121 235. Gabrielle MERMOZ-GILLET (1880-1955) mère de l’aviateur. 3 L.A.S., Lille mai-novembre 1929, à ses parents ; 6 pages in-4 à en-tête Pharmacie Commerciale de Wazemmes, une lettre au crayon. 500 / 700 € Intéressantes lettres où elle recopie pour ses parents des lettres de Mermoz. [Gabrielle Mermoz-Gillet a été enterrée avec les lettres de son fils]. – 31 mai, avec copie d’une lettre de Mermoz de Buenos Aires 17 mai : il est furieux que bien des lettres par avion arrivent encore par le bateau, mettant ainsi un mois au lieu de 7 jours et demi. « Je viens de rentrer d’un second voyage dans la Cordillère Argentine pour organiser les terrains d’atterrissage de notre ligne du Chili que je vais inaugurer et commencer le mois prochain [...] La ligne va être dure. Plus de 6 heures à 6000 m. d’altitude à l’aller et au retour. [...] Ça ne m’émeut pas au contraire. J’aime mieux lutter et vaincre ! Maintenant qu’on m’appelle le Lindbergh français noblesse oblige »... – 12 [septembre], avec copie d’une lettre de Mermoz de Buenos Aires 30 août : « Nous avons eu 3 courriers de perdus en Mauritanie, partis en même temps de Dakar et provenant d’Amérique du Sud » ; il part pour un voyage d’études au Pérou, Bolivie et Équateur... – 7 novembre, avec copie d’une lettre de Mermoz: « le nouvel appareil Latécoère que je compte prendre pour mon raid est arrivé ici. J’en poursuis les essais et suis chargé de le lancer, de le faire connaître dans toutes les villes importantes de Sud Amérique »... On joint un fragment d’une autre lettre avec copie complète d’une lettre de Mermoz, Argentine 7 juin : il va partir en expédition pour le Chili et la Bolivie, et doit organiser les terrains de la ligne au Chili. « De plus le Directeur commence à m’initier dans les mystères de l’exploitation », et il aura bientôt une nouvelle ligne à diriger, mais en continuant à voler comme pilote. « En attendant Latécoère va me donner un appareil pour effectuer Toulouse Buenos Aires sans escale si possible. [...] Je ferai ensuite quelques traversées avec un hydravion de Marseille à Alger puis tenterai la première traversée aérienne postale de Marseille à Rio de Janeiro »... 236. NAPOLÉON Ier (1769-1821). L.S. « Napole », Stuttgart 16 janvier 1806, au Prince Eugène, Vice-Roi d’Italie ; la lettre est écrite par Méneval ; 2 pages in-4 (papier légèrement bruni). 1 000 / 1 200 € Après le traité de Presbourg (signé le 26 décembre 1805 entre la France et l’Autriche après les défaites autrichiennes). Il a reçu sa dépêche « avec les médailles de Milan. Peu de moments après avoir reçu cette lettre, j’imagine que vous partez pour l’Italie. Écrivez-moi d’Inspruck et aussitôt que vous le pourrez, envoyez-moi l’état de situation de votre armée. Le Prince de Lichtenstein a proposé de mettre mes troupes en possession de l’Istrie et de la Dalmatie avant le terme fixé par le traité, cela me convient beaucoup. Ne perdez point de vue ce que je vous ai dicté avant de partir. Nommez un receveur pour les finances de l’État de Venise, et ne les confondez jamais avec les finances du Royaume d’Italie. –Je pars demain pour Carlsruhe. J’ai fait connaître dans le tems au Roi de Bavière [Maximilien Ier, dont Eugène a épousé la fille le 14 janvier] que je désirais établir nos limites, du côté de Trente au lac de Garde et à la ligne de Torbole jusqu’à Mori que je voudrais prendre pour la limite du Royaume d’Italie. Cependant mon intention ne serait pas de l’affaiblir considérablement. Il faudrait peut-être prendre aussi la vallée de Lodron. Mais je ne désire pas qu’il perde plus de six mille âmes, s’il devait perdre davantage je chercherais des moyens de l’indemniser ailleurs. Faites-moi au reste un mémoire sur l’établissement de ces limites. J’ai oublié de vous recommander de faire peu de proclamations et d’éviter de faire mettre dans les journaux ceux de vos actes qui sont de pure administration. Cette grande publicité, dont les journaux de l’Europe s’emparent, a plus d’inconvéniens que d’avantages »...
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