ADER Nordmann. Paris. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

25 60. Jean RENOIR (1894-1979). 11 L.A.S. et 3 L.S., 1954-1966 et s.d., à Paul Meurisse ; 20 pages in-4 (3 à son en-tête à Beverly Hills). 800 / 1 000 € Belle correspondance amicale du réalisateur et auteur à l’acteur. Paris 18 novembre [1954], pendant l’écriture de sa pièce Orvet, sur la transformation du personnage de Georges, qu’il voudrait voir jouer par Meurisse [la pièce sera créée en mars 1955, par Meurisse et Leslie Caron]. – New York 13 septembre [1956], au lendemain de la sortie parisienne de son film Elena et les hommes, dont il prépare la version anglaise, ce qui retarde ses autres projets : « Le livre sur mon père, la traduction de Henri V »… – Beverly Hills 23 octobre. Il se plaint des conditions de synchronisation de son film, mais se réjouit de retrouver sa famille et de se remettre au livre sur son père ; il aimerait retrouver Meurisse pour une « nouvelle aventure […] autour d’une caméra ou d’une rampe » ; il parle de sa « vieille Gabrielle » [Renard, sa nourrice]. – 27 novembre, amusante lettre sur les fêtes de Thanksgiving… – 23 mars [1957]. Sur la santé déclinante de Gabrielle … « Le livre sur mon père avance lentement ». Sortie américaine d’Elena : « Je n’irai pas voir cet enfant déformé par les Deutschmeister et Cie ». Il travaille à sa nouvelle pièce : « Ma plus grande joie serait si vous pouviez jouer le rôle de l’homme en face d’Ingrid [Bergman] »… – 5 mai. Au sujet de Jules César de Shakespeare [mis en scène par Renoir en juillet 1954 aux arènes d’Arles] : « Je comprends vos hésitations […] Les quelques décors de carton de la télévision ne remplaceront pas les arènes d’Arles. D’un autre côté, en France et en français, Brutus vous revient et si vous ne le jouez pas, qui le jouera? »… Il fera prendre une photo de lui avec Dido: « Ça ne remplacera pas la présence. Ce sera un “trompe couillon” comme disait Ferdinand Isnard, cuisinier et ami de mon père à Cagnes »… – 7 juillet. Mort de sa marraine Jeanne Baudot. – 14 août, sur le pastis envoyé par Meurisse. – 14 janvier 1958. Il viendra à Paris pour la sortie de La Grande Illusion. Abandon du projet de film pour Leslie Caron : « Elle a très peur maintenant de jouer les filles trop jeunes »… – 31 mars, après une blessure de Meurisse : « l’escrime est un sport dangereux » ; la lettre est accompagnée d’un photo de Renoir et de sa famille. – 13 juillet 1966, échec de son projet de film C’est la Révolution (brouillon de réponse joint). On joint 4 lettres (dont 2 l.a.s.) de Dido Renoir à Meurisse, 1957-1958.

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