ADER Nordmann. Paris. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

48 103. Alphonse DAUDET. 11 L.A.S., 1874-1875, à Gaston Klein ; 11 pages in-12, une enveloppe et une adresse (petits défauts). 600 / 800 € Correspondance amicale sur l’échec d’une collaboration dramatique, accompagnée du dossier du procès intenté par Klein. [Le projet d’adaptation dramatique de Fromont jeune et Risler aîné avec l’aide de Gaston Klein ayant échoué, Daudet se tourna vers Adolphe Belot ; Klein intenta alors un procès pour se faire reconnaître comme un des auteurs de cette adaptation théâtrale ; en août 1876, Daudet gagna le procès contre Gaston Klein. Le 16 septembre, la pièce de Daudet et Belot fut créée au Vaudeville.] Les billets montrent une complicité amicale entre Daudet et Klein, mais aussi les retards apportés par Klein. – Champrosay [11.XI.1874] : « Tu es un joli monsieur avec tes maladies. […] Et cette pièce ? Animal, dire que j’ai flâné pendant 15 jours et que j’aurais employé ces quinze jours à ce drame. Vous êtes une vache ». – [9. XI.1875]. « As-tu vu Rossi dans Kean ? Si oui, écris-moi bien vite ton impression, ou plutôt viens me l’apporter un de ces soirs avant vendredi. Je voudrais en parler dans mon feuilleton »… – Lundi : « Ami, Lève-toi. Porte ma copie au Soir […] Va-t-en chez Coquelin, tâche d’avoir une nouvelle, et viens à Champrosay »… – « Misérable, gueux, porc, voleur d’effets de poètes, tu m’as emporté ma pipe bretonne si commode pour le travail. Espèce de maquereau ! »… Invitations, etc. On joint le dossier ayant servi au procès : – la copie de 13 lettres de Daudet à Klein ; – 2 l.a.s. de Klein à Daudet ; – l.a.s. d’Armand Silvestre à Klein (17 juin 1876), apportant son témoignage sur la fin de la collaboration avec Daudet (avec minute de lettre de Klein sollicitant ce témoignage, et copie d’un témoignage d’André Gill) ; – imprimé des conclusions déposées par l’avoué de Klein près la Cour d’Appel ; – copie du jugement du 14 juillet 1879 délivrée par huissier ; – 2 autres documents concernant Klein et 2 notes autogr. 104. Lucien DAUDET (1878-1946). 5 L.A.S., 19351941, à Maurice Sachs ; 7 pages formats divers, une adresse. 200 / 300 € 27.X.1935. Il le remercie de sa gentille lettre : « Vous vous êtes laissé prendre à un effet d’optique car l’enfance est un domaine commun où chacun se retrouve et éprouve un plaisir mélancolique à se retrouver »… – 3.X.1937, évoquant le « grand malheur » qui l’a frappé. – 11.IV.1938. Longue lettre sur Bizet et sa collaboration avec son père pour L’Arlésienne. – 18.II.1941, après la mort de sa mère : « Je suis mort en même temps que ma mère » ; il est seul au monde, et est devenu « un vieux monsieur que la jeunesse effare souvent et qui rase la jeunesse »…

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