47 100. Alphonse DAUDET (1840-1897). 2 L.A.S., 1860 et s.d. ; 1 page in-12 et 1 page in-8 (portrait gravé joint). 120 / 150 € 9 avril 1860. Il vient de terminer, avec son ami Castagnary, une comédie en 2 actes et en prose mêlée de quelques vers ; il demande une audience et audition. – 17 novembre. Il voudrait lire un « acte en prose » devant le Comité ; il donne son adresse « 25 Avenue Montaigne (12, passage des 12 maisons) ». On joint : – une lettre dictée à son secrétaire J. Ebner ; – 4 l.a.s. par sa femme Julia, son frère Ernest, et son neveu Georges Daudet. 102. Alphonse DAUDET. Manuscrit autographe, Mémoires d’un homme de lettres. Mistral ; 34 pages petit in-4, montées sur onglets et reliées en un vol. parchemin, titre doré au dos. 1 500 / 2 000 € Souvenirs inédits sur Frédéric Mistral. « J’éprouve une émotion singulière en écrivant le nom de Mistral. Il m’apporte comme un coup de vent de ma jeunesse ce nom qui sonne clair. C’est une vision de ciel bleu, une impression de bonne chaleur, un renouveau de gaieté de vivre ; il me cause la même allégresse que les cloches d’Avignon quand fuyant le Nord et le bruit de Paris je les entends carillonner dans le matin limpide de la Provence ». Daudet raconte sa rencontre avec Mistral en 1859 à l’hôtel du Sénat, rue de Tournon, où il avait pour voisin Gambetta: Mistral y fut amené par le poète Adolphe Dumas : « Mistral, grand, fort, le teint hâlé, la tête fière, son large buste boutonné dans une redingote[…] Il portait la moustache et la barbiche militaires, mais son intelligence de poëte éclatait tout entière sur un front large, dans des yeux grands ouverts, des yeux noirs et profonds »… Mistral a raconté au jeune Daudet sa jeunesse jusqu’à la création du poème de Mireille, dont il a lu des fragments… « Dès cette première entrevue nous étions amis »… Et Daudet lui rendit bientôt visite à Maillane ; il décrit la maison du poète, où il a passé un mois, alors que Mistral travaillait aux Îles d’or, que cite Daudet… Etc. Quelques pages sont restées en partie vierges (4 en totalité), pour y recopier des poèmes de Mistral (certains sont copiés d’une autre main). 101. Alphonse DAUDET. L.A.S., 26 octobre 1864, à M. Giannetti ; demi-page in-8 à en-tête Corps Législatif. Présidence. 100 / 150 € Il lui envoie un fauteuil d’orchestre, mais n’a pu avoir une place pour M. Porée. « Nous n’avons pas eu de répétition générale […] On commence Les Absents à 8 ¼ ». [Il s’agit de l’opéra-comique en un acte Les Absents, paroles de Daudet, musique de Ferdinand Poise, créé à l’Opéra-comique ce 26 octobre 1864.] On joint 5 lettres ou pièces, la plupart l.a.s., par Berryer, Changarnier, Montalembert, etc.
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