ADER Nordmann. Paris. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

123 240. RELIGION. Manuscrit, XIVe siècle ; bifeuillet in-4 de parchemin (30 x 29,5 cm), chiffré 245 (un bord froissé). 200 / 300 € Sur les ordres des Frères Prêcheurs et l’abbaye de Saint-Victor à Paris. Le document détaille 14 articles. « Item Car les Religieux dudit ordre qui se disent ou sentent grenez par les prieurs se peuvent plaindre aux anciens du couvent contre iceulx prieurs ou au supérieur prélat comme au provincial et du provincial au general et de luy au chappitre general […]. Item et quil y ait usaige stille ni coustume en la chancellerie de France par lequel le Roy ait acoustumé bailler provisions et lettres en telz cas comme celuy qui soffre et en la forme que ledit demandeur les a obtenues et ne sera point trouvé qu’ils en ont esté usé et mesmement en lordre des freres prescheurs et aussi soubz correction seroit ce chose de mauvais exemple et consequence […]. Il est assez notoire des religieux de labbaye de Sainct Victor lez Paris que lon revocque souvant de leurs prieurez et offices des gardians des couvens des cordeliers et des prieurs desdits freres prescheurs des augustins des carmes des chartreux des celestins »... En conclusion « sont revocques doffices ou benefices selon les statuz de leurs ordres […] car leursdits statuz coustumes et usaiges desquelz ils ont acoustume usé sont les droiz qui doivent estre observez en leurs revocacions ». 241. RÉVOLUTION DE 1848. Ferdinand de MYLIUS (1784-1866) général. 2 L.A. (minutes), 1848-1849 ; 4 pages in-fol. (la 1ère inachevée). 400 / 500 € Intéressants témoignages sur la manifestation et l’insurrection du 15 mai 1848. 20 mai 1848, à son cher Delorcelle, racontant la journée du 15, quand on vint le prévenir « qu’un rassemblement de plus de 30.000 hommes sans armes avait envahi la Place de la Concorde, qu’un Bataillon de la 1ère Légion ayant voulu traverser la Place pour aller au Palais de l’Assemblée Nationale les émeutiers avaient été au devant et en fesant signe de leurs chapeaux et de leurs casquettes l’avaient empêché de continuer son chemin. […] Arrivés sur la Place de la Concorde qui était obstruée de monde, nous vimes une masse compacte qui comme un serpent noir entourait le Palais de l’Assemblée Nationale […] je dis alors au Capitaine Perrin : l’Assemblée est cernée, elle ne peut délibérer en liberté, et l’on fait mettre la baguette dans le canon pour faire voir au rassemblement que les armes ne sont pas chargées ; il arrivera des malheurs ! »… [La lettre est restée inachevée.] 27 mars 1849, à M. Bérenger. Il revient « sur l’affaire du 15 Mai », et s’interroge : « Pourquoi les Commandants de ces Bataillons se sont-ils soumis aussi facilement à l’intimidation de quelques hommes non armés, ces Commandants ont-ils fait prévenir immédiatement le Commandant Supérieur ? Par qui ont-ils fait prévenir et quels ordres ontils reçu ? […] Il n’y avait du monde que pour entourer le Palais, il y avait beaucoup de curieux, on circulait très facilement sur le Pont et entre les rangs du rassemblement, et il n’y avait personne sur la Place de la Concorde ; beaucoup d’hommes avaient déjà quitté »… À 2 h. ½, un officier, arrêté par la foule, lui annonça que « leur pétition était acceptée et que l’Assemblée avait déclaré la guerre à l’Autriche. Dans ce moment l’Assemblée n’était pas envahie et le rassemblement paraissait encore bien pacifique. Deux forts Bataillons de la Garde Nationale arrivaient aussi par le Quai d’Orsay traversèrent tranquillement le rassemblement et se placèrent je crois à l’entrée du Pont de la Concorde du côté de la Place. […] Il y avait donc assez de forces si quelqu’un s’était mis à leur tête pour disperser le rassemblement ». 242. Claude-François, comte de RIVAROL (1762-1848) agent royaliste, littérateur et officier. L.A.S., 15 juin 1827, à un baron ; 1 page in-4. 100 / 150 € Au sujet de son fils, élève à La Flèche, « que M. le Duc de Gramont fit inscrire il y a deux ans sur la liste des Pages »…

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