ADER Nordmann. Paris. LETTRES & MANUSCRITS AUTOGRAPHES

105 193. ANCIEN RÉGIME. 9 documents, dont 8 en liassse avec rubans et 2 sceaux sous boîtiers métalliques, vélin et papier, XVIIIe siècle. 150 / 200 € Brevet de brigadier pour Julien Cicille de Caen, signé par Claude-François Bazard, Prévôt général des Monnaies, gendarmerie et maréchaussée (1779, avec cachet de cire rouge). Lettres de bachelier et licencié en droit de Julien Cicille (Caen 1786-1787), signées notamment par le doyen Lecocq de Biéville, liassées avec des certificats dont un signé par Louis-Anne Grente de Grécourt. On joint un manuscrit (avec dessin) : Description d’une mécanique de combinaison pour rayer le papier destiné à former les livres de registre… (5 p. in-fol.) ; et 5 imprimés, 1815-1827 ; plus 2 copies ms de décret et ordre (1806). 194. AVIATION. Georges BELLENGER (1878-1977) aviateur, promoteur de la photographie aérienne. 6 L.A.S., 1913-1935, à Jacques Mortane ; 16 pages in-8 ou in-4. 150 / 200 € Intéressante correspondance, réagissant aux articles de Mortane, évoquant sa carrière, commentant des accidents, et donnant des détails sur ses camarades aviateurs Gaubert, Chavez, Blériot, Legagneux, le général Estienne, etc. On joint une l.a.s. et une circulaire de Jean-Baptiste Roche, fondateur de l’École Supérieure d’Aéronautique et de Construction Mécanique ; et 6 cartes postales anciennes de dirigeables. 195. BELGIQUE. 3 pièces sur parchemin, dont un avec sceaux pendants, 1513-1656, et 8 P.S. en partie imprimées avec en-tête et quelques vignettes, 1706-1793 ; in-fol. 250 / 300 € Acquêts à Namur (1513) et à Dhuys (1656) ; arrentement d’une maison et ses terres à Dhuys (1520). Ordres signés par des intendants de Namur: comte de Medina (3, 1706), comte de Lannoy de Clervaux (1720 et 1725), Jamblinne de Neuville (1746), prince de Gavre (1767). 196. Léon BLUM (1872-1950). Manuscrit autographe, [juillet 1936] ; 5 pages et demie in-4, à l’encre et au crayon, avec ratures et corrections, au dos de papier à en-tête Présidence du Conseil. 800 / 1 000 € Brouillon, abondamment corrigé et remanié, de l’important discours prononcé à la manifestation du Front Populaire, le 14 juillet 1936, place de la Nation, devant un million de personnes. « Citoyens, camarades et amis, Nous étions tous ici il y a un an. Tous ensemble nous avons prêté le même serment. Le serment a été tenu. Il l’a été par les masses populaires qui, dans un effort de décision et de discipline à peu près sans exemple, ont affirmé leur volonté souveraine le 26 avril et le 3 mai dernier […]. Au bout de quinze jours, les deux Chambres avaient voté un ensemble de lois sociales qui, par l’esprit qui les anime autant que par leur contenu, représentent quelque chose de plus qu’une réforme, puisqu’elles marquent un changement […]. Dès cette semaine, la Chambre délibèrera sur la nationalisation des industries de guerre et sur la refonte complète du statut de la Banque de France, tandis que seront soumis à la sanction du Sénat l’amnistie, la prolongation de la scolarité, l’institution de l’office du blé, la répression de l’évasion fiscale. Aussitôt après viendront le plan des grands travaux, l’organisation du crédit pour le petit et le moyen commerce, pour la petite et moyenne industrie, les mêmes qui assureront le contrôle des prix, spécialement le prix de détail pour les denrées alimentaires […]. En échange de votre fidélité, nous vous demandons – et nous vous demandons à tous – votre confiance, que vous nous devez tant que nous nous en montrerons dignes. Nous vous demandons de nous laisser libres de bouger nos mouvements et de régler notre progression […]. Mais en revanche du côté des masses populaires dont le courant nous porte, il faut que l’on sente clairement le danger de l’impatience et de la précipitation. Il faut que l’on comprenne la nécessité de maintenir dans la même cohésion, dans le même ordre de marche les éléments sociaux si complexes – ouvriers, paysans, commerçants, petits propriétaires, petits épargnants – que le Front Populaire a rassemblés […]. Notre victoire d’avril et mai dernier ne doit conduire qu’à des victoires nouvelles. La cause des travailleurs luttant pour la justice sociale, la cause des Républicains luttant pour les libertés civique et publique doivent être indissolublement liées […]. Le gouvernement que je préside y avait doublement sa place, comme gouvernement régulier de la République et comme gouvernement issu de la majorité de Front Populaire. Il se réclame lui aussi de la filiation révolutionnaire. Il travaille pour les mêmes objets que vous, puisqu’il tient son mandat de vous. Il veut avec vous consolider et développer la République, la relier à son passé, l’orienter vers son avenir, l’assister de cet “amour sacré” qui la portera vers de nouvelles destinées ». Histoire

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