ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

22 25 11 22. Claude MONET. L.A.S., Giverny 2 août 1925, à Charlotte Lysès ; 2 pages in-8 à son adresse, encre bleue (petite fente réparée). 800 / 900 € Il est désolé de la savoir malade et de ne pas la voir. « Mais comme vous le savez j’ai enfin retrouvé ma sacrée vue et repris le travail sur nature, ce qui m’est une joie sans pareille. Malheureusement je suis à la merci du temps qui n’est guère beau, et ne puis quitter un seul moment mon travail dans le seul espoir désiré. Il va s’en dire qu’un jour de mauvais temps nous irons vous surprendre, ne fut-ce qu’un instant »… 23. Pierre PUVIS DE CHAVANNES (18241898). L.A.S., 15 février 1889, à Deban ; 1 page in-8 à son chiffre gravé. 100 / 150 € « Venu hier pour prendre part au banquet, il m’a fallu tout quitter » pour un ami malade. Il envoie sa cotisation avec ses regrets pour ce contre-temps… 24. Auguste RENOIR (1841-1919). L.A.S., [Essoyes 30 août 1917], à son fils Jean Renoir, sous-lieutenant d’escadrille, Secteur 77 ; au dos d’une carte postale illustrée (Essoyes. Rue de la Gare) avec adresse. 600 / 800 € Il reçoit ses lettres régulièrement. « Je vais bien et je pense quitter Essoyes vers le 6 ou 8 septembre »… 25. Auguste RODIN (1840-1917). L.A.S., [1913], à Robert de Montesquiou ; 3 pages in-8, petit cachet rouge de Montesquiou (petite fente au pli central). 500 / 600 € Il le remercie de sa lettre « m’honorant de la dédicace que vous faites à votre livre sur le graveur Bresdin, cette curieuse figure d’homme » [le livre de Montesquiou sur Rodolphe Bresdin, L’inextricable graveur, Rodolphe Bresdin (Floury, 1913), est en effet dédié à Rodin]. Il pense à faire une colonnade « pour y mettre le buste de Madame de Choiseul. Je viens de la voir, très malade, et ne pesant plus que cinquante livres. Elle a tout son esprit, le meilleur. Elle parle comme d’autres écrivent. Ses yeux expressifs sont ceux de Voltaire. Hélas, elle ne se lève plus et cette perfection d’esprit est mise en miettes. Quel drame qui se joue tous les jours, nous tuant les uns les autres. La persistante espérance d’autrefois est partie. Et cette fin me fait comprendre le destin, notre pauvre destin paré, jusque à la dernière minute d’espérance et trahi tout çà coup»…

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