24 59. Maurice RAVEL (1875-1937). L.A.S., Mont Pèlerin 2/3/[19]34, à son ami Lucien Garban chez l’éditeur Durand à Paris ; 2 pages in-8, enveloppe à en-tête Mon Repos, Mont Pèlerin s/Vevey (Suisse) (sous encadrement double face avec une photographie). 800 / 1 000 € Lettre pathétique après l’attaque d’aphasie. Les caractères sont tracés avec difficulté, un à un, comme des lettres d’imprimerie ; Ravel écrit au même moment à Marie Gaudin qu’une lettre lui coûte « des journées de tortures ». Il se repose alors dans une clinique suisse, Mon Repos, au Mont-Pèlerin près Vevey. « Cher ami, c’est l’anémie cérébrale dans toute son horreur ; depuis 3 jours, je patauge ». Ravel prie Garban d’arranger ses affaires en allant voir le percepteur de Montfort l’Amaury, et lui donne ses instructions : « d’abord les propriétés non bâties. Puis trois valeurs mobilières (emprunt de la ville de Montfort) ; une retraite [de la SACEM] à laquelle je n’ai jamais rien compris […] Si vous aviez besoin des valeurs et du carnet de retraite, vous les trouveriez dans ma chambre, dans le tiroir de la commode ». Il est désolé du dérangement, et termine en envoyant à ses amis « toute l’affection d’un désespéré »… L’intégrale. Correspondance…, n° 2473, p. 1321.
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