ADER Nordmann. Paris. LETTRES AUTOGRAPHES & MANUSCRITS

240 239 238 106 238. Honoré-Gabriel de Riquetti, comte de MIRABEAU (17491791). L.A., Mardi [début 1784], à un ami ; 2 pages in-8. 500 / 700 € Il se prépare à partir en Angleterre. Il fait suivre à son ami une lettre d’Henriette (sa maîtresse Henriette-Amélie de Nehra) : « elle me propose le seul parti raisonnable qui me reste à prendre ; et M. de Meulan m’écrit en même temps au nom d’une puissance, c’est son mot, que je puis venir en sûreté à Paris ; pour que je ne m’y montre que pour mes affaires et n’y reste point. Mon parti est donc pris, sauf meilleur avis de ta part ; trouve un moyen quelconque d’endormir ou de finir l’affaire civile de manière que mes cautions soient en repos ; […] donne-moi huit ou dix louis pour ma route et je m’embarque, sans dire un mot à Londre de peur des bons avis et qu’une trame ne se noue avant mon arrivée là-bas. Je laisserai ici effets et livres jusqu’à nouvel ordre. Aussitôt arrivé, à Paris les débris des arrérages sauf 25 louis pour me rendre en Provence, te seront religieusement envoyés […] La petite a raison, il n’y a que cela de noble, d’honnête et de sûr. Tu sens bien mon ami, qu’à prendre une détermination, il faut la prendre le plutôt possible, de peur que la petite ne se croise avec moi en route, et que nous ne fassions la fausse dépense d’un double voyage. […] il est vrai que je suis sans le sol, mais tu vois que nul scrupule de ce genre ne peut arrêter mon départ ». Il ajoute : « Il te faut aussi pour comprendre bien la lettre de Henriette savoir que le château de Mirabeau et ses meubles &c sont à moi par contrat de mariage, et que j’ai seul le droit d’y établir domicile ». 239. Benito MUSSOLINI (1883-1945). Signature et date autographes, Rome 26 septembre 1926 ; sur un carnet in-8, reliure d’origine veau brun. 250 / 300 € En tête du carnet, le Duce a inscrit sa grande signature et la date : « Benito Mussolini Roma 26 settembre 1926». Sur la même page, signatures datées de ses ministres Augusto Turati (8 mai V) et Luigi Feerzoni (12 octobre 1926). D’autres signatures sur les trois pages suivantes (le reste du carnet est vierge), dont A. Mattei Gentili, Carissimo Trafeli, et Amedeo Chiantoni. 240. NAPOLÉON Ier (1769-1821). P.S. « Bte » en tête d’une note pour le conseiller d’État Réal, Paris 25 ventôse XII (15 mars 1804) ; 2 pages in-4 sur papier à vignette du Grand-Juge et Ministre de la Justice. 400 / 500 € Au sujet de la distribution des lettres adressées aux détenus prévenus de conspiration. On suggère, pour ne pas déroger à l’inviolabilité du secret des lettres confiées à la poste, que l’on signale au Commissaire central près les postes [Lavallette] les arrestations et la prison où est détenu le prévenu ; les lettres seraient portées à ce commissaire qui ferait porter les lettres au concierge de la prison ; la poste serait ainsi valablement déchargée du secret de la correspondance. Les concierges ont quant à eux des ordres précis. Le Premier Consul fait rédiger par Bourrienne une apostille, qu’il signe : « Je prie le Citoyen Lavallette de me faire connaitre son opinion sur l’objet contenu dans ce rapport ».

RkJQdWJsaXNoZXIy NjUxNw==