ADER Nordmann. Paris. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

80 152. Guy de MAUPASSANT (1850-1893). L.A.S., [1884 ?], à Mme Paule Parent-Desbarres [Gisèle d’Estoc] ; 1 page in-12, adresse (télégramme). 800 / 1 000 € Un des toutes premières lettres de Maupassant à sa maîtresse, longtemps restée mystérieuse, et connue sous le nom de Gisèle d’Estoc. [Paule Courbe (1845-1894), mariée en 1875 à Paul-Joseph Parent-Desbarres, a écrit sous les pseudonymes de Gysèle ou son nom de femme mariée P. Desbarres ou encore G. d’Estoc.] « Chère Madame je regrette votre décision, mais je ne puis que m’y soumettre ». Il ne sait à quelle heure partiront ses amis le lendemain. « Si vous êtes libre ce soir, par exemple, je puis vous attendre et ne pas sortir. […] Ma porte (de la rue) a deux timbres. Il faut appuyer sur celui du dessous. L’autre réveillerait mon cousin [Louis Le Poittevin] qui demeure au dessus. Je n’ai point écorché votre nom, j’ai lu Destures, et j’ai pensé que, pour une raison quelconque, vous n’aviez point donné votre vrai nom à l’adresse où vous me disiez d’écrire. Je vous baise les mains et me mets à votre disposition pour toute démarche qui pourrait vous être agréable près d’un journal. » On joint : – une lettre non signée à Marie sur papier au chiffre MC ; – une L.A.S. (paraphe) à Rachilde, [31 mars], à propos de Laurent Tailhade : « Je traque T… dans tous les coins pour lui administrer une correction et lui jeter mon gant au visage. […] Vos amis commencent à me crisper […] C’est votre faute vous affolez ces hommes avec vos coquetteries et ils ne songent plus qu’à jeter de la boue à ce qui leur porte ombrage. Vilains personnages ! Comme ces choses là me font estimer des hommes comme Maupassant »… (1 p. in-12, adr. ; avec note et commentaire joints [par Pierre Borel ?]). 153. [Guy de MAUPASSANT]. Léon FONTAINE (1816-1892) dit « Petit Bleu ». 2 manuscrits autographes, Joseph Prunier et Petit Bleu (Souvenirs de jeunesse sur Maupassant) ; 4 pages in-4 et 22 pages in-fol. 1 000 / 1 500 € Très intéressants témoignages sur Maupassant, rédigés par son ami intime Léon Fontaine, dit « Petit Bleu » ; ce précieux témoignage sur leur jeunesse, sur la vie de « Joseph Prunier » (surnom de Maupassant), puis sur son déclin et sa fin tragique, probablement rédigés en vue d’une causerie avec Pierre Borel, a dû servir à la rédaction du livre Le Destin tragique de Guy de Maupassant, publié sous les noms de Pierre Borel et « Petit Bleu » (Les Éditions de France, 1927). Le premier manuscrit, qui porte le titre (paginé 1-4), est le début d’un texte de 39 pages [les pages 5 à 39 ont figuré dans notre vente du 14 avril 2015 (n° 135)]. Petit Bleu accepte de raconter à Pierre Borel ses souvenirs de Maupassant, et commence par évoquer Étretat. Le second manuscrit, sans titre, compte 22 pages ; des rubriques sont portées en marge ; certains passages comportent un début de phrase puis le renvoi à des pages du manuscrit précédent. – Étretat : « Comment j’ai connu Maupassant ? Mais comme on fait connaissance sur une plage entre jeunes gens du même âge »… – Paris : « A Paris, Maupassant a commencé par occuper une modeste chambre au rez de chausse d’une maison 2 rue Moncey »… – Argenteuil : « Dès les premiers jours du printemps le sang de Guy bouillonnait dans ses veines… » – Bezons : « Puis ils abandonnèrent Argenteuil, descendirent la Seine, […] ils s’installèrent chez Fournaise »… – Sartrouville : « Lorsque le succès foudroyant de Boule de suif eut donné une notoriété subite à Maupassant »… – Les amis de Maupassant (Flaubert et Zola). – Les débuts : « Le véritable début littéraire de Maupassant fut un conte signé Joseph Prunier »… – Le destin tragique. – Maupassant et les femmes. – Le macabre chez Maupassant….

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