ADER Nordmann. Paris. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

4 1. [Auguste BARTHOLDI (1834-1904)]. L.S. par 10 architectes ou artistes, Marseille 8 mars 1882, au rédacteur en chef du Moniteur des Arts ; 2 pages in-4. 100 / 150 € Protestation contre une déclaration de Bartholdi qui revendiquait « une part dans la création du Palais de Longchamp de Marseille » ; les signataires soulignent que l’architecte « est seul l’auteur du projet du Monument qu’il a construit »… Elle est signée par les membres de la Commission du Monument : les architectes Léon Cahier, J. Letz, André Mouren, Adolphe Bousquet, G. Allar ; les peintres Antoine Magaud et Raphaël Ponson, le journaliste Louis Brès, et par A. de Saint-Alary et Jules Cantin. 2. BEAUX-ARTS. 29 lettres ou pièces, la plupart L.A.S. 400 / 500 € Édouard de Beaumont, Cham (3 dessins), Fernand Cormon, Charles Delacroix (1796), Robert Droulers (4), François Gérard, Louis Gillet (4, plus un fragment d’épreuve corrigée et 2 photos), Nicolas Gosse (4 à Dauzats, à propos de Delacroix), Antoine Guillemet (4 à A. Koechlin-Schwartz, 1882-1883), Ernest Hébert, Gustave-Louis Jaulmes (2), Lucien Lévy-Dhurmer, Jacques Maritain (à Moïse Brillant, sur un projet de section d’art moderne au Musée du Vatican, 1947), Jules Marlet (au marquis de Chennevières), Henry Moret (Doëlan 1898), Henri Verne (pour l’exposition Delacroix en 1930). On joint 28 cartes de visite, la plupart autographes : Berne-Bellecour, Carolus-Duran, Eug. Carrière, L. Comerre, F. Cormon, G. Denoinville, L. Galand, Claire Galand-Dyonnet, P. Galle, J.G. Goulinat, Emm. Lansyer, Aug. Laurens, L. de Maleville, F. Roybet, etc. Plus un dossier iconographique sur Eugène Delacroix. 3. Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942). 4 L.A.S., [1893]-1897, à Pierre Louÿs ; 13 pages in-8, une enveloppe (3 lettres sur papier deuil). 800 / 1 000 € Intéressante correspondance du peintre à son modèle et ami. Dimanche [automne 1893], au sujet de son portrait de Louÿs : « Décidément, les mains se présentent si mal en votre portrait, que je vais essayer de les ganter » ; il le prie d’apporter des gants… – Dieppe 2 octobre 1894. Il va rentrer à Paris. « J’ai été retenu par un portrait qui m’intéressait beaucoup et par un voisinage dont je vous ai déjà entretenu » ; il demande un exemplaire « pour la Dame mystérieuse. […] Je crois que c’est une de ces fleurs orchidées qui mangent de la chair crue ». Il a peint le jeune André Lebey « comme une madone de Andrea del Sarto »… – 6 février 1895. Il a dîné chez A. Poniatowski avec Mallarmé, Régnier et Helleu. « On parle beaucoup, toujours, de Bilitis. Melle Marie de H. [Heredia] a fait des vers sublimes, dit-on. Barrès est devenu populaire, depuis le retour de Rochefort. Celui de Drumont a été sans éclat. Jaurès annonce la révolution pour avant six mois et Félix Faure qui loin d’être petit est grand, la reculera. Cet homme a pour lui l’amabilité, une tête nulle, le désir de satisfaire tout le monde »… Il évoque la représentation du Chariot de terre cuite avec « l’inimitable Fénéon qui y joua »… – Dieppe 22 juillet 1897. Il évoque Dieppe l’hiver ; sa pauvre maison est menacée par la falaise. Il aimerait y recevoir Louÿs ; il y aurait « l’étonnant spectacle de la famille Thaulow et […] le phalanstère Douglas-Wilde, à Berneval. Ces messieurs offrent des galettes aux petits enfants de la commune, sous les yeux inquiets de la gendarmerie »… 4. Jacques-Émile BLANCHE (1861-1942). Manuscrit autographe, L’heure qui passe – Psychose de saison, [1931] ; 2 pages in-fol. avec ratures et corrections. 300 / 400 € Dans un « appartement moderne très chic », Blanche échange avec « une intellectuelle solitaire », autour de ses lectures : Éducation de Princesse de la Grande-Duchesse Marie de Russie, et Ma Vie de Chagall : « Toujours actuels, proches de moi, seront les souvenirs d’un étonnant peintre lyrique, enfant du ghetto. De Chagall, du génial miséreux, j’adore les toiles oniriques, les croquis expressionnistes qui illustrent des textes puérils mais palpitants de foi. L’art et la poésie seront éternellement vainqueurs de la Raison ! »… L’article a paru dans le Figaro du 29 décembre 1931, où le passage relatif à Chagall a été supprimé. Beaux-Arts

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