ADER Nordmann. Paris. COLLECTION BRIGITTE ET ROLAND BROCA.

473 472 471 364 471. Henry de MONTHERLANT (1896-1972). L.A.S., [1941], à un journaliste ; 4 pages in-4. 400 / 500 € Entretien avec un journaliste, entièrement rédigé par Montherlant (questions et réponses), lors de son retour à Paris pendant l’Occupation. Il rappelle qu’il a été blessé en juin 40 et a passé un an en zone non occupée... « les Parisiens ne se rendant sans doute pas tout à fait compte de l’impression de liberté qu’on éprouve – surtout un intellectuel – en revenant en zone occupée. Sans vouloir critiquer le régime de “l’Ordre moral”, qui a dans certaines périodes sa nécessité, on ne peut s’empêcher déprouver le sentiment de respirer quand on entre dans une atmosphère plus naturelle. Nombre de manifestations de la vie sociale sont comme frappées, en z.n.o., d’une sorte d’esprit provincial, d’esprit de sous-préfecture ». Il va publier Le Solstice de Juin, un essai écrit depuis un an, mais qu’il retravaille et revigore, car il a été frappé «du caractère anémique des pages que jai écrites en z.n.o. ». Il rappelle également un album paru lors de l’invasion, Paysage des Olympiques, avec des photographies de Karel Egermeier: «c’est en ma compagnie que l’artiste a parcouru les stades, à la recherche des scènes, des modèles qui devaient servir à cette illustration des Olympiques. [...] quand on est entouré d’un monde en perpétuelle mouvance, comme l’est celui au milieu duquel nous vivons, quelle joie de retrouver ce qu’il y a d’éternel dans la beauté des visages et des corps de jeunesse ! »... 472. Paul MORAND (1888-1976). Carte de visite avec 3 lignes autographes et dessin. 60 / 80 € Il remercie « de votre mot charmant, et de l’article de P. Journal, assez fameux ». Il dessine une main désignant le titre du journal. 473. Anna de NOAILLES (1876-1933). Manuscrit autographe ; 7 vers sur 1 page oblong in-4. 100 / 150 € Fragment final du poème « Componction » de son recueil Les Forces Éternelles (1920), protestation poétique contre la guerre : « Morts émanés des bois, des routes et des plaines, Vous qui contre la guerre à jamais protestez [...] Vous enseignez la paix, vous repoussez la haine, [...] Infinité des morts qui permettez d’aimer ! »

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