sur-Seine mars-juillet 1937, à Me LévyOulman ; 3 pages et demie in-4 autographes et 4 pages et demie in-4 dactyl. 100 / 150 € Contentieux avec le Théâtre de la Madeleine, qui avait monté sa pièce Jeux dangereux. 26 mars : «il me semble que le seul arbitrage consisterait à ce que MM. Trébor et Brûlé me règlent la somme qu’ils me doivent »… 8 avril : « refuser tout arbitrage et continuer le procès »… 19 avril, contestant les comptes produits par le théâtre. 23 avril. « Puisqu’il n’y a rien à faire pour que les 35.000 Frs. qui m’ont été escroqués par Trébor et Brûlé me soient rendus par les voies de la Justice, je vous demande d’accepter l’arbitrage »… 5 mai. Il part pour Monte-Carlo tourner les extérieurs de son film, et regrette de n’avoir pu libérer Danielle Darrieux : « Mais le travail au studio est une chose très difficile, et comme j’avais du retard […] les producteurs faisaient la g…. »… 30 mai. Il tourne aux studios PathéNatan «de 10 h du matin à 8 h du soir»… 12 juin. « Je ne devais donner que 30 représentations et j’en ai donné 65 pour être agréables à ces deux gangsters. MAIS Danielle Darrieus n’était pas obligée de jouer au-delà de ses 30 jours»… 6 juillet. Entre les représentations à la Madeleine et le tournage de Mademoiselle ma mère, Danielle Darrieux n’a rien fait. « Vous comprenez donc que si je n’avais pas été en complet accord avec Brulé et Trébor, Danielle aurait joué Jeux dangereux cinq ou six fois de plus ! ! ! et cela ne m’aurait pas coûté 35.000 ! ! ! »… On joint la lettre-contrat signée par André Brulé et Robert Trébor, pour la représentation au Théâtre de la Madeleine de Jeux dangereux de Decoin, 17 décembre 1936. 38. Marie DORVAL (1798-1849). L.A.S., Albi 14 octobre 1847, 1 page in-8 (onglet au dos). 120 / 150 € Elle remercie son correspondant de l’envoi de « ce charmant dessin d’un grand artiste dont je ne connaissais encore que le nom. Certes, rien ne pouvait m’être plus agréable que d’emporter à Paris un souvenir de cette magnifique cathédrale d’Albi »… 39. Georges ENESCO (1881-1955). 5 L.A.S., Bucarest, janvier 1934-novembre 1935, à Yvonne Astruc et son mari Marcel Ciampi ; 4 pages in-8. 400 / 500 € 11 janvier 1934. Il commence l’année sous de tristes auspices, avec la disparition annoncée « d’un frère profondément aimé…ça va être effroyable »… Il demande de repousser les cours qu’il devait donner au printemps à l’automne et de les faire « coïncider, avec l’aide de Brunetière, avec mes concerts que, cette fois, je donnerai coûte que coûte […] Mon désarroi est très grand – Pour me consoler j’ai pondu une 3e Sonate pour piano […] et je demande à Marcel la permission de la lui dédier, en témoignage de reconnaissance »… – 8 juillet. «Comptez absolument sur moi pour cet hiver: même malade, je serai à mon poste […] Je vais admirablement, en pleine composition»… 2 avril 1935. Il est plongé dans « mon gribouillage sur papier réglé, ma suprême volupté. Je n’ai pas fini la copie de la Sonate de Marcel, car je veux y faire 2-3 retouches, incorrigible ! »… – 20 août. Il fait suivre une lettre de recommandation pour le violoniste canadien Lucien Martin (il demande à Mme Ciampi de s’en occuper), au dos de laquelle il se livre à quelques réflexions sur le répertoire violonistique qu’il trouve « miteux » : « Ne pourrait-on pas, pour élargir mon champ d’action, demander à Monteux de me céder les sonates P° et Vn seulement »… – 2 novembre. Il ne peut quitter la Roumanie et a décommandé sa tournée de décembre et celle d’Amérique ; il ne sait même pas s’il pourra venir au printemps : « Pourrez-vous patienter jusque là pour faire les annonces nécessaires ? […] Néanmoins je puis vous assurer que mon travail de composition bat son plein, et que ma santé est parfaite »…

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